L’hiver s’annonçait sous les meilleurs augures, avec en ligne de mire un gros projet d’expédition au printemps. Le genre de projet qui représente un rêve absolu, et qui nécessite un investissement total et une longue préparation.
La première partie de l’hiver fut donc consacrée à l’entrainement, et surtout au partage de la joie simple d’être en montagne avec des amis ou des proches, que ce soit dans la poudreuse de Sibérie, les belles pentes du massif du Mont-Blanc ou les couloirs des Pyrénées.
Cependant, profiter de ces moments n’empêche pas de se poser des questions. J’ai eu ces dernières années l’occasion de poser mes semelles sur différents sommets du globe, toujours animé par cette curiosité, cette envie de découvrir, de vivre des expériences, de partager... Est-ce que ces raisons sont légitimes et responsables ? Chacun se construira sa propre réponse, et pour ma part, je n’avais jamais réellement pris le temps de trouver la mienne.
Le premier confinement fut une succession de sentiments positifs et négatifs : la déception de voir un rêve s’envoler, mais le sentiment de faire partir d’un mouvement solidaire plus général ; le choc de me retrouver privé de certaines libertés, mais aussi une opportunité de faire évoluer certains de mes comportements.
Ces longues journées de télétravail, seulement entrecoupées de séances d’entrainement physique, furent ainsi l’occasion de prendre du recul, notamment sur mes manières de consommer ou d’approcher mon environnement… Mais cette période a aussi réaffirmé l’importance primordiale pour mon équilibre physique et mental de pouvoir accéder à la nature.
Après ces deux mois passés à faire des burpees pour garder la forme, le besoin de retrouver l’air pur devenait de plus en plus pressant. Le déconfinement fut donc fêté dignement sur les pentes du Vignemale. Quel bonheur de profiter de ces belles montagnes à deux pas de la maison!
J’ai en effet la chance depuis quelques années d’habiter dans le Sud-Ouest, une région où les activités sont aussi variées que les paysages magnifiques. L’été et l’automne m’ont donc offert leurs parts de moments privilégiés, que ce soit sur les chemins de montagne, les vagues de la côte Atlantique, ou les arêtes des sommets Pyrénéens.
Après avoir vécu tous ces instants de liberté, le retour des interdictions fut un nouveau coup de massue difficile à accepter. A travers ce film, je tenais ainsi à partager mon avis sur l’importance, pour tous, de pouvoir continuer à accéder librement à nos environnements de prédilection. Mais chacun se fera son propre avis là-dessus...
Prenez soin de vous, et spécialement en rando après les chutes des derniers jours !
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