PARIS (AFP) - L'hebdomadaire l'Express publie dans son numéro daté du lundi 14 juin des extraits d'un livre intitulé "L.A confidentiel, les secrets de Lance Armstrong" qui formule des allégations de dopage à l'encontre du quintuple vainqueur du Tour de France cycliste.
Les auteurs de cet ouvrage, Pierre Ballester, ancien journaliste de l'Equipe, et David Walsh, journaliste au Sunday Times, citent notamment le témoignage d'une ancienne masseuse de l'US Postal, l'équipe d'Armstrong, Emma O'Reilly, qui a passé plus de trois ans au sein de la formation américaine, à partir de 1998.
Citée dans l'ouvrage, Emma O'Reilly affirme que Lance Armstrong l'a chargée, à l'issue du Tour des Pays-Bas 1998, de se débarrasser d'un sac de seringues vides qu'il avait utilisées pendant la course.
Toujours selon l'ex-masseuse de l'US Postal, le quintuple vainqueur du Tour lui aurait demandé, en mai 1999, lors d'un stage dans les Pyrénées, d'aller chercher en Espagne un flacon de comprimés qu'elle lui aurait ensuite remis sur un parking, dans la banlieue niçoise.
Lance Armstrong a déjà fait savoir, par courrier, à David Walsh, l'un des deux auteurs du livre, qu'il s'exposerait à des poursuites si l'ouvrage, qui n'a pas encore été publié, contenait effectivement des accusations de dopage.
Le livre rapporte également une conversation d'Emma O'Reilly avec Armstrong, lors du Critérium du Dauphiné Libéré 1999, au cours de laquelle le champion américain lui a révélé que son hématocrite n'était qu'à 41. "Mais qu'est ce que tu vas faire ?, lui aurait-elle demandé. Tout le monde dans le cyclisme sait qu'on ne peut pas gagner avec un taux de 41". "Emma, tu sais ce que je vais faire, je vais faire comme les autres", aurait répondu le champion américain. Une allusion implicite à l'usage de l'EPO au sein du peloton.
Armstrong, revenu à la compétition après un cancer des testicules, a toujours nié avoir fait usage de produits dopants. L'Américain a subi un contrôle positif aux corticoïdes lors du Tour de France 1999 mais a été blanchi par l'Union cycliste internationale (UCI), après avoir expliqué qu'il avait utilisé une pommade contenant une substance interdite pour soigner une blessure à la selle. Il n'avait toutefois pas mentionné l'usage de cette pommade sur le procès verbal du contrôle médical.
Le livre revient également sur les liens avérés entre le médecin italien Michele Ferrari, accusé d'avoir prescrit des produits interdits à des athlètes de haut niveau, et Lance Armstrong.
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