Samedi matin j’ouvre les yeux et allume machinalement la radio. Le présentateur est formel. D’un ton inquiet il annonce qu’une épidémie d’un genre nouveau est en train de s’abattre sur nous. Un virus mutant venant de la rencontre d’un ours ouest-canadien avec un macaque d’Hokkaido se propage dangereusement chez nous. L’épidémie est en train de partir pleine balle dans les alpes du nord (avec des épisodes inquiétants du côté des Pyrénées). Les signes de contagions sont multiples : achat de skis toujours plus gros, connections frénétique à skipass, se laisser pousser la barbe et crier des mots tels que « Yeaaah » ou en « Youhou » pour les moins anglophones. Ce virus à un nom terrible : le POWVID.
Un épidémiologiste du nom de Docteur Blanchard assène des prophéties terribles : hauteurs de neiges records depuis les années 30, poudre à gogo et pire : ouverture des remontées mécaniques!!! Tout est réuni pour que le virus se propage ce week-end avec un rythme effréné.
Assez inquiet par ces nouvelles peu rassurantes j’ouvre mes volets. Et là, fébrile, je crois que je commence à ressentir les premiers symptômes. Il faut dire que je suis dans un cluster où pas loin d’1m20 est tombé à 1000m. Et là c’est le drame, je me sens partir…
Assez inquiet par ces nouvelles peu rassurantes j’ouvre mes volets. Et là, fébrile, je crois que je commence à ressentir les premiers symptômes.
Assez vite, ma pression artérielle monte. Une seule pensée m’obsède dorénavant malgré l’heure matinale. Il FAUT être sur le premier télésiège pour faire les PREMIÈRES TRACES. Rien d’autre n’a d’importance. Je n’ai goût pour rien d’autre. Perte de goût. Encore un symptôme. Je crois que cette saloperie est en train de m’avoir. Ma copine essaye de me raisonner : risque avalanche, âge qui avance, cadeaux de Noël, autres choses que la décence m’empêche d’évoquer mais non rien n’y fait : je veux de la POWPOW.
N’y une ni deux je m’équipe et sombre un peu plus dans la maladie….Ma copine tombe aussi. En allant chercher le pain elle refuse de s’alimenter et décide de se nourrir uniquement de neige. Miséricorde. Nous sommes au cœur de la powdemie.
Alors s’ensuit une matinée intense. Les cuisses chauffent et le cardio se repose sur le siège . Pas le temps de tricoter je crois qu’ils sont nombreux les contaminés. Accros, ils cherchent le moindre cm2 de neige vierge. Quelques personnes semblent encore hors de la powdémie avec leurs collants et leurs skis tous fins. Les bienheureux.
Il ne faut pas se laisser aller et aux vues des conditions, encore un peu lucide, nous rejoignons la forêt. Si ce virus est puissant, il faut savoir garder la tête froide. Repus, heureux, essoufflés, nous quittons le terrain à 11h30…. En espérant que tout aille mieux demain…
Quelques fois la nuit porte conseil, mais là elle porte surtout son lot de questions attestant ma maladie « Pourquoi n’aies-je pas pris plus large ? Quelles sont les prévisions pour les jours suivants? Le Titanal bar est-il ouvert même en pleine nuit? ».
Après un sommeil trop court j’ouvre les yeux et décide de ne plus lutter. La powdemie est trop forte. Je me laisse aller en sourit en voyant le paysage. Ciel bleu, risque en berne = morale en hausse.
Même heure, même siège mais plus de monde. Le virus est hors de contrôle. Le parking est plus rempli qu’hier. Je frissonne en voyant les plaques d’immatriculation : 69, 38, 01 . La powdemie de powvid se propage à travers le pays…. Les assoiffés de poudre sont de sortis. Et les gros skis aussi. Et même des DPS Spoon. Rien de peut arrêter le powvid.
Devant la puissance de la vague certaines remontées sont même fermées. Triste époque.
Il est temps de prendre les choses en main. Devant le risque accru du week-end il est de bon ton de porter son masque et son tuba. La couche de neige est sans fond et tellement légère. C’est comme un un doux coton dans lequel on veut se laisser aller, s'abandonner. Voir la vie en blanc.
Il est déjà temps de quitter ce cluster pour le repas dominical. Je ne sais pas quelle sera la suite de la saison. En tout cas ne me soignez pas . Je veux être contaminé encore et encore. Et que que la deuxième vague de powvid nous frappe encore plus forte. Toujours plus de powpow!!!!
YEAAAH YOUHOOOOOOUU
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