Profil du testeur :
27 ans | 1,82m | 73kg | Expert | Grenoble Acheté :
60€ en magasin Conditions du test :
Sorties au coeur de l'hiver, sorties au printemps, beau, neige... Toutes conditions
Points forts
Léger, bien aéré, très ergonomique, à mi chemin entre casque d'escalade et casque de ski alpin
Points faibles
Moins protecteur qu'un casque d'alpin, mais ce n'est pas ce qu'on lui demande
Comme la plupart des personnes de ma génération (1990-2000), j’ai toujours porté un casque en ski de piste, ceci me parait normal. Lors de ma première année en ski de rando, j’ai naturellement pris ce casque pour mes sorties. Néanmoins, trop lourd et trop peu aéré, il n’est pas du tout adapté pour la montée. Je le portais donc sur le sac à ce moment. C’était déjà un premier problème, car avoir quelque chose qui bouge dans tous les sens dans le dos lors de la montée n’est pas agréable, on se cogne quand on se baisse (mise des couteaux…). De plus, il risque de tomber ou de prendre la neige lorsqu’on pose le sac (pause eau, nourriture…).
Ces problèmes peuvent être supportés, mais c’est réellement lors des grandes sorties de printemps que j’ai compris l’utilité de porter un casque à la montée également : là où j’ai eu le plus de frayeur, c’est à la montée ! Avec la neige gelée, on risque plus facilement de zipper. Quand le secteur est exposé, cela peut représenter un grand danger, d’autant plus que la neige gelée fait directement prendre de la vitesse si on tombe. Un élément de protection est alors tout sauf superflu !
Garder son casque à la montée présente également un avantage indéniable lors des transitions ! cela fait toujours une manip en moins ! C’est un gain de temps appréciable.
De nombreux casques sont légers et utilisés en ski de randonnée. Néanmoins, il existe 2 catégories : les casques typés escalade / alpinisme certifiés EN12492, comme l’était par exemple l’ancien Meteor, et les casques certifiés pour la pratique ski alpin, EN1077, mais qui sont bien plus légers que des casques de ski utilisés en station. On peut citer en exemple le Salomon MTN Lab.
Petzl, avec son Meteor, mais également le modèle Sirroco, tente d’ouvrir un 3ème segment, qui se situe à la jonction des 2 premiers : un casque assez alléger et aéré pour être porté durant toute la sortie, tout en offrant des protections contre les chocs statiques et dynamique sur le dessus et les côtés du casque. Petzl tente même de créer une 3ème norme pour faire reconnaitre les aptitudes de son casque (appelée Top and Side protection). Rappelons d’ailleurs que la norme EN12492 teste les casques majoritairement en statique sur le dessus (correspond à une chute de pierre du dessus, normal pour l’escalade me direz-vous !).
En pratique, en plus des caractéristiques décrites ci-dessus, voici les raisons de mon choix pour ce casque :
- Larges aérations sur les côtés
- Masse largement inférieure aux casques certifiés alpins : 240 g vs 300-350 g
- Système de réglage de la jugulaire simple mais efficace
- Système de réglage du tour de tête très rapide et ergonomique
- Verrouillage de la jugulaire ingénieux et rapide grâce aux aimants
- Fines mousses de contact avec le crâne (détachable pour éventuel lavage)
A l’utilisation :
Il répond complètement à mes attentes. Même avec une grosse tête, cette taille M/L convient puisqu’elle permet une grande plage de réglages, avec le réglage arrière !
A la montée, il se fait oublier, même par temps très chaud. J’ai fait des sorties de 2000 m de d+ sans être gêné. Grâce à la grande plage de réglage du tour de tête, on peut très rapidement enfiler un bonnet fin / un tour de cou si le temps change.
Le cordon élastique permettant de maintenir le masque en place marche bien. Le port du masque / de lunettes est très confortable. Le casque a également été pensé pour évoluer avec une frontale : les 2 accroches sur l’avant permettent de bien la maintenir.
En descente, le maintien est bon. Je n’ai bien sûr pas testé le casque en cas de chute mais je fais confiance aux tests laboratoire effectués par Petzl. Je me dis que je suis quand même mieux protégé qu’avec un casque d’escalade pour le même confort. Il est néanmoins certain que je me sens moins protégé qu’avec mon casque d’alpin. Comme je n’engage pas autant et que la descente est bien moins longue, ce n’est pas un souci pour moi.
Enfin, dernier avantage et non des moindres, son prix contenu par rapport aux autres solutions pour le ski de rando.
Pour qui ?
Les randonneurs adeptes des belles bambées, qui veulent être protégés à la montée comme en descente
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