Mhooon (29 jan 2011) disait:
Je ne sais pas si je réponds à une question qui n'a peut-être pas été posée posée, mais bref:
Quand je dérape (hors dérapage d'urgence volontaire), je ressens une perte d'énergie, une torture infligée à mes carres, et en général, une perte de contrôle qui se traduit par une chute ou au mieux une remontée dans la pente dans une position "livepunknofuture".
Donc coupons, carvons, oui certes. Mais le corps dans dans tout cela? Parce que là où ça devient rigolo, c'est que, par exemple dans mes Vosges adorées, tu peux passer en un espace de 2 m, d'une délicieuse couche de 20cm de poudreuse à de la croute carabinée pour finir par une céramique de l'age glaciaire. Et, en termes de sensations, le Graal est d'arriver à avoir une position (ou plutôt des positions) du corps, qui font fi de ces basses considérations neige-à-neige.
Si encore tout le monde semblait ressentir ce mal-être julocrétin, mais non! Faut toujours qu'il y ait une bande de jeunôts du club du coin (et même quelques vieux pervers) qui passent à fond de train en semblant posséder ce "Graal" de merde sans effort apparent.
Donc, il me semble qu'une question fondamentale à se poser est non pas de se demander comment carver, mais comment ne pas détester ceux qui carvent bien.
Kill les karveurs, kill les jeunes, kill les vieux, kill le ski, mais pas kill la mirabelle!
Pire quand ils déboulent comme des malades à deux cote à cote, les bâtons dans une main, la botte de piquet sur l'épaule, en train de discuter de la pluie et du beau temps...
C'est la vie ma brave Lucette :p:p
Ton problème de changement de neige trouve sa solution dans le même fondamental que les variations de terrains: le centrage. Une neige dure impose d'être plus présent sur l'avant du ski, alors qu'une neige lourde impose d'alléger l'avant du ski au risque qu'il ancre dans la neige.
Skier c'est être dans de perpétuels micro mouvements qui génère des macro actions. En trace directe un bon skieur a en permanence des micro variations de son centrage pour être au plus proche des variations du terrain que ce soit en qualité de neige comme en variation de la pente. A cela tu va ajouter des micro variation de la charge pour que le ski épouse le moindre relief sans perdre le contact ski/neige.
Et là on n'a pas encore fait un virage heinnnnn
Là où nous ne sommes pas égaux, c'est que certain vont ressentir la variation dans un millième de seconde et d'autres quelques secondes après être tombés. Mais ça ce travail, c'est de la proprioception, de la neurotransmition, etc, etc. En ski on ne regarde pas avec les yeux mais avec la plante des pieds. Commence par être le plus souvent possible pied nu et déjà tu verras une différence sur tes skis.
inscrit le 10/05/07
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