Il y a trois ans presque jours pour jours, nous rentrions d'Ukraine. Un voyage intuitif sans sponsor ni soutien, sans contraintes. Comme souvent, le ski n'était qu'un prétexte pour franchir les frontières, découvrir d'autres montagnes enneigées et une autre culture. L'Ukraine fut un voyage intemporel puissant en émotions et en rencontres !
Entre procrastination et vrais reports liés aux deux années particulières que nous venons de passer , la série de quatre articles qui devait relater ce voyage n'a jamais été publiée et nos bons plans pour aller skier en Ukraine ne sont clairement plus d'actualité.
Pour autant, après discussion (le sujet n'est pas facile), nous avons décidé de publier une sélection de nos quelques clichés de ce voyage, en signe de "soutien", car nous voulons croire que la vie est plus forte que tout, et aussi en priant pour que ces images de temps meilleurs n'appartiennent pas au passé.
Les photos sont prises dans l'ouest du pays : Lviv, Ivano-Frankivsk et Dragobrat pour la partie montagneuse. Des zones pour l'instant épargnées par les combats. Les camions type militaire servaient à acheminer les skieurs vers la station de Dragobrat, dont la route est impraticable même en 4x4. Dans le bus jaune, les personnes perdues dans leur téléphone rentraient simplement chez eux. Les touristes russes et biélorusses faisaient des selfies en haut des pistes au coucher de soleil. La bière Poutine coulait à flots à la brasserie Pravda de Lviv, reconvertie depuis dans la production de cocktails Molotov. C'était en février 2019.
Pour s'attabler au bar "secret" Kryivka à Lviv, il fallait frapper à une porte anonyme puis donner le mot de passe au portier en uniforme militaire: « gloire à l'Ukraine » (« Slava Ukraini ! »). L'entrée, accompagnée d'un shot de Vodka, vous était alors accordée. Une mise en scène qui nous avait fait sourire, entre folklore et revendication d'un souverainisme assumé.
Depuis quelques jours, ce symbole populaire de la démocratie et de l'indépendance ukrainienne résonne comme un cri du coeur et un appel à l'aide.
Alors, oui, Slava Ukraini!
Maxime & Guillaume
3 Commentaires
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brimés oppressés par des idéologie, calculatrices despotes aveugles... aussi parce qu'il n'y a pas vraiment de mot contre nous mème
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