
Je pense que oui. Il y a plein d’exemples
cgi38 (12/04/2025) disait:
Dommage que ce post soit pollué par des interventions nauséabondes, car le reste des messages est très intéressant.
J'ai fait l'UCPA et le Greta il y a 13 ans. C'était à l'époque ma conseillère pole emploi qui m'a orienté là dedans. J'avais 25 ans et j'avais passé mes deux années de Master en Economie à Grenoble à skier plus de 70 jours par an. Bon j'ai loupé le test 6 fois, j'étais tout juste au niveau mais ça reste une course avec un vrai enjeu, pas si simple.
L'avantage de ces formations c'est que tu touches de près le métier, tu alternes entrainement et encadrement. Honnêtement, avec le recul (40 ans maintenant), je sais pas si ce métier était pour moi. Disons le clairement, j'aime trop skier pour moi et mon plaisir, j'aurais perdu la passion je crois.
Par contre l'envie d'en découdre dans les piquets m'a reprise cette année. Passé un certain niveau il faut quand même faire beaucoup de kilomètres sur les skis pour progresser, je dirais que c'est ça le plus important, être sur la neige le plus possible en alternant les entrainements en tracés, le ski libre sur piste et en toute neige.
Tu es "encore" jeune, si tu es passionné par le ski et l'enseignement, lance toi! On a qu'une vie et il faut parfois faire des sacrifices.
Concernant le niveau du test technique, je dirais assez simplement qu'il faut être dans la même demi seconde que le moniteur ESF (avec un handicap de 6) qui ouvre un chamois. Il y a bien entendu des holds up tout les ans, mais globalement pour être au niveau test, il faut être assez largement sous les 10 points open. Mais on peut aussi kiffer le ski et la race en se fixant des objectifs moins ambitieux et plus en adéquation avec l'investissement que l'on peut consacrer à ce sport. Perso je vais faire en sorte de (réobtenir le Chamois d'or, descendre sous les 20 pions open et 210 pions FFS pour 2026 😉
derdide (12/04/2025) disait:
Salut
Oublie le monitorat. Tout ce que tu écris dit clairement que ce n'est pas ton "truc", et la seule motivation qui ressort c'est de passer le TT, donc strictement liée à la compétition et au fait de faire un temps dans un tracé. Outre le métier lui-même (un moniteur n'est pas un "skieur professionnel", c'est un "professionnel du ski", et sa profession, c'est d'enseigner), il y a tout l'aspect changement total de style de vie, et ce dès la formation et même auparavant pour passer le TT, que tu ne souhaites clairement pas envisager. Ce n'est pas un jugement de valeur, je pense que parmi nous, les "touristes++" ici, chacun a clairement envisagé cette question une ou plusieurs fois au cours de sa vie, et l'a mise de côté, pour plein de raisons différentes.
Là où c'est trompeur, c'est le contexte: si on comparait un moniteur de ski à un moniteur d'auto-école, ça signifierait que les moniteurs d'auto-école ont un niveau de compétition en rallye et en F1, et que quand ils ont une heure de pause, ils peuvent aller prendre leur bolide et aller faire 3-4 tours de Monaco ou au Tour de Course, librement, sans contrainte de radars ou autres. Quand tu es passionné de bagnoles qui va faire une journée par an sur circuit, ça fait rêver. Et oui, certains monos proposent justement des stages sur circuit, mais c'est rare. L'essentiel de leurs journées, c'est d'enseigner le code de la route et d'apprendre à des post-ados à ne pas confondre la pédale d'embrayage et la pédale de frein. J'arrête là l'analogie, elle a ses limites.
L'autre aspect: pour s'améliorer en ski sur tracé, c'est fondamental de faire des stages et des tracés chronométrés, mais c'est loin de suffire. Il faut aussi passer beaucoup de temps sur les skis, en libre, sur piste mais aussi en hors-piste. Et pas que en poudreuse mais aussi (surtout?) dans de la neige "non préparée". Déjà, c'est la meilleure préparation physique que tu peux envisager - la salle, c'est bien, mais skier, c'est mieux. Mais aussi, la mémoire musculaire en général mais aussi pour toutes les situations "nouvelles" ou imprévues, même dans le tracé, c'est fondamental (pour illustrer: le saut de Bailet à Crans ou la "chute" de Gamel Seigneur à Kvitfjell, exemples extrêmes s'il en est et où la chance a joué son rôle, mais pour montrer que tout ne se passe pas toujours comme prévu).
Ta demande se résume à "comment devenir meilleur skieur" et la réponse est simple et unanime: skie plus. Autant que possible, et ne vise pas (que) les stages. Et oui, ton principal souci, c'est que c'est difficile parce que tu as des contraintes. Tu sais quoi? Nous aussi.
Raimundo et son "voisin", ils habitent à Nantes (en Bretagne 👀 ) et eux aussi, ils ont des vrais jobs où tu peux pas partir sur un coup de tête, des familles, etc. mais ils skient 20 à 30 jours par an. Ils traversent plusieurs fois par hiver la France pour skier dans les Alpes même pour des weekends, ils vont une ou deux fois dans les Pyrénées, etc. Et je passe les discussions avec Madame ("Quoi, tu repars skier? Non mais tu fais chier à jamais être là le weekend pendant que je m'occupe des gosses!", les discussions avec le patron ("Une augmentation? Ah mais Raimundo, je dois faire des choix et Durand, lui, il est là quand il faut, il est disponible le weekend et lui ne s'absente pas 2 mois pour cause d'accident de genou"
, les discussions avec le banquier/la famille/les copains/etc.
Bref, je rejoins ak sur un point: quand on veut "vraiment", on peut. Et je ne veux pas minimiser la chose: changer de lifestyle, c'est dur.
Mais tu as une chance incroyable: de ce que tu dis, tu vas déménager dans une station de ski dans l'Idaho. Pour beaucoup d'entre nous, you're living the dream.
Blacksite (12/04/2025) disait:
La question que je me pose : est-ce que c'est possible d'être un bon coach sans être un bon skieur ?
En football, beaucoup de grands entraîneurs n'ont pas eu de grande carrière de joueurs, mais est-ce que c'est possible en ski ?
Matiouf (12/04/2025) disait:
On a beau avoir l'habitude, je suis toujours déconcerté par tes interventions ak, vis a vis des nouveaux membres qui posent des questions. Questions parfois maladroites, incomplètes, mal ficelées, voire innocentes, mais qui ont le mérite d'être et de soulever des problèmes, d'ouvrir ou fermer des portes... Il y a parfois des problèmes d'égo, de sur/sous estimation de soi qui peuvent apparaitre... et toi, tu enfonces le clou sans la moindre empathie... C'est lourd!
En l’occurrence, tu n'as pas tord sur le fond, il semble que notre ami, bien que ne pratiquant pas beaucoup, a la fibre ski, visiblement race et pas forcément la fibre de l'enseignement.
Quand il ski en libre, il pense piquets, c'est sa vision et c'est respectable, même si je ne la partage du tout. Pour moi, faire du piquet, n'est pas une finalité en soi, mais un jeux qui permet d'affiner sa technique, profitable à une pratique du ski bien plus élargie, mais on est tous différents, je respecte cette différence... Par-contre, il peut évoluer et s'ouvrir à autre chose, cette discussion peut le faire avancer (ou pas) et lui permettre de planifier et d'envisager sa pratique autrement... voire de changer de vie pour assumer cette passion montante...
cgi38 (12/04/2025) disait:
Concernant le choix du matos, si ton but c’est devenir plus rapide dans un tracé, ne quitte pas tes skis de SL et Géant mais skies avec ce matos sur tout les terrains. Quand tu seras à l’aise avec tes géant dans 40cm de poudreuse ou de la neige degueu en HP, tu seras forcément plus vite dans les tracés. Perso, quand je m’entraînais pour le TT c’est ce qui m’a le plus apporté. C’est pas toujours plaisant ok mais efficace. Et parfois quand les conditions sont parfaites, tu sors les gros skis comme récompense et tu voles littéralement sur la neige 😍
Manoushlight (13/04/2025) disait:
Zanza je t'ai envoyé un mp, je n'arrivais pas à lire le tiens. J'ai du temps ce matin ou demain en journée. Après je vais être bien occupé la semaine pro.
Concernant le niveau de moniteur de ski, je suis pas tout à fait d'accord, le niveau n'est en soit pas si élevé.
C'est juste que le point de comparaison n'a rien avoir avec ce qu'on a dans d'autres sports.
Si en foot ou en tennis, un type qui fait 15 fois par an du tennis avec des potes, sans jamais avoir fait de compet ou d'entraînement compétitif devait enseigner le tennis ça paraîtrait tout aussi ridicule me semble t'il.
Si un type qui nage quelques longueur quand il est avec sa famille pouvait devenir maître-nageur ça paraîtrait également insensé.
Le niveau requis pour être moniteur de ski est super élevé car on la compare à un niveau de touriste. Mais, si on le compare à niveau de club, ce n'est rien d'exceptionnel.
Parcontre, la différence c'est qu'en ski on va également enseigner à un niveau très bas et souvent a des gens qui ne font aucun autre sport que le ski. C'est en ce sens que ce n'est pas très logique de faire faire du piquet comme moyen d'entrée en formation.
J'aime mieux l'idée d'avoir différent niveau de certification et d'avoir un niveau d'entrée qui n'est pas très technique mais plus pédagogique.
Ensuite lorsque la personne évolue dans la profession elle peut aller plus loin ce qui la rend compétente pour enseigner à des niveaux plus élevé.
Chaque système à ses limites, mais je trouve que ce fonctionnement est bon et c'est pourquoi j'aime le système suisse.
Je préfère le système Suisse mais je trouve qu'il manque de protection concernant les diplômes étrangers et que le taux de breveté devrait être plus elevé.
Il y a certaines dérives comme des moniteurs ayant été formé en Angleterre par le BASI qui ont un niveau vraiment excecrable et qui obtiennent facilement le droit d'exercer en Suisse.
Il y a aussi des écoles qui engagent un taux de diplômé à la limite du légal voire illégal et qui préfèrent payer des amendes tant cela rapporte plus d'avoir des personnes peu diplômé dans l'école.
Je trouve qu'il faudrait du coup plus de protection et des obligations plus fortes, mais parcontre je trouve ça bien de rendre la profession accessible à des skieurs moyens, si c'est pour enseigner à des débutants. (moyens j'entends un niveau flèche de vermeil).
Zanza37 (13/04/2025) disait:
Ah là encore croyance limitante et même porté par les monos + stage.
On m'a toujours dit " si jamais t'emmène des slaloms en poudreuse, tu vas te prendre des chutes de fou ne fais pas ça"
"N'emmène pas des rayons de 23 dans de la bosse, tu pourras pas les tourner et c'est pas utile)
ça serait plutôt formateur quitte à ce que la technique se dégrade ?
Et merci de l'info pour le JS.
Manoushlight (13/04/2025) disait:
Zanza37 (13/04/2025) disait:
Ah là encore croyance limitante et même porté par les monos + stage.
On m'a toujours dit " si jamais t'emmène des slaloms en poudreuse, tu vas te prendre des chutes de fou ne fais pas ça"
"N'emmène pas des rayons de 23 dans de la bosse, tu pourras pas les tourner et c'est pas utile)
ça serait plutôt formateur quitte à ce que la technique se dégrade ?
Et merci de l'info pour le JS.
Ouais, je l'ai aussi écris dans la partie 3 de mon article. Mais pour moi faire que du piquet c'est un bon moyen de pas évoluer.
La poudreuse, le freestyle, les slopetricks, les bosses, le ski libre sont ultra important dans le développement technique.
Les 23m sont super en hors piste, ça porte bien et tu comprends bien comment faire le mouvement pour sortir de la poudre quand des skis type race. Cependant avoir des fats c'est bien aussi, car si tu fais des cliffs ou des sauts, c'est qd même un peu dangereux avec les skis type race.
Je précise aussi que le rayon importe assez peu dans les bosse car tu ne tourne pas par le rayon de tes skis, mais en utilisant la bosse.... c'est la bosse qui te fais tourner. Les skis droits sont super bien pour les bosses par exemple.
ak (13/04/2025) disait:
Alors je suis pas d’accord pour le ski de bosses. C’est pas la bosse qui fait tourner les skis, mais le skieur, qui skie « à plat » peu de prise de carres avec des skis « droits » très grands rayons.
Manoushlight (13/04/2025) disait:
ak (13/04/2025) disait:
Alors je suis pas d’accord pour le ski de bosses. C’est pas la bosse qui fait tourner les skis, mais le skieur, qui skie « à plat » peu de prise de carres avec des skis « droits » très grands rayons.
Y a différente manière de passer les bosses et il en existe ou tu as en effet les skis à plat au sommet de la bosse. Cependant quoi qu'il en soit tu n'as pas besoin d'avoir un rayon pour tourner dans ce cas la puisque ton ski est au sommet et donc subit peut de friction et tourne tout seul.
Ce moment correspond à la diminution de la résistance dans un virage classique. Mais ce n'est pas ce qui te fait tourner.... c'est ce qui te permet de faire une rotation du ski, mais ce qui te fait tourner c'est un appui, donc un moment de résistance dans la neige. En général quand on utilise cette technique dont tu parle, la résistance s'obtient en allant chercher la partie ascendante de la prochaine bosse et c'est donc elle qui te fait tourner, dans ce cas la le rayon peut aider en effet. Mais cette technique est peut utilisée en compétition car elle fait traverser les bosse en travers de la ligne de pente, ce qui a la fois réduit la vitesse et l'efficacité, mais en plus est beaucoup complexe et à la limite de l'impossible dans des bosses de bonne hauteur et serrée.
La technique la plus courante en compétition est de viser la partie ascendante de la bosse avec l'arrière du ski en se laisser déraper ou glisser en travers. Lorsque l'arrière du ski entre en contact avec la partie ascendante de la bosse, il y a une résistance sur l'arrière du ski ce qui ralentit l'arrière. A l'inverse l'avant du ski étant dans une partie plus descendante de la bosse va subir moins de résistance que l'arrière et va donc plus vite. Du coup l'avant du ski va aller va ligne de pente... Une fois que cela à lieu le skieur traverse le sommet de la bosse le plus possible en direction de la ligne de pente et reproduit la manoeuvre sur la bosse suivante. Cette technique est pas toujours faisable en bosse naturelle car l'espacement est irrégulier et que la bosse est souvent de forme ovale. Mais c'est une technique beaucoup plus efficace et qui donne beaucoup plus de vitesse tout en contrôlant l'équilibre. Mais là aussi pas besoin de rayon pour tourner, car c'est la bosse qui crée la résistance et pas la carre.
Du coup, avoir des skis de 23m dans les bosses ça pose aucun problème qu'on utilise l'une ou l'autre technique et je dirais même que c'est plus facile à faire qu'avec des skis qui tournent trop et qui créent des tendance à reproduire ce que l'on fait en piste.
Dans toutes les lignes de bosse, c'est soit le pivot du ski à plat, soit l'utilisation des reliefs qui permettent de tourner, le rayon du ski est donc assez anecdotique et je dirais que s'il est trop bas, il donne plus tendance à vouloir tourner qu'a utiliser efficacement les reliefs.
Je crois donc que déconseiller des ski de géants sous prétexte qu'ils ne tournent pas assez dans les bosses est n'est pas un conseil pertinent ou adéquat.
Je précise que ce qui gêne le plus c'est surtout d'avoir des skis long qui sont difficile à manier quand on a pas une bonne technique de bosse.
Après, les skieurs de courses sont pas toujours exceptionnels dans les bosses, du coup ça ne me surprend pas qu'un spécialiste course puisse penser ça.
Matiouf (12/04/2025) disait:Pas mieux, et écrit plus poliment que j'allais le faire... Apparemment ronron a enfin lâché l'affaire, Marc semble avoir réussi à prendre un peu de recul, il ne reste plus que toi...On a beau avoir l'habitude, je suis toujours déconcerté par tes interventions ak, vis a vis des nouveaux membres qui posent des questions. Questions parfois maladroites, incomplètes, mal ficelées, voire innocentes, mais qui ont le mérite d'être et de soulever des problèmes, d'ouvrir ou fermer des portes... Il y a parfois des problèmes d'égo, de sur/sous estimation de soi qui peuvent apparaitre... et toi, tu enfonces le clou sans la moindre empathie... C'est lourd!
inscrit le 6/2/03
93K messages