La tension monte à Miglos
Samedi, un OURS, selon toute vraisemblance Boutxy, a été aperçu à moins de 200 mètres d'Arquizat, l'un des cinq hameaux du village de Miglos. Le témoin, qui préfère conserver l'anonymat, était occupé à tailler sa haie lorsque la « rencontre » s'est produite. « J'ai été attiré par une imposante forme, de couleur sombre, qui progressait de rocher en rocher. L'animal se détachait nettement sur la grisaille de la rocaille. J'ai pu l'observer pendant deux bonnes minutes avant qu'il ne disparaisse… Vu sa taille et sa démarche, ça ne pouvait pas être autre chose qu'un OURS », affirme l'homme.
Derrière le récit anecdotique d'une énième vision du plantigrade pointe pourtant l'inquiétude d'un père de famille qui a pris « conscience du danger potentiel » représenté par l'ours. « J'ai une petite fille de 5 ans et demi. Elle se sent de plus en plus libre ne craint pas de s'amuser seule, précise-t-il. Dans un tel contexte, on peut tout imaginer. On ne peut pas aujourd'hui refuser de s'interroger sur le bien-fondé de l'introduction de fauves dans nos montagnes. Si encore ces OURS étaient pyrénéens, ils s'adapteraient facilement à la région, mais ce n'est pas le cas. Je ne voudrai que l'on en arrive à devoir se promener avec une carabine ! » Une carabine, c'est justement ce qu'a empoigné Arnaud Umhauer, un éleveur de Norgeat quand il a appris la nouvelle. Et il n'hésite pas à dire qu'il est prêt à tirer : « L'ours n'a rien à faire ici. Il y en a marre de lutter contre tout, maintenant c'est contre l'ours. J'ai un troupeau d'une cinquantaine de bovins, je sais que l'ours a attaqué un taureau du côté de Larcat l'an dernier et des veaux dans le Castillonais. L'ours à Arbas ça me donne des boutons. Quand j'ai appris ce qui s'était passé au Quié d'Arquizat, je suis parti avec la carabine. J'ai dit à un petit vieux de 83 ans : « Rentre tes brebis ! » Malgré son âge il est parti en courant. La population a peur, il y a des gens qui n'osent plus sortir. » Armé de sa carabine de calibre 280 Remington, Arnaud attend la bête de pied ferme et ne veut pas penser aux conséquences : « Des embêtements ? On verra… Je ne crois pas que je suis hors-la-loi. Autrefois on payait des gens dans les villages pour tuer les OURS. L'ours ce n'est pas un gentil nounours. »
Samedi, un OURS, selon toute vraisemblance Boutxy, a été aperçu à moins de 200 mètres d'Arquizat, l'un des cinq hameaux du village de Miglos. Le témoin, qui préfère conserver l'anonymat, était occupé à tailler sa haie lorsque la « rencontre » s'est produite. « J'ai été attiré par une imposante forme, de couleur sombre, qui progressait de rocher en rocher. L'animal se détachait nettement sur la grisaille de la rocaille. J'ai pu l'observer pendant deux bonnes minutes avant qu'il ne disparaisse… Vu sa taille et sa démarche, ça ne pouvait pas être autre chose qu'un OURS », affirme l'homme.
Derrière le récit anecdotique d'une énième vision du plantigrade pointe pourtant l'inquiétude d'un père de famille qui a pris « conscience du danger potentiel » représenté par l'ours. « J'ai une petite fille de 5 ans et demi. Elle se sent de plus en plus libre ne craint pas de s'amuser seule, précise-t-il. Dans un tel contexte, on peut tout imaginer. On ne peut pas aujourd'hui refuser de s'interroger sur le bien-fondé de l'introduction de fauves dans nos montagnes. Si encore ces OURS étaient pyrénéens, ils s'adapteraient facilement à la région, mais ce n'est pas le cas. Je ne voudrai que l'on en arrive à devoir se promener avec une carabine ! » Une carabine, c'est justement ce qu'a empoigné Arnaud Umhauer, un éleveur de Norgeat quand il a appris la nouvelle. Et il n'hésite pas à dire qu'il est prêt à tirer : « L'ours n'a rien à faire ici. Il y en a marre de lutter contre tout, maintenant c'est contre l'ours. J'ai un troupeau d'une cinquantaine de bovins, je sais que l'ours a attaqué un taureau du côté de Larcat l'an dernier et des veaux dans le Castillonais. L'ours à Arbas ça me donne des boutons. Quand j'ai appris ce qui s'était passé au Quié d'Arquizat, je suis parti avec la carabine. J'ai dit à un petit vieux de 83 ans : « Rentre tes brebis ! » Malgré son âge il est parti en courant. La population a peur, il y a des gens qui n'osent plus sortir. » Armé de sa carabine de calibre 280 Remington, Arnaud attend la bête de pied ferme et ne veut pas penser aux conséquences : « Des embêtements ? On verra… Je ne crois pas que je suis hors-la-loi. Autrefois on payait des gens dans les villages pour tuer les OURS. L'ours ce n'est pas un gentil nounours. »
inscrit le 13/01/06
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