Pour ce Test Privé Experience prévu en janvier 2020, nous devions à l'origine nous retrouver en compagnie de Glen Plake, et de trois valeureux skipasseurs pour tester la future gamme Ripstick qui devait alors sortir pour l'hiver 21. Deux mauvaises fenêtres météo, et une pandémie plus tard, c'est finalement fin février 2022 que nous réussissons enfin à re-programmer cette belle date.
Cette fois-ci, ce seront les Ripstick dans leur version Tour que nous aurons le privilège de tester. Et comme nos testeurs sont aussi polyvalents que curieux, pas de problème pour eux avec ce changement de programme : nous prenons contact avec Andrea, Mesco et Matiouf, ils sont toujours dispos et motivés ! Glen pour sa part a réussi à rentrer en France et est resté hyper motivé pour vivre enfin ce Test Privé Experience, et Oliver est toujours dispo à la photo : les planètes semblent alignés ! Seul bémol, Matiouf se blesse la semaine qui précède la tenue du test, et c'est donc Samy, bon copain de Mesco qui vient compléter l'équipe au pied levé : le Test Privé Experience peut commencer.
Pour débuter ce test de la meilleure manière, l'équipe Elan, représentée par Max nous accueille dès le vendredi soir au Rocky Pop les Houches, établissement qui a la bonne idée de se situer à l'entrée de la vallée de Chamonix. En plus de nos trois skipasseurs, nous sommes en bonne compagnie, puisque nous retrouvons la légende des skis moguls, Glen Plake, accompagné de Kimberly son épouse, ainsi que Victor Lourdel actuellement engagé sur le Freeride World Qualifier et qui sera notre guide pour le lendemain. Toute la joyeuse troupe fait ainsi connaissance autour d'une bière ou d'un cocktail, pendant que Max nous fait une présentation de la fameuse gamme Ripstick Tour, imperturbable malgré les plaisanteries et les grands éclats de rire de Glen qui essaie de nous faire croire qu'il trouve que son pro-model n'est pas si terrible que ça. Nous tâchons d'être attentifs afin de choisir le bon ski pour le lendemain. Parmi le Ripstick Tour 88, le 94, et le 104, lequel permettra de tirer le meilleur parti des conditions du lendemain ?
Celles-ci sont encore bien incertaines : à notre arrivée à 19h, il fait 6 degrés dans la vallée de Chamonix, et la pluie laisse songeur quant à la qualité du ski que nous trouverons le lendemain. Néanmoins, le Ripstick 104 se démarque visuellement du reste de la gamme : accordé avec les teintes de la crête de Glen, il donne envie de le chausser pour voir s'il est aussi joueur que le suggère son design.
Nous glissons vers le repas, où entre deux bouchées, Glen nous raconte le trip qu'il vient d'effectuer en Macédoine, visiblement plus marqué par les Tour Eiffels qu'il a trouvé en vente là-bas dans les magasins de souvenirs que par les conditions de ski.
Un dernier coup d'oeil à la météo avant d'aller au lit, afin d'essayer de se faire une idée de ce que nous réserve le lendemain : visiblement, aucun modèle météo ne semble d'accord en ce qui concerne la limite pluie/neige. On verra bien demain, il est l'heure d'aller dormir, rendez-vous en tenue pour faire l'ouverture du Brévent !
Le réveil est plutôt embrumé (côté météo), depuis le Rocky Pop, difficile de savoir à quelle altitude il a neigé pendant la nuit. Nous avalons notre petit déjeuner en tachant de résister à la large palette de tentations offerte par le buffet, et prenons la direction du Brévent. Max nous remet à chacun la paire de ski que nous testerons pour la journée : et comme chez les Skipasseurs on aime les skis plutôt larges, ce sera le 104 pour Andrea, Mathieu et Samy. Petit briefing au parking auprès de Glen, Kimberly et Victor, et nous montons dans la télécabine de Plan Praz
Après avoir enchaîné avec le téléphérique du Brévent, nous débouchons à 2525m d'altitude, au milieu d'une brume percée par les rayons du soleil, qui laisse présager une amélioration pour la suite de la journée. Les nuages se dissipent quelques instants de l'autre côté de la vallée, nous permettant d'entrevoir le Mont Blanc et l'itinéraire des 3 Monts.
Nous poursuivons notre chemin afin de chausser les skis au sommet de la piste : nous marchons dans une couche de neige fraîche d'une quinzaine de centimètres d'épaisseur qui laisse présager de belles choses pour la suite de la journée. Là-haut, l'ambiance est alors pleinement hivernale.
Tout en chaussant, Glen nous expose le programme de cette première descente : une mise en chauffe tranquille pour apprivoiser les conditions, mais aussi les skis. Rafraîchies par la chute nocturne, les pistes se découvrent agréables à descendre, et les Ripstick plaisants à manoeuvrer sur cette neige souple.
Après une rapide, mais efficace prise en main des skis sur le début de la descente, Glen et Victor nous entrainent sur de petits hors pistes de proximité afin de nous familiariser avec les aptitudes toutes neiges du Ripstick 104. Les conditions sont idéales, et chaque descente est alors l'occasion d'un lâché de testeurs, sous l'objectif attentif d'Oliver. Nous nous dirigeons vers le secteur de la Flégère avec en vue l'idée de partir randonner vers le secteur Bérard. Les descentes sont l'occasion de mettre à profit la polyvalence des Ripstick : tantôt puissant en hors piste grâce à sa largeur, il se joue facilement des 15cm de neige posés sur fond dur, tandis qu'il sait se montrer accrocheur sur piste, même si son rayon de 21,5 le rend plus difficile à mettre en courbe. Andrea, peu habituée à utiliser des skis aussi légers sur piste, est agréablement surprise par la tenue rassurante d'un ski au poids aussi contenu.
Vous connaissez forcément déjà la gamme Elan Ripstick, célèbre et reconnue dans le milieu du freeride ? L'idée derrière le développement de cette gamme était donc de mettre à profit le savoir-faire de la marque slovène et les technologies qui font le succès de ces skis mythiques, afin de développer une gamme freerando performante pour dompter les neiges les plus exigeantes, et valoriser la performance en descente. On trouve trois largeurs différentes :
On retrouve sur ces skis les technologies propres à la gamme Ripstick, à savoir un rocker Amphibio : le ski gauche et le ski droit sont asymétriques afin d'optimiser l'entrée en courbe. Les skis bénéficient également de la nouvelle technologie Carbon Bridge : une tige de carbone est placée sur le dessus du ski, afin d'offrir un rebond et un amorti des vibrations homogène, du talon à la spatule. Enfin, un renfort est placé sous la zone de montage afin d'offrir une meilleure résistance à l'arrachement. On notera également que si les Ripstick Tour se positionnent comme skis freerando, ils offrent un poids très contenu, puisque le 88, le 94, et le 104 pèsent respectivement 1230, 1380, et 1470g dans leurs tailles de référence. De quoi permettre d'envisager de beaux dénivelés tout en se faisant plaisir à la descente.
Arrivée côté Flégère, les nuages sont encore bien présents, et nous en profitons pour découvrir les hors-piste de proximité du secteur pour "chercher la neige" comme le dit Glen. Quelques rotations plus tard (et demandes de photos par les pisteurs du coin qui n'auront pas manqué de reconnaître Glen qui s'adonne tout sourire à l'exercice), le soleil pointe, certes timidement, à travers les nuages. Il est alors midi, et le signal est donné pour fixer les peaux sur les skis afin de rallier le Col des Aiguilles Crochues pour une belle rando en direction du refuge de la Pierre à Bérard. Certains sont plus rompus que d'autres à l'exercice du peautage, et les mieux habitués viennent aider les moins expérimentés. Pour Samy, il s'agit de la première expérience rando, le col qui se perd là-haut dans les nuages paraît bien loin vu d'ici, mais l'occasion de vivre une initiation en si bonne compagnie est trop belle pour hésiter.
La troupe se met en route, au rythme de la foulée de Glen : c'est parti pour 300m de première montée.
Quelques (nombreuses) conversions plus tard, le Col des Crochues est en vue. L'arrivée est plutôt alpine : il faut mettre les skis sur le sac pour terminer à pied car le terrain devient étroit et se raidit : ambiance montagne, entre brumes tenaces au col et terrain minéral au milieu des aiguilles de gneiss aux teintes rougeâtres.
Premier dépeautage, et bascule en direction de la combe d'Envers Berard, afin de rallier le col qui permettra de basculer côté Vallorcine.
Côté neige, bonne pioche, c'est encore du tout bon.
Arrivées dans la combe, il faut repeauter pour passer le col de Bérard et glisser vers la descente côté refuge. Samy, qui commence à manquer un peu de jus pour cette seconde montée, peut compter sur Glen pour l'encourager en lui promettant un statut de légende de la vallée une fois venu à bout de cette première rando.
Tu seras considéré comme un Ravanel ici quand tu auras fini cette randonnée
Ces encouragements bienvenus dispensés, tout le monde se retrouve en haut de cet ultime col, et c'est parti pour la dernière descente de la journée, direction Vallorcine, mais surtout, un repas bien mérité. L'heure étant bien avancé et les réserves d'énergies faiblissants, la perspective d'un bon plat bien chaud permet de dompter au mieux le boarder cross de retour, et d'arriver au Buet. Il est alors 16h, et tout le monde est bien content d'être arrivé ! Un dernier tour à bord du Mont Blanc Express nous ramène dans le centre de Chamonix, et permet au besoin de profiter du trajet pour faire une petite sieste.
La journée peut se terminer autour d'un bon repas, grâce à Glen et Kimberly qui connaissent heureusement les bonnes adresses qui servent encore un déjeuner à 16h. C'est donc chez Bartavel que nous nous échouons pour déguster une pizza, afin de reprendre des forces en vue du retour.
Glen et Kimberly nous offriront de nous accompagner jusqu'au parking du Brévent où se trouvent nos véhicules, pour nous remettre posters dédicacés, photos, et insisterons pour que nous n'hésitions pas pour les aviser de nos prochains passages dans la vallée pour partager un verre ou une descente ensemble. La belle journée se termine alors, et chacun reprend sa route vers de futures aventures.
On termine cette belle journée avec les impressions de nos trois testeurs, sur le matos, mais également sur les 24 heures que nous avons eu la chance de partager ensemble ainsi qu'avec les athlètes 5 étoiles Glen et Kimberly Plake, ainsi que Victor Lourdel.
J'ai trouvé ça vraiment intéressant de pouvoir skier avec les concepteurs des skis, pour savoir les intentions mises durant leur développement. Et partager la journée avec les Plake est vraiment une expérience hyper cool !
La soirée à hôtel était déjà cool, mais skier et crapahuter à Chamonix, accompagnés d'une belle équipe et d'une légende du ski. C'était lunaire !
C'était ma première expérience rando, et ma première fois à ski à Chamonix. J'ai adoré l'ambiance haute-montagne, et le côté sauvage de l'itinéraire que nous avons parcouru.
Merci à Andrea, Mathieu, et Samy, nos skipasseurs pour leur motivation, leur bonne humeur, et pour certains, leur engagement physique au delà de leur limites. A Glen et Kimberly pour les bons conseils et leur disponibilité, à Victor pour nous avoir guidé dans le dédale des Aiguilles Rouges, et à Max de Sunset pour avoir rendu tout cela possible.
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