Test Rossignol Soul 7 2018

172 tests Rossignol Soul 7.

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Note moyenne : 7,7/10
yeka
Par yeka

Le stéréotype de la polyvalence

Rossignol Soul 7 HD
Avis sélectionné
Profil du testeur : 34 ans | 1,73m | 65kg | Expert | Grenoble
Taille testée : 180
Conditions du test : Neige fraîche damée et traffolle sur le glacier. Neige à canon béton sur le bas. Super soleil mais bien froid (-5/0°C).

Points forts

Facilité, ludique, accessible

Points faibles

Design, shape, trop mou, manque de caractère, manque d'accroche.

Ca fait plusieurs saisons que je voulais teste le Soul 7 HD, on le voit de partout avec un fort marketing de Ross, et son shape ma toujours interpellé. J'étais intrigué par ces larges spatule et talon très proches du patin. C'est donc chose faite lors du ski force winter tour de Tignes.

Première impression sur les premiers mètres, la facilité. C'est hyper accessible, ça tourne tout seul, sans même insister sur l'appui languette, le rayon de 18m contribue au pilotage aisée, assez raisonnable pour le gabarit du ski, 136 en spatule quand même!

L'entrée en courbe est directe, la conduite est ludique, il s'amène bien ou l'on veux, avec un joli petit rebond. On le sens très peu sous le pied et tant que la vitesse est modérée c'est gentil, ça marche bien, on cruise pépère de gauche à droite. Sa ne vibre pas trop, les carres se trouvent assez facilement, c'est même surprenant, et l'apriori que j'avais toujours eu sur ce ski tombe. Je me dis qu'il est chouette ce ski. Bref, c'est facile, c'est vrai qu'au delà du rayon modéré, et même une fois sur la carre, on skie sur une longueur assez réduite, j'ai pas mesuré mais un peu moins des 3/4 du ski est en contact avec la neige sur piste damée.

Donc je me sens bien, je me dis qu'on va chercher un peu de speed, et je commence à me raviser. Aucune présence talon, les fins de courbe sont plus dure à tenir, la conduite dérapage devient obligatoire. Il perd en relance, il perd en précision, il perd en accroche, c'est carrément mollasson. Le plaisir du début s'estompe, et la confiance dans le ski aussi. L'accroche est essentiellement sous le pied, et même en cherchant les bons appuis il y a peu de répondant.

En traffole, le bon rocker est efficace et la largeur de la spatule permet d'avaler un peu le relief, mais les neiges changeantes sont difficiles à appréhender, le ski se fait un peu secouer. 

Sur les parties béton, n'en parlons pas, c'est une patinette et faire une courbe propre relève de l'équilibrisme. Un peu dommage pour un ski freeride, le freeride ce n'est pas que la peuf!

Pas testé en poudreuse, et du coup on se demande bien à quoi sert ces bouts de spatules et talons allégés... ^^

Voilà, je suis content de les avoir testé, mais mon apriori se confirme, c'est joueur à faible vitesse, on l'emmène partout mais c'est très vite ennuyeux, il manque cruellement de caractère.

On tombe dans l'exemple typique du ski polyvalent à outrance, passe partout mais bon nul part. Un ski créé pour plaire au plus grand nombre.

PS: pour l'anecdote, un petit carton pour Ross et son représentant qui m'a mis au tapis. Déjà, mettre des fixation NX sur ce type de ski est surprenant, je lui ai fais part de ma surprise avant de partir, mais alors quand le mec te les règles à 6... Dans une courbe appuyée en traffole à vitesse soutenue, j'ai déchaussé et gouté à la bonne neige dure sur la Cirse qui m'a valu 5 bonnes minutes pour reprendre mon souffle...

 


Pour qui ?

Pour un skieur moyen qui cherche une paire passe partout, vite accessible avec laquelle il pourra jouer avec le relief, qui privilégiera le plaisir immédiat sans recherche de la perf car il sera vite limité dans sa progression. La parfaite définition que le représentant de Ross, lui même m'a faite: c'est leur ski "vache à lait", sans plus de commentaires.

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