poilagratter (28 aoû 2010) disait:
Puis je tape sur gogol "rentabilité des assurances non vie" pour retrouver tes chiffres, et là non seulement je ne trouve pas tes données, mais en plus je tombe une dizaine de fois sur "baisse de la rentabilité des assurances non vie" ... Hors un chiffre négatif c'est pas de la rentabilité heiiiin .... c'est une perte ! Ils auraient dû dire "augmentation du déficit" ?!
Mouais rentabilité mais de quoi ??? Je m'explique : parler de rentabilité mais sans préciser l'agrégat financier auquel cela correspond, cela n'a pas de sens. Bref, c'est du journalisme économique
Les détails à ce que j'avance se trouvent dans la prochaine réponse ci-dessous.
poilagratter (28 aoû 2010) disait:
Tu voudrais mettre un lien s'il te plait sur les chiffres que tu donnes ? je suis comme Thomas, une vieille connaissance d'un de mes ancêtres, qui ne croyait que ce qu'il voyait
ccr.fr
Bonne lecture !
Tu lis les pages 9 à 12. On parle au tout début du ratio de rentabilité opérationnelle (ce auquel se réfère le marché ou les journalistes très probablement) avec le fameux ratio combiné = ratio sinistres à primes (avant ou après réassurance) sur l'année. Maintenant si tu regardes le graphe de la page 11, tu vois un graphe qui te présente l'évolution du ration combiné net de réassurance entre 1990 et 2008 pour l'assurance de biens et responsabilité (=assurance non-vie).
Le ratio est pratiquement toujours au-dessus de 100, ce qui signifie que le coût des sinistres est supérieur aux primes aussi incroyable cela puisse paraître !!! And last but not least, il te faut ajouter toutes les autres charges par derrière comme tes charges de personnel. Face à ces pertes, l'assureur éponge cela plus ou moins bien en réalisant des gains sur les marchés en plaçant les primes, autrement dit en réalisant un résultat financier qui vient équilibrer une perte opérationnelle.
Conclusion : le business assurance non-vie dans sa globalité n'est pas viable en tant que tel
Bon maintenant, plus intéressant est le graphe qui suit sur la même page et qui tombe à pic pour le sujet : le ratio S/P (c'est comparable au ratio combiné
entre 1993 et 2008 pour les flottes automobiles. Que voit-on ? Le ratio est toujours au-dessous de 100, ce qui est bon signe pour les assureurs. J'avoue être le premier surpris de voir même des taux de 70% ces dernières années
Conclusion : le business assurance automobile gagne du fric !!! Je suis certain que cela va dans le sens que vous espériez
Maintenant, la question intéressante, c'est de se demander pourquoi sur l'automobile, ils gagnent du fric et sur tout le reste, ils en perdent (hors résultat financier).
inscrit le 23/04/05
5431 messages