SnowPlayer (17 mars 2014) disait:
Bonjour,
Se réfugier automatiquement derrière la "loi", c'est aussi un peu facile et déresponsabilisant. Je m'explique: c'est comme sur la route, ce n'est pas parce qu'on conduit sous la limite de vitesse que l'on conduit bien. Il faut aussi savoir regarder à droite, à gauche, derrière et êtres aux aguets.
Sur la vidéo et l'accident, d'abord, il faut rappeler que le ski est une activité à risque et que si on n'aime pas tomber, que ce soit sa faute ou celle des autres, c'est cependant inhérent au sport. Cela arrive, cela arrivera toujours même si tout le monde respecte les règles théoriques.
Quand je regarde la vidéo, j'observe d'abord les conditions.
La piste:
une fouterie de gueule comme les stations savent en faire: une piste de liaison peu pentue, interminable et terriblement étroite alors qu'il y a la place de la faire plus grande. C'est sur-peuplé et la station se dédouanne en disant qu'il faut s'adapter. Ca me fait penser à ces croisements de pistes multiples, toutes au même niveau, donc sans règle de priorité. Quand vous arrivez là, c'est petit bonheur la chance.
Donc carton jaune à la station.
Le skieur amont:
Dire qu'il arrive "à balle" me parait bien excessif! On n'est quand même pas dans de la haute vitesse. Ensuite, quand je lis qu'il faut faire "écran" pour ses enfants je ne suis pas d'accord du tout. Pour la simple et bonne raison que j'ai bien la sensation ici que c'est une des causes de l'accident: en se mettant devant l'enfant on le protège, mais surtout ... ON LE CACHE!
Moi j'ai bien la sensation que le skieur amont a bien pu être masqué par le père et qu'il n'a découvert qu'il y avait un enfant derrière qu'une demi seconde avant la collision. Et cela m'arrive personnellement souvent de voir un enfant au dernier moment derriere le père, caché par celui-ci. J'entends déjà dire qu'il faut s'adapter, mais quand on imagine pas une seule seconde qu'il y a quelqu'un derriere, c'est dur à faire! C'est la même chose que les gens qui s'arrête au pied d'une cassure et se plaignenq ue des gens arrivent sans les voir. S'il faut maitriser sa vitesse, il faut aussi réfléchir.
Il y a bien sur excès de confiance et d'optimisme.
Le skieur aval:
Pas forcément dans cette situation là, mais bien souvent, les gens se cantonnent dans l'idée "je suis aval, je fais ce que je veux, les autres m'éviteront". Cela m'énerve. Typiquement sur des pistes d'arrivées à des remontées, on voit souvent des skieurs très moyens skier régulier et soudain entamer une énorme traversée pour aller chercher la remontée. Et jamais, jamais jamais personne ne prend la peine de simplement regarder par dessus son épaule pour voir si cela passe.
Encore une analogie avec la route, c'est l'effet "rond point". Quand on sort d'un rond point, en principe, il faut mettre son clignotant, regarder dans son retro ET regarder au dessus de son épaule pour voir s'il n'y a pas quelqu'un dans l'angle mort. Et comme personne ne le fait dans les ronds points, personne ne le fait sur les pistes.
En l'occurence, si la gopro est sur le casque, j'aurais beaucoup apprécier voir la tête du père se tourner régulièrement pour regarder ce qui arrivait derriere. PAS UNE SEULE FOIS il ne se retourne pour regarder, trop confortablement installé dans son statut de skieur aval.
Il faut que les gens se rendent enfin compte que la REGLE NE PROTEGE PAS. La seule et plus efficace protection contre les collisions, c'est VOUS MEME!
En l'occurence, je serai le père, je serai énervé, je serai le skieur amont, je serai à la fois gêné et énervé par ces gens qui skient "confortablement" sans se soucier de leur environnement.
Faute partagée, chute sans gravité; tout va bien, la prochaine fois, ca permet d'améliorer le comportement poru el skieur aval, mon détendu, et le skieur amont, moins confiant.
inscrit le 08/10/13
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