En fait, ces canons à neige, c'est un élément de plus dans un océan de biens et de services inutiles, ou du moins superflus.
Relire Baudrillard ("la société de consomation"
n'est pas inutile.
En deux mots, pour que les gens continuent à travailler, il faut absolument créer de nouveaux besoins en permanence.
Avec les gains de productivité réalisés depuis un siècle, nous n'aurions à travailler qu'une ou deux heures par jour si il n'y avait pas sans cesse tous ces nouveau besoins à satisfaire.
La société de consommation sait parfaitement organiser cette création de nouveaux besoins, qui lui fournit travailleurs et consommateurs. Elle organise aussi très rapidement l'obsolescence des biens une fois ceux-ci produits et vendus.
Il en résulte une certaine frustration, liée au fait que la course est sans fin.
La société sait même récupérer les aspirations des gens à la liberté (le free ride avec son cortège de matos et de com, la mode de l'outdoor qui fait consommer plus que la cueillette des champignons, le rêve de devenir une star) ... et masquer ainsi ses anachronismes et l'asservissement qu'elle engendre.
Par exemple les pubs des voitures sont toutes prises dans le désert ... alors que les gens les achètent pour aller bosser ... et bossent pour les acheter.
Mais sans ce système, que ferait-on alors de tous ces gens qui bossent dans la pub et le marketing, fabriquent des gadgets ou usent leurs crayons dans toutes sortes d'administrations et organismes inutiles ?
Je crois qu'il faudrait restaurer un peu de libre arbitre chez les citoyens, en mettant en place le salaire universel.
J'en rappelle le principe : un somme fixe financée par l'IS, IRPP et la TVA qui est versée à tous de la majorité à la mort.
Le salaire universel remplace les bourses d'étude, les assedic, les indemnités journalières maladie, les retraites, les congés parentaux, les congés payés ... ce qui fait un paquet de gratte-papiers en moins.
Le marché du travail peut être totalement libre (et enrichi), puisqu'il y a une vraie possibilité de choix.
Je crois qu'alors les gens feraient de vrais choix de vie (travailler pour améliorer l'ordinaire, devenir artiste, construire sa maison ou rider dans la peuf)
En tous cas, il semblerait qu'une telle mesure ne soit pas plus couteuse que la somme consacrée actuellement à toute la protection sociale et à sa gestion.
Quand bien même la production diminuerait, est-ce que les biens et services affectés en premier lieu par la décroissance ne seraient pas ceux qui ne nous servent à rien ?
inscrit le 04/01/04
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