Voici le petit compte-rendu de notre séjour.
Partis de Nantes Samedi 2 Février vers 4h00, nous arrivons à Piau vers 11h30.
Personne sur la route. Le récent tronçon d’autoroute entre Marmande et Pau nous fait gagner au moins une demi-heure.
Les premiers flocons sont visibles sur l’autoroute, quelques kilomètres avant Lannemezan, mais ne tiennent pas sur la route.
Arrêt chaînage après St Lary, à 10 kms de Piau. Pas du tout habitué à rouler avec les chaînes, la montée se passe pourtant très bien. Il faut dire que la circulation est fluide à cette heure. Il y a bien quelques « plus malins que les autres » à rouler sans chaînes qui devront s’arrêter contrains et forcés quand leurs roues patinent. Mais pas de bouchon pour autant.
L’arrivée à la station est plus périlleuse : dans les nuages, les gros flocons, routes très enneigées. Les « arrêts minutes » pour décharger sont enneigés. Nous sommes obligés d’aller au parking, dont l’accès reste délicat vue l’épaisseur de neige, pour décharger les bagages.
La neige tombe toute la journée. Pas de ski. Nous en profitons pour filer tranquillement à la location de matériel et aux forfaits.
Premier déneigement du balcon également pour dégager la vue.
La première nuit confirme ce que d’autres personnes ont pu décrire sur le forum : c’est bruyant !!! Nous entendons parfaitement les voisins du dessus. La location est au bout du couloir, mais cela ne nous empêche pas d’entendre les portes qui desservent l’escalier claquer. Il faut dire aussi que les freins des portes sont tous plus ou moins déglingués. Si on ne fait pas l’effort de retenir les portes, elles se referment rapidement dans un claquement sec et bruyant.
Dimanche matin, c’est sous un grand ciel bleu que nous ouvrons les volets. Station et pistes inconnues, je laisse le sac photo à l’appartement. Avec la neige tombée la veille et pendant la nuit, beaucoup de pistes ne sont pas damées. N’étant pas habitués à skier dans la poudre, nous restons prudemment sur celles les plus « fermes ». Quand nous prenons le télésiège nous montant au sommet de la station, je comprends vite l’engouement des « free riders » pour cette station. Très peu de zones rocheuses sur le domaine donnant face à la station. Du coup, beaucoup de portions entre les pistes tracées sont parfaitement accessibles. Et ça commence dès la sortie de télésiège. Les plus courageux empruntent directement la pente raide avec une épaisseur de poudre impressionnante.
Ce qui frappe l’esprit en arrivant au somment, c’est le paysage. SPLENDIDE ! Quel point de vue. Sans conteste le plus beau panorama de toutes les stations pyrénéennes que j’ai pu faire (Peyragudes, Ax, Luchon, Guzet).
Côté pistes, les bleues sont plutôt du genre « bleu foncé » (à par la « grande bleue » qui longe la crête et passe par le sommet du télésiège du Hourc). Les pistes sont larges, mais relativement pentues. A la limite, il n’y a pas énormément de différence entre les bleus et les rouges. Cela nous convient très bien.
J’ai testé le « hors piste » sous vos conseils en skiant à quelques mètres de la partie damée. Un simple couloir en plus. Pas longtemps. Disons ... 50 mètres, sans même faire un virage ! Je suis parti en chargeant l’arrière, de la neige jusqu’aux tibias. Et puis rapidement, je me suis enfoncé de l’avant, les spatules ont plantés dans la neige, et je suis parti dans un soleil magnifique ! Tête en avant, rouler / bouler complet, avec arrivée le cul dans la neige et les skis plantés droits dans la neige. Bonnet et lunettes pleins de neige évidemment. Grosse partie de rigolade. Nous profitons de ce superbe temps pour déjeuner en terrasse. Je récupère aussi le sac photo. Festival pour les yeux.
Lundi matin : les nuages sont bas !
Nous empruntons l’Engaly pour monter à mi-pente. Aie aie aie ! Purée de poids à l’arrivée de ce télésiège. On redescend tant bien que mal, sur des œufs, jusqu’au bas du télésiège. Coup de bol, toute la partie du Hourc est ouverte. Plus basse que le reste de la station, nous évoluons sous les nuages. Nous passerons la matinée ici, en empruntant toutes les pistes offertes.
Déjeuné à l’appartement. La couche nuageuse nous parait moins dense. Je laisse cependant le sac photo à l’appart’ . On reprend l’Engaly. On est encore dans les nuages au sommet, mais la visibilité est quand même moins désastreuse que le matin. Le Pic de Piau est ouvert. On le tente. Et là, ho magie de la montagne, à même pas 100 mètres du sommet, on ressort des nuages. Le paysage est encore plus saisissant que la veille par beau temps. C’est con, le sac photo est resté à l’appart. La descente n’est pas une vraie partie de plaisir car on retrouve les nuages très rapidement. Plus de 80% de la descente se fait dans la purée. Pourtant, il faut que j’y remonte avec l’appareil cette fois ci. Ce que nous faisons, rien que le plaisir des yeux.
Quand je vous dis qu’on retrouve les nuages rapidement …
Mardi : le ciel bleu est revenu, mais avec lui un vent très fort.
Il ne fait pas bon trainer sur la crête.
Les quelques nuages sont balayés et se déchirent de ci de là, laissant apparaître un paysage majestueux.
Le vent n’a cessé de monté en puissance toute la journée, balayant la neige fraiche des pistes. En fin d’après midi, il avait aussi gagné le bas de la station, rendant les pistes avec une neige très dure.
Mercredi et Jeudi, je ne reviens pas dessus. Voir photos de la tempête plus avant.
Ha si, avez-vous déjà fait attention aux p’tits zoziaux de Piau ?
Parce du coup, Mercredi, il a bien fallu m’occuper un peu.
Un peu de pain et de croutes de fromages sur le tas de neige sur le balcon, et c’est le festival !
Bon séjour aux futurs vacanciers.
Et n’oubliez jamais : évitez de provoquer la montagne car elle aura toujours le dernier mot.
Olivier.
inscrit le 01/11/11
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