_thomas_ (14 avril 2014) disait:
(réponse à tcsa)
C'est comme le sujet de merlinm : tu es incapable d'avouer que l'autre peut avoir raison de par son expérience qui irait à l'inverse de tes théories.
La réalité se situant souvent entre les deux mais c'est une autre histoire...
Ouf, tu me rassures ; tu n’étais pas sincère.
Ce que je dis n’ai pas de la théorie mais le résultat d’analyses comparées, et de mesures.
1 L’essentiel des pollutions en milieu urbain sont le fait des mobilités pendulaires des périurbains. Mais bon les périurbains ont raison de s’en foutre puisque les poumons de gamins qu’ils pourrissent ne sont pas ceux de leurs gamins.
Du moins le croient-il. En effet lors des pics de pollution importants (c’est là où les mesures sont les plus aisées ) sur l’agglo grenobloise par exemple, on constate que ces polluants se diffusent jusqu’au col du Lautaret. Donc pour la grande oxygénation du WE sur le Taillefer, messieurs les périurbains vous irez vous brosser. Bon, je t’épargne le plaidoyer pour l’apiculture…
Ces polluants sont très problématiques dans des vallées encaissées ou les polluants stagnent plus facilement. A comparer, Il fait mieux vivre à Chicago qui bénéficie des vents des grands lacs pour balayer ses polluants…
La périurbanisation, et c’est un fait mondial, c’est l’augmentation d’une pollution volage. Ainsi, on sait que, aérologie faisant, le Nord de la France outre sa propre pollution « bénéfécie » largement de celle du Bénélux…
De façon GENERALE, ce qui n’empêche pas ici et là des exceptions qui confirme la règle. La périurbanisation a pour conséquence la construction d’axe routier, la création de cité pavillonnaires (et oui lorsqu’il n’y plus de maison à retaper, il faut urbaniser pour accueillir de nouveaux enfants pour peupler les écoles… ) ce qui amène à un durcissement des sols et donc une augmentation des ruissellements, des crus torrentiels etc., et bien entendu le mitage des territoires agricoles. En 1998, en pleine révision du Sdau (devenu Scot ) de l’agglo grenobloise il avait été fait un calcul basé sur la consommation d’espace rural, dans le quart de siècle passé, pour lotir des cités pavillonnaires. A ce rythme effréné, l’Isère serait entièrement urbanisé (plus un champ, plus une forêt, plus une piste de ski, etc. ) en 2050.
Par ailleurs, il est constaté aujourd’hui que les néo-ruraux conservent pour l’essentiel leurs modes de consommation urbaine ; ils vivent leur vie culturelle en ville, consomme en ville et lorsqu’ils ne consomment pas en ville consomment par internet, augmentant ainsi les flux de véhicules de livraison en milieux rural (pollution, condition de travail des transporteurs encore plus dégradée qu’en milieu urbain, etc. )
Thomas, ce sont là des réalités observées, quantifiées, analysées depuis des années. Je te passe aussi sous silence les conséquences familiales (pour les enfants ) de l’augmentation des temps de trajets et les temps d’absence du domicile…
Là où j’accepte ta critique et ton ironie c’est sur que je vais dire maintenant car c’est mon point de vue : De ce que j’observe autour de chez moi, c’est une vision complètement à coté de la plaque du village typique par les urbains. Un exemple :
Cet urbain qui retape une vieille maison et qui s’empresse donc de remettre les pierre apparente ici et de mettre un magnifique bardage là. Sauf qu’ici toutes les maisons étaient crépies. Seuls les pauvres ne crépissaient pas et leurs maisons se dégradaient très vite. Quand au bardage. Hummmm, il n’y a pas ici une culture du bois. Bref ce village typique de montagne se retrouve avec une verrue en plein centre…
Pour donner plus de cachet, plus de vernaculaire, cet urbain à chiner de vieux râteaux, de vieux skis, une luge en bois, et même un soc de charrue qu’il a accroché sur les murs de sa maison hideusement retapée. C’est bien connu qu’il est de culture vernaculaire que de fixer ses skis, ses râteaux, le soc de sa charrues aux murs extérieurs à des hauteurs garantissant que personne ne les piquera dans la nuit.
Tout cela n’empêche pas qu’il y a des gens qui viennent s’installer et vivre pleinement sur le territoire, même si c’est compliquer. Abandonner le confort d’un cdi en ville pour l’aléatoire des CDD et des contrats saisonniers qui s’enchaînent, tout payer plus cher en gagnant moins, etc…
Tout cela n’empêche que des territoires comme le Vercors (et son centre de télétravail ) tentent des expériences pour sédentariser les nouveaux venus.
inscrit le 25/11/09
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