matmi ( 2 déc.) disait:
bonagva ( 1 déc.) disait:
Ceci dit, je ricanerai moins quand les autorités suisses fermeront les remontées aussi suite aux pressions ...
Pressions qui existent aussi en Suisse, par exemple, notre brave Poggia, conseiller d'état genevois à la santé (et membre du MCG, parti peu amène avec les frontaliers) s'est déjà ouvertement exprimé dans ce sens.
Bon, ben, c'est comme l'Allemagne mais en interne, vu l'importance des pistes de skis genevoises ...
En effet, mais c'est pas forcément faux que ce sont les HUG qui récupéreraient les malades éventuels, si ? On avait encore 3800 cas en Suisse hier, ce qui est équivalent à 28000 cas en France (contre 8000 reportés en France hier, même si j'ai l'impression que les gens se font plus tester en Suisse qu'en France).
Attention, je ne dis pas qu'il faut fermer, juste que, si j'étais médecin aux HUG et que je voyais les annonces du Valais qui veut que tout soit ouvert, y compris, si j'ai bien compris, les restos, je flipperais un peu quand même.
Le nombre d'infections reportées est un grand n'importe quoi: y'a pas besoin d'être statisticien pour comprendre que si tu ne testes pas, ton pays se porte officiellement à merveille et que si tu testes beaucoup, tu deviens un pays à risque.
D'un point de vue sanitaire, il y a 2 risques: augmentation des cas de Covid et saturation des services d'urgence due aux accidents.
Pour le 2ème, lié à la pratique du ski lui-même, ce sont d'abord les urgences locales qui vont trinquer (et le responsable de l'hôpital de Sion l'a affirmé haut et fort, à juste titre) mais pour les HUG, j'ai un peu de peine à imaginer un gros impact.
Déjà, je ne sais pas si ce sont les mêmes équipes qui gèrent les urgences trauma et celles infectieuses mais j'imagine que dans une année hors Covid, il y a déjà une planification mise en place pour renforcer les équipes là où se trouvent les besoins.
Pour le 1er, surtout lié à ce qui entoure le ski: à Genève, ils ont rouvert les magasins "non-essentiels" samedi dernier (la pression devenait trop forte, le canton de Vaud voisin les ayant gardés ouverts) et je ne te dis pas la cohue: si on accepte ce merdier ici, pourquoi ne pas accepter un merdier au moins 10x moins grand en station ?
Alors oui, en station, les touristes seront moins "locaux" qu'à Genève et repartiront un peu dans tous les sens, pays voisins inclus, mais bon, Genève voit une pulsation journalière de frontaliers (au sens large du terme, cantons voisins inclus) qui doit se situer entre 100 et 200'000 personnes et non seulement ça ne pose officiellement aucun problème mais elle est même fortement encouragée, faut que l'économie tourne.
En clair, on a le devoir de risquer une contamination en allant bosser mais on a l'obligation de l'éviter durant les loisirs.
Le concept me fait mal au cul.
Perso, je suis à moins de 2h30 de la plus lointaine des stations valaisannes et la plupart du temps je monte à la journée, du coup, mis à part une éventuelle queue pour le forfait et lors des remontées, le risque que je prends et fais prendre aux autres, en terme de Covid, est excessivement faible, en tous cas pas plus grand que lorsque je fais mes courses à la Migros.
Moi, ce qui me fait chier, ce n'est pas le discours lié au Covid, ce sont tous les autres arguments bien pourris:
- éviter une concurrence déloyale entre régions: si l'industrie automobile française devait fermer pour une quelconque raison, vous pensez que celle allemande le ferait par fair-play ? Déjà qu'entre Genève et Vaud, ça ne le fait pas ...
- solidarité européenne (elle était où la solidarité européenne quand Khadafi détenait deux otages suisses ?)
- ne pas se faire mal voir des européens (par contre, localement, mon gros, attend les prochaines élections, on va te soigner !)
- etc ...
En fait, on ferme (et on essaie de faire fermer ailleurs) ce qui ne nous emmerde pas trop mais on laisse ouvert là où c'est trop problématique.
Ce n'est qu'une expression des égoïsmes à niveau personnel, régional ou national.
Enfin, rien de nouveau sous le soleil, quoi ...
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