jeankiski (01 avril 2008 17 h 04) disait:
m'enfin, c'est bien une mode aussi de mettre en doute ce qu'on nous dis.
esprit critique <> contestation systématique.
Mettre en doute est systématiquement taxé de négationnisme par ceux qui ne veulent pas se fatiguer et préfèrent qu'on leur mâche la réflexion. Si le libre arbitre n'évoque pour toi qu'un homme en noir qui a les mains détachées, forcément...
Oui je te parle de moutons. De troupeaux obéissants. Pas de génie des Alpages, hélas !!!
Je n'ai pas envie de suivre une meute simplement parce qu'elle se meut dans le même sens. Déjà qu'on n'est pas certain que celui qui est devant devant sache bien où il va, et surtout POURQUOI il y va... La sincérité des leaders doit TOUJOURS être remise en cause. Principe de base si l'on veut apprécier les mouvements de masse à leur JUSTE valeur.
On revient au fond du problème ?
Premier point : ce que tu sais mais que tu enfouis, c'est que la dyssonnance des modèles est réelle. TOUS les experts ne sont pas d'accord. D'ailleurs c'est à ça qu'on les reconnait... Et la raison n'est pas ipso facto au consensus. Conférences de consensus, consensus mou, effet leader....etc, ça te parle ? Il existe une littérature fort bien écrite sur les dégâts collatéraux de ce type de détermination.
Second point : d'une discussion (saine) entre experts, ce que je réfute c'est l'exploitation politique qu'on en fait, en voulant mettre en avant un camp plus qu'un autre, alors que la raison scientifique prône la prudence et la poursuite des travaux.
Un modèle est un modèle. Respectable car il exprime les choix voire le courage de son concepteur. A condition toutefois que tous ceux qui l'interprêtent par la suite, connaissent ses bases, ses limites, ses hypothèses et soient capables d'en faire la critique.
Dès qu'un modèle est qualifié (par exemple d'alarmiste) on quitte l'analyse et la science pour entrer dans la socialisation du modèle. Avec ses interprétations fantasmatiques. C'est probablement passionnant, mais c'est de l'illusion, de la manipulation des masses, de la politique. Certains disent de la vulgarisation. Moi je parle même de trivialité. Avec ses simplifications qui confinent au mensonge, à l'omission, donc à l'erreur.
Le scientifique accepte d'échouer, ou d'entrevoir la possibilité de ne jamais trouver de réponse dichotomique.
Pas le politique. Ni le journaliste. Ni le peuple, trop peu habitué à la discipline exigeante de la remise en cause.
C'est con, je sais... C'est le peuple.
Je suis pas assez (même pas du tout) calé en météorologie pour dire qui se plante. Mais je sais assez ce qu'est une modélisation pour savoir qu'on force les modèles, et qu'ils fonctionnent à l'aide d'hypothèses qui à t=0 sont plausibles, mais souvent caduques pour ne pas dire farfelues à t=1. D'où l'intérêt de les remettre sans cesse à l'épreuve. Mais pendant que les modèles évoluent, les idées du peuple stagnent, les orientations politiques se basent sur des concepts déjà dépassés. Politiques et fianciers étouffent alors la transpiration des nouveaux modèles, car comment avouer un échec ? Comment reconnaitre qu'on s'est basé sur des idées devenues fausses ? Mieux foncer dans le mur. Telle est la devise du décideur politique qui sait durer.
D'où une certaine méfiance, quand la politique et l'argent se mettent à organiser des coups de pouce pour tel ou tel modèle.
Je déplore qu'il ait fallu manipulé les masses pour lancer une réflexion active sur le modèle de consommation, pour installer des comportements réflexes de diminution du rejet de CO2.
Ne pas gaspiller, c'est une valeur en soi. Peut-être avait-elle besoin d'un coup de pouce pour être remise au goût du jour, c'est vrai.
Mais je ne suis pas satisfait par l'arnaque initiale.
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