Comme beaucoup de camarades riders, et bien heureusement, je n’ai jamais eu à utiliser mon Détecteur de Victime d’Avalanche (D.V.A) en conditions réelles lors de ma pratique de la montagne. J’ai participé en janvier 2019 via l’Association Nationale pour l’Etude de la Neige et des Avalanches (A.N.E.N.A) à un stage d’une journée de sauvetage en avalanche niveau 1 où j’ai utilisé le modèle de D.V.A Arva EVO4 pour la première fois. Etant pleinement satisfait de son utilisation, j’en ai fait l’acquisition quelques jours plus tard et j’ai pu le réutiliser lors d’entrainements de recherche personnels.
Sur le papier, les caractéristiques de ce D.V.A en font un appareil basique actuellement :
- Equipé de 3 antennes pour maximiser la réception d’un signal
- 40m de largeur de bande de recherche
- Fonction marquage pour recherche simultanée de plusieurs victimes ensevelies
- Fonction Groupcheck pour détecter la bonne réception des signaux lors de pratique de la montagne en groupe
- Fonction « Clip for Safe »
L’atout majeur de ce D.V.A pour moi est son ergonomie de transport. Le holster fournie avec l’appareil (photo) est très bien pensé. Les réglages adéquats permettent de faire en sorte que l’appareil vienne trouver sa place au creux du grill costal. Il se fait ainsi complètement oublier que ce soit sur piste, en pratique hors-piste où les membres supérieurs sont amenés souvent à plus bosser et même lors d’ascension en rando : jamais gênant. Son poids est très raisonnable.
Par contre à l’utilisation en mode recherche, pour pouvoir utiliser l’appareil à pleine main, on est obligé de détacher la sangle abdominale et quitter le holster. Celui-ci peut se retrouver à pendouiller et devenir du coup un peu encombrant mais rien de rédhibitoire. Holster de transport oui mais pas d’utilisation.
La prise en main de l’EVO4 est ultra rapide et son utilisation intuitive. On crée vite des automatismes d’utilisation ce qui est intéressant pour être à 100% efficace le jour où on peut être amené à rechercher une vraie victime. Pour avoir utilisé mon D.V.A une petite vingtaine de fois en deux saisons, je n’ai tout simplement pas eu encore à changer les piles. En l’allumant aujourd’hui, il affiche encore 90% de batterie. Les piles de rechange sont toujours dans le sac au cas où…
Ce D.V.A se démarque surtout de ses concurrents en étant le plus « secure » grâce au « Clip for Safe ». La pièce de l’appareil faisant contact afin de le mettre en marche est directement attachée au holster (photo). Appareil en marche en mode émission signifie forcément holster fermé donc appareil porté. Je trouve cela astucieux et sécurisant : finis les D.V.A qui restent éteints après la pause sandwich, pompote, génépi ou après l’avoir quitté pour enfiler une sous-couche sèche au sommet de sa rando.
Je ne suis pas un professionnel de la montagne et je n’ai pas eu la possibilité d’utiliser d’autres D.V.A pour l’instant. Avec un profil de pratiquant régulier freeride freerando, je trouve que l’EVO4 rempli toutes les caractéristiques que je lui demande : simplicité, efficacité, ergonomie et bon rapport qualité-prix.
La marge de progression sur l’ergonomie d’utilisation en mode recherche (notamment pour les professionnels amenés à manipuler régulièrement leur D.V.A) a été comblée depuis par Arva qui a développé un holster dans ce sens (photo). On transporte son D.V.A dans une housse, le bouton de mise en marche étant relié au holster par une sangle. On gagne donc en maniabilité mais on perd l’essence même du système « Clip for Safe » puisque l’appareil peut être facilement transporté éteint. A vous de choisir.
Pour qui ?
Pour un premier achat D.V.A efficace sans se ruiner
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