Mais c'est parceque ta question n'est pas si simple Sylo
.
Je vais essayer d'apporter qq arguments. Je ne suis pas un specialiste de l'ours, donc pas forcement le mieux place pour repondre. Si un gas travaillant directement sur l'ecologie de la petite bebete est dans le coin, il pourrait peut etre te repondre... Mais ils ne sont pas legion en France (vous trouverez qq noms au CNRS ou ONCFS).
Bref, je vais parler rapidement plus largement en essayant de ne pas compliquer inutilement les choses. Un ecosysteme est compose d'especes (plus ou moins nombreuses selon l'ecosysteme) qui interagissent ensembles. Tu peux imaginer que le nombre d'especes interagissant ensemble va rendre tres vite complexe le fonctionnement de l'ecosysteme. Quoiqu'il en soit chaque espece (et ses interactions avec les autres) va contribuer a constituer un equilibre, souvent faconne sur un tres grand nombre d'annees. Par definition, la disparition d'une especes quel quelle soit va entrainner des modifications de cet equilibre.
Ces modifications peuvent etre simplement d'ordre structurelle (changement des compositions en especes: certaines especes disapraissent, d'autres se developpent) ou peuvent etre fonctionnelle (les flux de matieres ne sont plus les memes par ex. etc...).
Les especes n'ont d'ailleurs pas toujours le meme poids, certaines especes, dites "clefs" assurent des fonctions primordiales de l'ecosysteme. Leur disparition entrainent une tres grosse modification de l'ecosysteme, souvent irreversibles. D'autres ont des poids moins importants et leurs disparitions n'entrainent pas de modifications des fonctions majeures de l'ecosystemes.
Quoiqu'il en soit on considere generallement qu'un ecosysteme tres riche en especes (avec un grand nombre d'espece) est tres stable. Cela veux dire qu'il va bien resiter a des perturbations, c'est a dire que ses fonctions ou sa structure ne vont pas etre alterees. De plus, lorsque ses fonctions sont perturbee par une tres grosse perturbation, le retour a l'equilibre va etre rapide (on parle de resilience). Inversement, un ecosysteme pauvre va etre moins resistant et moins resilient.... C'est en particulier pour cela que les gens s'interessent a la biodiversite, specialement dans le contexte des changement globaux (ex climatiques).
Pour revenir a l'Ours, je ne dirais pas grand chose de peur de dire des betises. Mais bon, en tant que grand predateur (et comme tous les autres predateurs) il va en particulier reguler les populations des proies, impliquant par ex une non proliferation des populations d'ongules, avec les repercutions sur les vegetaux etc... Bien sure, etant Omnivore, ce n'est pas sa fonction unique et il va permettre aussi de controler le developpement des vegetaux et sans doutes leur dispertion (en vehiculant les fruits par ex... Dans son tube digestif ou autre
). Je n'irais pas plus loin, ceux ne sont que des exemples basiques.
Bref, et alors me direz vous?
Deux points de vue principaux:
(1) L'homme fait parti de l'ecosysteme. C'est une espece comme une autre qui interagit avec son environnement. Ca peut justifier n'importe quelle action. C'est en gros la position de Rider31. On a une activite, une espece nous fait chier on la degomme et on en parle plus.... Pourquoi pas. La limite principale est que les modifications induites peuvent avoir a termes des consequences sur l'homme pas forcement previsibles mais qui peuvent etre catastrophiques: desertification, proliferation d'especes hotes de virus... On pourrait trouver d'autres scenario catastrophes ou d'autres implications basiques mais tout aussi chaintes (disparition de plantes a potentiel medicinal etc...). En dramatisant: une espece nous fait chier, on la degomme, on modifit l'ecosysteme et on creve a notre tour. Rien de dramatique pour la nature. Un peu plus chiant pour nous
.
(2) L'homme fait partit de l'ecosysteme... Mais il y a acquit une place particuliere qui lui impose certaines responsabilite vis a vis des autres especes. Ca n'est pas commun, on est sans doutes la seule espece de ce type sur terre. Bref, on a des obligations morales et on fait en sorte de concilier notre propre bien etre et survie avec ceux des autres especes. C'est plus complique, c'est plus chiant mais (1) c'est une question de respect de la vie en generale et (2) ca peut eviter de se prendre de severes retours de batons dans la geule.
Bref, voila, on pourrait developper mais je ne suis pas sure que cela soit vraiment necessaire. Je pense en gros que les deux dernier points resumes bien les positions de chacuns en generale et dans ce post en particulier.
A chacun de choisir en etant conscient des implications morales et effectives.
inscrit le 21/07/05
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