Test Völkl gotama 2011

J’ai acheté les VOLKL GOTAMA 2011 en longueur 194 il y a 5 saisons.

Initialement je les avais monté avec des Marker Duke mais vu le poids trop important ils sont maintenant avec des Dynafit LT. Compte-tenu de la longueur, je les ai monté en les avançant de 15 mm, ce qui augmente la capacité à pivoter et l’appui talon.

Présentation :

Ce sont des skis à cambre plat sur la moitié de longueur environ avec long rocker marqué en spatule et talon. La spatule est curieusement assez plate, mais vu le rocker important ce n’est pas gênant au final. Au départ j’avais des doutes.

En 194, les cotes sont de 137/106/122 avec un rayon de 31.50 m.

Le topsheet est assez fragile sur la durée notamment au niveau de la spatule.

Coté semelle le PTEX est conforme au standard niveau solidité. Il y a une semelle noir et l’autre blanche, c’est plutôt sympa mais ça peut poser quelques complications au niveau le l’entretien lors du rebouchage.

Sur la neige :

En profonde, le ski déjauge à faible vitesse, ce qui est normal vu la longueur et le cambre du ski.Même à vitesse modérée en profonde le ski un très bon pivot dû au cambre également, malgré la longueur. Je rappelle quand même que le rayon important du ski n’a aucune influence en neige non-damée et profonde sur la maniabilité et la capacité à virer court. Ce qui influence la maniabilité dans ce cas c’est le cambre du ski et l’équilibre lié à la position des fixations.

Quand on accélère le rythme, ce sont de véritable rails en grandes courbes, ça ne vibre pas, ça reste stable. Quelle que soit la vitesse, je n’ai pas trouvé la limite. Le ski change facilement de rythme, il a beaucoup de rebond (ça, c’est dû au carbone), il reste très joueur, il donne la banane.

En trafolle ou neige alourdie et transformée, le ski se révèle excellent et il absorbe bien les changements de neige et de terrain, un peu comme un chasse-neige, il aime ça. Ce sont des conditions de neige que l’on rencontre le plus dans les Pyrénées.

La seule chose qui surprend un peu, c’est qu’il n’y a pas beaucoup d’appui au niveau du talon dû au rocker arrière du moins au début. Il faut dire je skiais en principe en appui languette, mais j’ai fait des efforts, et c’est toujours intéressant de faire évoluer son style pour s’adapter au matériel.

Sur piste ou sur neige compacte, on se rend vraiment compte du rayon de 31.50m. C’est compliqué de faire des virages courts bien que le ski ait une très bonne accroche sur le dur et même la glace, dû à une bonne rigidité en torsion. Le rocker à quand même la tremblote et  ce n'est vraiment pas terrible dans les bosses vu la longueur et largeur. Mais ce n’est pas son usage.

En bref si vous avez la flemme de lire  :

Un vrai ski de freeride backcountry joueur et qui donne le sourire dans toutes les qualités de neige que l’on peut trouver dans les Pyrénées. Sur neige compacte ou damé c’est quand même moins confortable.