Honte à nous!

Allez, honte à nous :p !

Les russes connaissent très bien la Suisse de part leur histoire. Et en l'étudiant, on arrive très bien à comprendre une certain nombre de choses sur le peuple suisse et le peuple russe .

Lausanne, Genève, Zürich ont été pendant longtemps le repaire de russes célèbres, qu'ils soient écrivains ou révolutionnaires en exil. La révolution russe, la "terreur de masse", bons nombres de publications "révolutionnaires" anti-tsarine à destination de la Russie, tout ça "Made in Suisse"

Stavinsky, Nabokov, Stroganov, Bakounine, Lénine, Netchaïev, Herzen, Solénitsnine, tous ont élus domicile à un moment de leur vie en Suisse.

"Que dire de la Suisse? Des paysages de carte postale et rien d'autres, au point que je commence à en avoir la nausée et que si je me trouvais en ce moment au milieu de notre nature dan beauté ni relief, avec ses isabas de rondins et sn ciel grisâtre, je serais capable de m'en émerveiller comme d'un oaysage grandiose" écrivait Gogol.

"Le Rhin est une frontière naturelle qui ne sépare rien, mais divise Bâle en 2 parties, ce qui n'empèche nullement l'indecriptible ennui de régner de 2 côtés. Rien d'étonnanr à ce que l'unique oeuvre d'art inventé à Bâle représente la danse des mourans avec la mort - à part les morts, ici personne ne s'amuse" Herzen

"Les suisses ne sont pas un peuple poétiqe" disait Tolstoï.

Dostoïevki était plus sévère : "ok si vous saviez à quel point cette peuplade est bête, obtuse, minable et inculte. La vie bourgeoise de cette immonde république (la Suisse) s'est développé jusq'au nec plus ultra"

En fait, à travers ces différentes visions, on réussi à cerner le lourd passer de l'histoire, qui façonne un peuple. Par exemple, les vieux russes lettrés vous expliquent l'expérience de ses ancêtres, qui ont tous traînés le boulet de leur patrie, qu'ils aient été fouettés ou fouetteurs. Pendant des génération, sous le tsar, puis sous le communisme, la liberté, les pensées, les coprs ont été confisqués. En échange, les Russes y trouvaient un sens à leur existence, une complètude de l'âme. Ce qui nous emble de l'occident de l'esclvagisme est une participation normale et verticale du fonctionnement d'un peuple. Le chef du parti ou le Tsar étaient comme un père, l'absence de vie privée engendrait la douceur de mourir pour sa patrie. En clair, ce qui était dur pour le corps était vivifiant pour l'esprit. Ce qui semble être le cas pour tous les peuples ayant souffert du despotisme.

Les premières notions de libertés (en 91 avec Gorbatchev, ou la fin de la guerre quand les allemands sur le trône russe proclament la liberté pour les nobles puis pour tout le monde) sont très difficiles à apréhender pour un peuple qui n'a connu rien d'autre que le "servage". Je suis libre, je vis pour quoi? Ce qui étaient évident en Suisse, vivre libre, pour soi, pour ses enfants l'est beaucoup moins pour un peuple opprimé pendant plus d'un siecle.
Les révolutionnaires russes installés en Suisse ont construit la révolution russe par rejet et dégout des valeurs uniques fondées sur la vie privée, "une vie ecoeurante de petit bourgeois privée de dimension spirituelle" Les russes ont une prédisposition aux grands idéaux quand les suisses ne fondent leur existence sur l'unique propriété privée et la valeur de l'argent, sans intérêt supérieur ni but.
C'est un peu la société fondée sur des réalités contradictoires . La propriété engendre l'inégalité mais serait l'objet même de la liberté pour les Suisses. La propriété serait l'esclavage de l'âme humaine.

Inversement, un ancien révolutionnaire russe, Tikhomirov, changea complètement d'idée en se promenant en Suisse. Il y comprit, à la vue des champs des paysans suisses, bien délimités, l'aménagement en terrasse, les maisons en pierre plusieurs fois centenaires, à l'opposé des friches, de la misère rurale qu'il ne restait rien de travail passé dans son pays quand en Suisse, le capital du travail des générations passées se transmettaient de génération en génération.