ATOMIC : nouveautés freeride 2024-2025

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ATOMIC : nouveautés freeride 2024-2025

Avec 9 nouveaux skis de plus de 100 mm au patin dans les familles Maverick/Maven, Bent et Backland ainsi que le lancement de la Shift deuxième génération, l’hiver s’annonce fort en sensations.  
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Fanny Caspar
Texte :
Photos :
Touann Gatouillat Vergos, Fabian Johann, Noah Wallace, Fanny Caspar, Atomic GmbH
À l’aube de ses 70 hivers, la marque autrichienne dont on ne présente plus le savoir-faire a mis les petits moules dans les grands pour nous concocter une collection freeride de toute beauté. Et surtout, très variée. Il y en a pour tous les types de skieur, tous les niveaux et tous les goûts. Avec pas moins de 17 modèles de skis répartis entre les 3 familles aventurières de la marque - Maverick/Maven pour le ski all mountain et le freeride pur, Bent pour le freeski et le backcountry freestyle et enfin Backland pour la randonnée au sens large – Atomic a semble-t-il décidé de nous faire bouffer de la poudreuse cette année. Et à vrai dire, on attend que ça !


Une conception sans concession


Développés en étroite collaboration avec les athlètes de la marque, impliqués dès la rédaction du cahier des charges et jusqu’à la validation finale sur neige, et sous la houlette de Markus, responsable produits, les 9 nouveaux skis de l’année vont faire parler d’eux. Pas seulement pour leur skiabilité, mais aussi pour leur éco-responsabilité.


Toutes les nouveautés Atomic sont désormais passées à la moulinette du programme Atomic Impact afin d’améliorer leurs performances environnementales et réduire leur empreinte écologique. Depuis 2022, pour chaque produit, une analyse du cycle de vie (ACV) est réalisée, conformément aux normes ISO 14040, ISO 14044 et EN 15804 afin de déterminer les incidences potentielles de ces produits sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Ce qui permet, le cas échéant, d’apporter les modifications nécessaires à leur conception. Sans pour autant rien concéder à la performance ni à la durabilité des produits. Au final, cela se traduit sur les nouveautés freeride 2024-2025 par des constructions utilisant moins de métal, de fibre de verre et de résine, plus de bois (d’origine locale) et de matériaux recyclés, pour une empreinte réduite des émissions d’équivalent CO2 de 13 à 26% selon les modèles.

Des technologies transversales


La capacité à déjauger et la portance en neige profonde étant les caractéristiques incontournables d’un ski de freeride, nos petits nouveaux bénéficient tous de la technologie HRZN 3D. Conçue il y a 10 ans pour le Bent 120, la spatule 3D se décline désormais en talon et sur l’ensemble des skis faits pour flotter sur la neige. Elle intègre néanmoins quelques adaptations au niveau du profil et des matériaux utilisés selon que l’on recherche le maximum de légèreté - gamme Backland notamment – de maniabilité – gamme Bent - ou au contraire d’appui – gamme Maverick.

Pour ce qui est du profil des skis, même combat. Le Powder Rocker est présent sur les palins de plus de 100 mm de large pour un déjaugeage inégalé et une agilité en tout terrain imbattable.


Côté construction et noyau, le bois est sans conteste roi. Le peuplier se décline sur les trois familles. Associé au Caruba, il apporte légèreté aux Backland. Combiné au frêne, il apporte vivacité et amorti aux skis Maverick et Maven. C’est aussi le bois de frêne qui est utilisé comme renfort fixation au patin sur les nouveaux Backland et Bent. Il remplace avantageusement le Titanal, permet de réduire à la fois le poids des skis et leur impact environnemental. Le Titanal est néanmoins conservé, en version allégée, sur les modèles où l’accroche et la stabilité son clés, en particulier les skis all mountain de la famille Maverick/Maven.

Enfin, petit détail propre à la marque, les carres affichent un angle de 87°, propice à la maniabilité autant qu’à l’accroche sur neige dure. Ces petits rappels étant faits, il est temps maintenant d’entrer dans le vif du sujet et de découvrir les 9 pépites dont on ne saura laquelle choisir.


Maverick/Maven : les skis pour envoyer du lourd…


… Ou pas. Tout dépend de son niveau, de son envie et de sa forme du moment. Comme l’écrivit Artistote : « Qui peut le plus, peut le moins. ». Proverbe qui colle parfaitement aux nouveautés de la gamme. Capable de tous les excès, les Maverick/Maven savent aussi être doux, et c’est certainement là leur point fort. Leur construction allégée en Titanal et renforcée en bois leur confère de bien meilleures qualités d’absorption des irrégularités du terrain, plus d’amorti, plus de fluidité et plus d’accessibilité que leurs prédécesseurs. Sans rien négliger à la performance, à la vitalité et à l’accroche sur neige dure.


Ceux qui souhaitent aller vite, voire très vite, ou qui cherchent à flotter sur la poudreuse, choisiront un shape ample et une taille longue (supérieure à leur taille). Quant aux skieurs qui cherchent la tranquillité, la maniabilité et la polyvalence tout terrain, ils seront à l’aise sur un ski plus étroit et une taille en dessous de la leur. L’avantage est que le choix est plutôt vaste dans la famille Maverick/Maven. Ils ne sont pas moins de 13 modèles – dont 5 pour les femmes (les Maven). Ils se déclinent en 6 largeurs : 115, 105, 95, 88, 86 et 84 pour les skieurs. 103, 93, 86 et 84 pour les skieuses. Tous bénéficient de renforts Titanal et/ou carbone pour une puissance, une vivacité, une accroche et une stabilité à toute épreuve.

Les Maverick/Maven sur neige


Développés avec les athlètes du team freeride, le nouveau Maverick 115CTI a déjà fait ses preuves sur le Freeride World Tour 2024 aux pieds de Sage Cattabriga-Alosa et Craig Murray. Ils apprécient sa capacité à aller vite tout autant que sa conduite irréprochable sur tout terrain. Ils ne sont pas les seuls à l’avoir adopté. Henrik Windstedt – qui nous a présenté la gamme et avec qui nous avons testé les skis en janvier dernier à Obertauern – le skie en taille 193. Voici ce qu’il en dit : « J’aime les skis longs et vifs, stables, sur lesquels on peut compter en toute circonstance. Le Maverick 115CTI est parfait pour ça. C’est un ski qu’on peut contrôler facilement et qui peut skier à Mach 1. Son rocker en talon permet de finir le virage avec facilité et apporte de la tolérance, sans rien négliger au support qu’il apporte. C’est le ski parfait pour tout faire, les lignes engagées d’Alaska comme les runs entre les sapins chez moi, à Åre. »


Les Maverick 105 CTI / Maven 103 CTI n’ont rien à lui envier. Rassurants, posés et accrocheurs sur piste, ils surprennent par leur amorti, leur fluidité et leur confort. En hors-piste, ils se laissent manier avec facilité, sont bien équilibrés, pivotent rapidement entre les obstacles et les sapins. Avec 104 mm au patin et 178 cm de longueur, ils déjaugent facilement, portent suffisamment en poudreuse et restent légers sous le pied. On les sent fiables à 100% et capables de tout encaisser, quelles que soient les conditions de neige et de terrain. Clairement le ski à tout faire. Encensé à l’unanimité par les testeurs du jour.

A noter : le Maven 103 CTI existe en taille 178 cm, de quoi ravir les femmes qui aiment les skis longs et les grands gabarits.

You instantly feels at home when you ski this ski.

Daron Rahlves, champion du monde de Super G en 2001.

Bent : conçus pour s’amuser, sans jamais rien concéder


Pas besoin de réécrire l’histoire. Les Bent se sont taillés une réputation méritée depuis de longues années. Lancé en 2010, le Bent Chetler 120, ski signature de Chris Bentchetler et modèle iconique de la gamme, a évolué au fil du temps. Mais son esprit reste le même : c’est le ski fait pour voler sur la neige, sauter, poser des tricks dans tous les sens, sans trop se poser de question.

Cette nouvelle mouture s’est allégée de son insert Titanal au profit d’un insert bois en frêne et peuplier, incrusté au cœur même du noyau du ski. Grâce à cette nouvelle construction Light Woodcore et au nouveau profil du ski au cambre et aux rockers prononcés (+5%), le nouveau Bent Chetler 120 offre toujours autant d’explosivité et de jouabilité, mais encore plus de flottaison, d’amorti et de résistance que l’ancien modèle.

Les 4 autres skis de la gamme ne sont pas en reste. Conçus pour le freestyle, ils bénéficient de shapes audacieux, de rockers généreux, d’une grande agilité et de légèreté, de quoi mettre le feu aux parks et laisser parler sa créativité. Le Bent Chetler 120 n’est pas le seul à profiter d’une cure de jouvence. Le Bent 100 profite d’un coup de neuf lui aussi cette année. Nouveau shape, nouvelle construction Light Woodcore, nouvelle grille de tailles, dont un petit 158 cm, nouveau rocker et plus de tail, pour encore plus d’agilité. Mais toujours, comme ses petits frères, les carres épaisses « long life » faites pour glisser sur les rails et autres modules plus ou moins naturels aussi souvent que possible.

En ce qui concerne le montage des skis de la gamme, à chacun son style, à chacun ses sensations. Avec leurs zones de montage longues – 10 cm pour le Bent 100 – les Bent s’adaptent aussi bien à une pratique freestyle pure qu’à un ride plus classique. Bref, montez-les comme vous skiez.

On n’oublie pas bien sûr la partie design. Ce serait pêcher. Chaque ski de la gamme est orné d'un graphisme unique dessiné à la main sur le dessus du ski comme sur la semelle. Les nouveaux graphismes des Bent Chetler 120 et Bent 100 ont été entièrement redessinés par Chris et approuvés par les athlètes du team Atomic dont Nick McNutt et Nico Porteous. On n’est pas dans la discrétion, mais ce n’est pas le but non plus. Ça matche parfaitement avec l’esprit de la famille. Et sur la neige, c’est vraiment canon.

Le Bent Chetler 120 en action 


Celui qui en parle le mieux c’est encore Nick McNutt qui skie sur la famille Bent depuis plus de 10 ans. « C’est un ski agile, c’est dingue ! Même en taille 192, il reste très maniable. Il n’a pas de cambre, ce qui est un point fort pour les tricks en poudreuse. On peut vraiment tout faire avec. Sur neige dure il est puissant et rassurant, il efface les bosses. En big mountain, on peut compter sur lui, il peut aller très vite. Avec lui, on est en confiance à 100%. Pour le montage, le perfect spot, c’est le factory spot, qui fonctionne pour tout. Mais un skieur plus traditionnel pourra le monter un peu plus en arrière pour des sensations plus classiques. »

Aucun de ceux qui sont montés dessus à Obertauern fin janvier ne dira le contraire. Les plus « alpins » ont reculé les fixations démo après quelques virages, histoire de se sentir moins en avant. Skier comme un freestyler, ça ne s’improvise pas ! Néanmoins, le Bent Chetler 120, tout comme son petit frère le Bent 100 ont tenu leur promesse. Dans la neige pas très profonde et un peu lourde de ces tests, ils se sont montrés très maniables, facile à prendre en main et à piloter. Et de la facilité, il en fallait pour virer court entre les sapins et les souches pas complètement recouvertes de neige.


« Le nouveau ski continue d'évoluer en même temps que moi. En réfléchissant aux 15 dernières années, je constate que nous avons pu affiner et perfectionner le ski dans ses moindres détails, année après année. Le ski a vieilli comme un bon vin. Il ne cesse de s'améliorer. »

Chris Benchetler

Backland : des compagnons sûrs pour partir à l’aventure


La famille Backland, qui porte bien son nom, est entièrement tournée vers l’évasion. Avec 11 modèles de skis, du plus fin et léger à coordonner avec un ensemble collant-pipette, au tout nouveau Backland 109 fait pour surfer la poudreuse, il y a de quoi faire son marché. Pour le côté freeride, les nouveautés reposent cette saison sur les Backland 109 et 102, déclinés en version destinées aux femmes : Backland 108W et 101W.

Si l’ascension reste de mise pour ces nouveaux modèles, c’est surtout la descente qui a concentré toute l’attention de l’équipe développement et des athlètes. L’enjeu : réussir à construire des skis légers, pour une montée rapide et facile, mais aussi fiables, sécurisants et performants en toute circonstance. Pour ce faire, Atomic a repris quelques-unes des technologies éprouvées dans les skis freeride comme les spatules et talons HRZN 3D, signature de la marque ou le Powder Rocker afin d’optimiser la capacité des skis à déjauger et rester en surface. Dans un cas comme dans l’autre, les matériaux utilisés et le profil ont été adaptés pour conserver un maximum de légèreté. Même combat pour la construction qui repose sur un noyau Caruba/peuplier Ultra Light Woodcore et utilise moins de fibre de verre (lourde) et plus de bois. Bref, le Freetour Profile c’est la garantie d’un produit léger, d’une répartition de souplesse équilibrée et d’une skiabilité à la fois ludique et engagée.

Les Backland sur le terrain 


Honneur aux femmes, une fois n’est pas coutume. Quand on voit le toucher de neige d’Amie Engerbretson (plus facile à écrire qu’à prononcer) et la finesse de ses appuis sur la neige, on comprend vite pourquoi les Backland sont si fluides sous le pied. Impliquée à 100% sur le développement des 2 skis, elle a beaucoup insisté pour que ces nouvelles moutures bénéficient d’un tail plus prononcé, afin de gagner en maniabilité et du coup, en sécurité. Attention toutefois pour celles (et ceux) qui skiaient l’ancien Backland 107, avec ce talon plus long pour une longueur à peine supérieure, le milieu du ski se trouve avancé et demande donc au choix : un temps d’adaptation ou un léger recul des fixations. Le choix d’Amie se porte sur le 108W, elle qui : « recherche avant tout la meilleure performance à la descente, quitte à faire quelques concessions à la montée », explique-t-elle.

En version homme, les nouveaux Backland FR ont été co-développés par Chris Rubens et Matthias Haunholder. C’est même une photo que ce dernier a prise l’hiver dernier qui figure sur le Backland 102. Un petit plaisir personnel pour lui qui s’est tellement investi dans la conception du produit. « C’est un ski sans compromis. On a cherché à gagner chaque gramme là où c’était possible. Monté avec la Schift2, l’ensemble m’offre la certitude d’être en sécurité à tout moment et d’avoir aux pieds le niveau de performance nécessaire pour mes expéditions », confie Matthias.

Il ne boude pour autant pas la version plus large en 109 mm au patin : « Je l’aime beaucoup car elle offre plus de portance. Si sa largeur le pénalise un peu à la montée dans les neiges dures et les pentes raides, le confort en descente et sa facilité génèrent moins de fatigue à la fin de la journée. Vient un âge où ça compte », ajoute-t-il, non sans une once d’auto-dérision.

Tous ceux qui l’ont testé ont pu découvrir avec plaisir un ski à la répartition de souplesse harmonieuse, nettement moins sec que la plupart des skis de randonnées qui manquent souvent de douceur à cause de leur légèreté. Le ski se déforme bien sur le terrain, se laisse manier avec docilité et reste bien présent sous le pied. Une belle réussite pour ce qui est du rapport efficacité/légèreté.

« Le Backland 109 est le ski dont je rêvais depuis plus de 10 ans, et je suis très heureux d'avoir pu participer à sa conception. Il se comporte très bien dans toutes les conditions. Il est joueur, très léger et prévisible à haute vitesse - un vrai ski de Freeride Touring ».

Chris Rubens

Shift2 : plus besoin de choisir entre la descente ou la montée


Vous l’aurez compris, parmi ces trois familles, et en particulier au sein des neuf nouveautés freeride que propose Atomic cette année, vous ne pouvez pas ne pas trouver votre bonheur ! Sans compter que la fixation ne sera plus un frein pour choisir un modèle plutôt que l’autre. La Shift première génération, lancée en 2018, savait déjà tout faire : la descente avec sa certification TÜV comme la montée, grâce à ses inserts intégrés en butée et sa pédale de frein verrouillable en mode Hike and Ride Switch. Sans oublier sa compatibilité avec les couteaux. Certifiée multi normes MNC, ce petit bijou de technologie accepte absolument toutes les types de chaussures de ski : alpines, à inserts et GripWalk. Autrement dit, il suffit de choisir l’esprit de son ski et d’y monter la Shift pour pouvoir tout faire selon les conditions du jour, sa forme ou sa motivation.


Sans compter que cette année, la Shift s’améliore encore et se décline en 3 versions : Shift2 DIN 13, Shift 2 Din 10 et Schift 2 DIN 10 Demo, pratique quand on change de chaussures ou qu’on partage ses skis. Concrètement, qu’est ce qui change sur cette nouvelle version ?

1 – La butée renforcée :

Dotée d’un insert en aluminium monobloc, de nouvelles ailettes plus longues et redessinées, d’un levier retravaillé, la butée devient plus résistante aux chocs, offre une rigidité latérale supérieure de 30%, un transfert d’appui plus efficace et une plus grande longévité.

L’insert aluminium permet en outre un réglage micro métrique vers le haut ou le bas via une vis centrale de toute la plaque anti friction (AFD), pour un ajustement précis de la butée quel que soit la chaussure et un niveau de sûreté renforcé.

2 – Cale de montée optimisée :

Redessinée et allégée, les 4 mm de hauteur supplémentaires qu’elle offre assure plus de confort et moins de fatigue à la montée.

3 – Levier de frein plus sûr :

Repensé et modifié, le levier de frein bénéficie d’une nouvelle forme arrondie qui limite les déclenchements intempestifs et améliore le verrouillage de la talonnière, pour une sécurité accrue.

4 – Rail long sur le modèle Demo DIN 10 :

Vos pourriez penser qu’un modèle démo est fait pour les essais neige et la location. Et que ça ajoute du poids. C’est vrai. Cependant l’option peut se considérer si vous partagez ou prêtez vos skis, si vous envisagez de changer de chaussures de ski ou si vous n’avez pas fini de grandir. Si vous avez un magasin de location de skis aussi ;-)

« La nouvelle version de la Shift est beaucoup plus réactive et efficace que la version précédente. Le contrôle est bien meilleur et la skiabilité est vraiment excellente. »

Mathieu Navillod


Bien évidemment, toutes les améliorations portées à cette nouvelle version encore plus performante, plus résistante et plus sécuritaire de la Shift ont été largement inspirées des retours terrain fournis par les athlètes et validées par leurs soins. Qui mieux qu’eux pour trouver les points d’amélioration et la pousser à l’extrême dans tout type d’utilisation ? Qui mieux qu’eux pour effectuer les crash-tests un peu partout sur le globe et dans tout type de condition ?

Chris Rubens l’affirme : « Je pense que la fixation d'origine fonctionne très bien, mais lorsque j'ai reçu la nouvelle Shift², je me suis instantanément senti plus en sécurité avec la butée. Pour moi, c'est une fixation incroyable. » La messe est dite !

En conclusion, chez Atomic, qu’on parle de fixation ou de ski, on ne fait pas vraiment dans le compromis.

70 années sans jamais cesser de se réinventer


Fondée en 1955 au cœur des Alpes autrichienne, à Pomgau, l’usine du groupe Amer a grandit jusqu’à devenir le plus grand fabriquant de skis au monde. L’expérience et le savoir-faire font partie des points forts de la manufacture, tout comme son emplacement. Installée désormais à Altenmarkt, à quelques encablures à peine de son village d’origine, l’usine est toute proche des stations. Une véritable aubaine pour les développeurs qui peuvent ainsi tester toutes leurs itérations en un temps très court avant de les faire évoluer si besoin.

Évoluer, c’est un terme qui colle parfaitement à l’entreprise. D’une fabrication traditionnelle 100% bois, puis en fibro-métal, puis en cap et en forme avec des presses à injection, les procédés n’ont cessé d’évoluer. Aujourd’hui, l’usine est devenue un véritable temple de la construction en sandwich. Les noyaux bois de toute essence, les rouleaux de Titanal d’épaisseur et de largeur variée, les chants droits de divers matériaux s’alignent à perte de vue dans les entrepôts de matières premières. Une combinaison qui a fait ses preuves tant en termes de qualités intrinsèques des skis que de leur durabilité. En moins d’une décennie, le décor a complètement changé ici, révélateur de nouveaux procédés de fabrication.


L’usine est lumineuse, propre. L’utilisation d’une moindre quantité de résine ou les pré-pegs (bandes de fibre de verre pré-imprégnées) limitent les coulures et les odeurs. En outre, un système d’évacuation et de renouvellement de l’air très efficace absorbe toutes les vapeurs et poussières qui pourraient être toxiques à long terme. Surprenant aussi lorsque l’on visite l’usine, c’est la robotisation. De nombreuses tâches pénibles pour l’homme, comme par exemple l’ébavurage des skis en sortie de presse, sont réalisées par des bras articulés. C’est un étrange balai qui permet néanmoins de limiter la manutention humaine et d’augmenter la sécurité des employés. Enfin on retrouve ici, comme dans nombre de manufactures, les lignes interminables d’usinage qui assurent le ponçage des semelles et des carres et autres finitions.


Toutes ces mutations apportées au fil du temps dans le process visent à remplir 3 objectifs fondamentaux :

  • soutenir l’innovation produit et assurer un très haut niveau de qualité,
  • améliorer les conditions de travail des employés,
  • réduire l’impact environnemental de l’entreprise.


Objectif affiché : réduire l’impact environnemental


En parlant d’éco-responsabilité, Atomic a pris le virage dès le siècle dernier. Dès 1992, la marque lance l'initiative « Atomic For Nature », qui consiste à investir dans des processus de production respectueux de l'environnement. 100 millions de schillings (soit 13 millions d'euros) sont immédiatement alloués au programme. En 2005, le mode de chauffage au fioul de l’usine est remplacé par un chauffage à la biomasse sur site, utilisant les chutes de copeaux de bois de la production entre autres. A la clé : réduction de 95% de l’empreinte environnementale et des émissions de CO2.

2012 voit la mise en place d’un système de récupération de la chaleur des presses pour chauffer les bâtiments. Dans la foulée, en 2014, l’approvisionnement en électricité change pour n’utiliser plus que de l’électricité provenant de sources renouvelables (encore 97,45% de réduction d’impact). Un peu plus tard, les leds viennent équiper les systèmes d’éclairage. En 2021, une partie des copeaux de bois issus de la production est réutilisée pour produire des panneaux de particules et, pour aller encore plus loin, c’est tout un système de gestion environnemental (SGE) qui est mis en place en 2023. Certifié selon la norme internationale ISO 14001, le SGE contribuera à améliorer les performances environnementales et réduire l’empreinte écologique d’Atomic.


Un programme de longue haleine donc, qui ne serait pas complet sans la mise en place en 2022 d’une action unique à l’heure actuelle sur le marché du ski, celle de l’analyse du cycle de vie des produits (ACV). Applicables aux skis alpins au sens larges, aux chaussures de ski et aux skis de fond, ces analyses conformes aux normes ISO 14040, ISO 14044 et EN 15804 permettent de déterminer les incidences potentielles des produits sur l’environnement. Développement, matériaux, construction, utilisation, durée de vie, recyclage, tout y passe. Cela permet, le cas échéant, d’apporter des évolutions et des modifications là où c’est nécessaire, sans toutefois rien sacrifier à la performance, ni à la durabilité des produits. Un des exemples de ce process est celui des nouveaux Bakcland FR (Backland 109, 102, 108W et 101W présentés ci-dessus). Nouvelle nomenclature et nouvelle construction pour une réduction de 26% des émissions d’équivalent C02. Pas mal non ?

Et ça ne va pas s’arrêter là.


Cet article est une production Skipass.com réalisée avec le soutien d'Atomic
Fanny Caspar
Texte, Photos Fanny Caspar
happy women in the mountains

3 Commentaires

Klairette Super interessant comme article ! J'ai une paire de maven 86 et du coup j 'ai bien envie d'essayer une plus grande largeur de patin
 

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