legend77 (15 avril 2014) disait:
je suis totalement d'accord avec toi, la pollution c'est vraiment le mal de notre siécle donc supprimont les stations de ski qui sont énormément energivore, et en plus tous c'est touriste qui monte avec leur bagnol(sachant qu'un véhicule consomme beaucoup plus sur les route de montagne!!)
Le résultat sera la mort de tout plein de petit village, et un retour a un état sauvage de nos montagne, nous vivrons tous dans des immeuble comme cela il restera encore des champs en 2050!!!!!
dès fois tu raconte de c'est connerie tout en t'appuyant sur des bouquin et des étude fais par des mec qui ne savent pas ce qu'est la campagne, pour info je suis un habitant d'un village de 250 habitant en isère comme l'était déjà mon père, mon grand père , mon arrière grand père,..... et fils d'agriculteur.
et je peut te dire que si les personnes allant travailler en ville et vivant chez nous n'exitez pas le village n'existerai plus non plus(plus d'école, de poste ,de boulangerie,....) et on aurait par conséquent un territoire en friche!!!
maintenant tu devrai bien trouver un bouquin disant le contraire, mais me battant au quotidiens pour conserver notre école et commerce, je te met au défi d'y arriver en refusant les "neo-ruraux".
Je profite d’un peu de temps pour te répondre.
1 Comme l’a dit Thomas, c’est un problème que j’ai étudié. Etudié au sens de faire des études universitaires, mais aussi de produire des études pour les collectivités territoriales. Au passage, je l’ai aussi enseigné en troisième cycle.
2 Du coup, l’ignorant que je suis va se permettre la remarque suivante : Tes remarques sont une super grosse tarte à la crème sauce couleuvre servie par des Don Quichotte (qui se battent contre des moulins à vent ) qui n’ont en réalité aucune idée de la ruralité paysanne et défendent ou tentent d’imposer une ruralité qui ne l’est en rien.
3 La crise de la ruralité en France date du 19 ème siècle ou les paysans sont partis habiter les faux bourg (je l’écrit ainsi délibérément ) pour être asservis aux machines industrielles. Ehhhhh oui, industrialisation de nos sociétés voulait aussi dire désertification rurale. La ruralité française (la pure l’originelle, celle à défendre peut être ) a donc disparu au 19 ème siècle. Epoque où le commerce y était très largement ambulant (à l’inverse du commerce sédentaire que tu tiens tant à défendre ), l’école très peu pratiquée. Au passage l’origine des grandes vacances est simple : Cela permettait de libérer de la main d’œuvre pour les travaux des champs.
A la fin du 20 ème siècle la campagne ne c’est pas dépeuplée. Elle a vieillie, ce qui est très différent.
4 Alors que les flux migratoires ont été très lourdement dans le sens campagnes -> villes, on a toujours eu un très léger contre - flux composé de cohortes hétérogènes. Sans rentrer dans l’énumération, je t’en cite au moins deux : Les babacool qui voulaient rompre avec la société consumériste et des personnes qui voulaient défendre une agriculture paysanne face à l’industrialisation du monde agricole (et des ravages écologiques provoqués par cette néo-agriculture ).
5 Le gros, l’essentiel, la tendance lourde des flux migratoire ville -> campagne est lié à une combinatoire complexe de représentations symbolique et de données urbaines et économiques.
51 En France l’habitation est perçue comme un patrimoine et non comme un bien de consommation (contrairement à d’autres pays ). Raison pour laquelle la propriété est une chose importante en France (aucun jugement de valeur de ma part, c’est juste un fait ).
52 Les français sont donc des gens qui aspirent à la propriété. Sauf que le coût élevé du foncier en milieu urbain l’interdit pour beaucoup de personnes. Raison pour laquelle ils vont s’ex-urbaniser (sortir de l’urbain ). Ils vont trouver dans le péri-urbain des biens à des prix inférieurs. Le contre coup est des frais de déplacements en hausse. Ce qui n’a aucune incidence quand le coût de transport est nul (pétrole pas cher ), mais qui conduit aux situations critiques et dangereuses actuelles que les ignorants producteurs d’études dont tu parles, constatent actuellement (surendettement des ménages, etc. ). Ravivant le marché immobilier de ces territoires, ils participent à l’organisation de la pression foncière, obligeant de nouvelles cohortes de population à s’ex-urbaniser toujours plus loin et ainsi générer un périurbain toujours plus vaste, avec les conséquences dramatiques qu’on lui connait.
La maison individuelle en campagne (en réalité dans des cités dortoirs à l’architecture et à l’urbanisme minable ) étant un mythe il n’y a pas de raison que ça s’arrête.
6 Le sauvetage des écoles. L’argument fallacieux qui autorise toutes les dérives. Imagine une classe unique avec 2 enfants par niveaux, soit 16 gamins. En théorie deux gamins sortent de l’école chaque année. Il faut donc les remplacer. Et pour les remplacer, il n’y a d’autres solutions que de lotir. Car les ignorants dont tu parles ont très bien montré que deux choses réduisent la mobilité résidentielle : Le statut d’occupation (les propriétaires sont moins mobiles que les locataires ) et la durée d’occupation (plus tu habites depuis longtemps, moins tu es mobile ). Ceci ajouté au gain en espérance de vie maintenir une école dans un village ne passe que par de l’urbanisation massive. Et comme les élus de ces villages ne maîtrise pas leur territoire, c’est de l’urbanisation massive en maison individuelle dévoreuse d’espace, et à l’origine de la durcification massive des sols (qui sont à l’origine et/ou contribuent à des catastrophes écologiques et économiques ; crues torrentielles, etc. )
7 Ces néo-ruraux dont tu te fais le défenseurs n’ont rien de ruraux. Se sont des urbains avec des modes de pensées urbaines, qui vivent et consomment urbains. Les études déplacement menées par les ignorants dont tu parles montrent que le fait de résider dans un périurbains plus ou moins proche ne change en rien des modes de consommations urbaines en mileu urbain. Lepetit commerce local n'est qu'un moyen de secours pour combler un oubli. Et ça ne peut pas être suffisant pour faire vivre un commerce local...
L’important aujourd’hui pour la survie du monde rural :
C’est d’y faire venir des populations mais aussi d’y faire venir leurs emplois.
C’est d’arrêter les lotissements de maisons individuelles et de cheminer vers une densification intelligente des bourgs.
C’est (mais là ce n’est qu’une posture militante de ma part ) de rétablir une agriculture paysanne. Et puisque tu es issu du monde agricole, tu es tout à fait en mesure d’expliquer au skipasseurs comment le monde paysan et rural a disparu en France pour laisser place nette à une agriculture industrielle remembrée et tracée au cordeau (merci la Safer ) qui n’existe que parce que les industriels n’ont pas encore trouvé le moyen de produire une agriculture hors sol.
Avec le tritical on a su augmenter massivement la production d'aliment animal à l'hectare. Le jour ou un savant fou de chez Cargill ou Monsanto trouvera le moyen de produire une céréale hors sol, le problème sera réglé. Enfin d'un point de vu qui n'est pas le mien
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Comme tu es issu du monde agricole, tu peux raconter à nos amis skipasseurs comment on produit de la volaille en France ??? Parce qu'être issu du monde agricole et être issu du monde paysan, ce n'est pas la même chose
inscrit le 12/10/11
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