FWT AK : arrivée

Juneau, mercredi 12 mars, 21h30

Le 737 d’Alaska Airlines se pose en pleine tempête de neige, sur une piste recouverte d’une bonne dizaine de centimètres de poudreuse. Après un vol un peu chaotique, nous ne sommes pas mécontents d’en finir avec cette première journée de voyage, entamée quelques 24 heures plus tôt aux cotés de Kevin Guri, Loïc Collomb-Patton, Leo Slemett et Douds Charlet.

la vue sur Seattle quelques heures plus tôt

Première journée car jeudi matin, il faudra reprendre un petit coucou pour rejoindre Haines, à 35 minutes de vol de là. Situé au fond d’un fjord, Haines n’est en effet pas accessible par la route depuis le sud.

Enfin, il faudra, disons plutôt qu’il aurait fallu. Car le jeudi matin arrivé, tous les vols sont en stand-by en raison des conditions météo exécrables : pluie battante et vent de furieux à Juneau, neige à Haines. 

Brisant l'attente, un Cessna décolle avec quelques passagers. Que l’on voit revenir 20 minutes plus tard : le pilote a préféré faire demi-tour tant les conditions sont mauvaises. Il n’en mène vraiment pas large et on se dit que ça va être compliqué. Vers 14h, les vols sont officiellement tous annulés. Il n’y a pas de ferry aujourd’hui, mais on prendra celui de demain pour éviter de se retrouver bloqués à nouveau.

Nous étions prévenus : en Alaska encore plus qu’ailleurs c’est la Nature qui décide de votre programme. C’est donc la Nature la fautive dans la tournée des bars de Juneau qui s’en suivra ce soir là. Enfin, pas bien longtemps, les effets conjugués de la bière locale et du jetlag ayant très vite raison de nous. 

Le Ferry pour Haines

Réveil à 4h (faudrait pas que ça devienne une habitude), le ferry partant à 7h mais on ne préfère pas prendre de risque pour la place : il va bien falloir rejoindre Haines, que chacun puisse faire ce pour quoi il est venu.

Pour 37$, le ferry (plein) nous emmène pendant près de 5h dans les profondeurs du fjord, le tout dans un très grand confort. La météo est mauvaise mais l’on a un aperçu de la beauté des glaciers locaux, qui viennent mourir dans les eaux. On comprend pourquoi l'endroit attire à la belle saison des milliers de touristes chaque jour, sur d’immenses bateaux de croisière.

Sur les coups de midi, nous sommes accueillis par le staff du Freeride World Tour qui nous installe dans un chouette petit motel avec vue sur la mer. On fait le tour de la ville en marchant lentement, ce qui nous prend à peu près 15 minutes. En fin de journée, les éclaircies se font de plus en plus présentes et les montagnes se dévoilent : c’est beau, très beau, c’est bon, on y est. 

Nous sommes vendredi soir, le premier jour possible de course est dimanche. Le dernier est le dimanche suivant, le 22 mars. L’attente peut commencer, mélange d'excitation et d'inquiétude parce qu'une semaine, ça peut sembler mais c'est très court à l'échelle de l'Alaska.

A suivre.