Cet article est le second de mes chroniques japonaises de 2018, un voyage placé sous le signe du Freeride World Tour qui pose pour la première fois ses spatules au Japon, après un repérage l'an passé. Comme d'hab, vous trouverez dans ces pages de la neige mais aussi plein d'autres choses, parce c'est le Japon.
vous pouvez revivre le formidable épisode 1 ici
Bon, histoire que vous ne vous réveilliez pas mardi matin en France en disant "Oh ben tiens, le FWT a couru, ces feignasses de skipass auraient pu nous prévenir", on va spoiler direct l'info principale de cet article (ok, avec le singe mignon) : tout se met en place pour une tentative de course mardi matin au Japon, soit dans la nuit de lundi à mardi (vers minuit pour le départ éventuel) en France. CE SOIR DONC.
la face vue de drone (image FWT). Départ du somment à peu près au centre haut de la photo. Ca va transférer dans tous les sens.
Ce lundi matin, avant que la tempête ne déboule sur le Japon (une bonne partie du pays est en état d'alerte, il devrait neiger de façon significative à Tokyo ce qui est rare et de nature à paralyser la région), nous avons effectué une ultime reconnaissance de la face possible, alors que tout le staff du Freeride World s'affairait à installer aires d'arrivée, zone des juges et surtout régie vidéo.
Moins longue que ma phrase précédente mais affichant quand même 400 mètres de dénivelé, la face choisie est dans le secteur de celle du FWQ l'an passé, et offre de très nombreuses possibilités : les rideurs et rideuses sont globalement très enthousiastes : les lignes sont nombreuses avec moyen de se mettre de gros airs. Une face plutôt freestyle backcountry qui devrait ravir Markus Eder et sur laquelle on attend du coté snowboard le show de Travis, Terje et Gigi, le snowboard ouvrant théoriquement le bal.
Mais tout cela ne pourra se faire qu'à une condition : qu'il retombe cette nuit au moins 40 cm (il est déjà retombé une quinzaine), et qu'il y ait un peu de visibilité demain matin mardi, comme "prévu" par la météo. Car ensuite, la tempête devrait s'amplifier, avec énormément de vent. C'est donc un pari, mais il faut tenter demain.
Toute l'organisation est désormais lancée, les guides, menés par Claude-Alain Gailland, quitteront l'hôtel à 2 heures du matin, sous la neige : après 2 heures d'approche, Claude-Alain, François Regis Thevenet, Lolo Besse Et Nicolas Hale Woods mettront ensuite leurs spatules vers le bas dans la face à 4h15 du matin, à la frontale, pour une descente qui décidera de la suite de la journée. A 4h30 les riders présents au petit déjeuner et toute l'organisation saura alors si elle monte dans le bus, met la frontale et les peaux, ou retourner se coucher.
La nuit va être courte. Il neige à gros flocons. déjà une quinzaine de cm supplémentaires en station. Surement bien plus en haut. Il est 21h. Japow is back. Bonne nuit.
Regarder les sites météo comme autant d'augures modernes, réparer un serveur de ralenti au milieu de la montagne, transporter du matos (oui, c'est Hugo Harrisson), se faire faire le plein par un garagiste officiel Ferrari, c'est tout ça le FWT.
La côte n'est qu'à une heure de voiture d'Hakuba, du coup je me suis qu'en attendant la neige, plutôt que d'aller carver sur du béton dimanche, j'avais meilleur temps d'aller voir la mer avec ma belle automobile. Images mentales de plages, de sable fin, de restaurants de poisson...
Bonus : un tractopelle trrop mignon qui prend la pose longue.
- le Freeride World Tour pour l'accueil cette semaine
- Vivre le Japon pour la voiture qui n'a pas, mais alors pas du tout peur de la neige. Et pour le Pocket Wifi qui me permet d'être connecté 24/24, le truc qui a changé ma façon de voyager au Japon (Google Maps dans la voiture ça n'a pas de prix).
- Fujifilm, qui me fournit de chouettes outils photographiques pour essayer de faire de chouettes images. Toutes les photos de ce trip sont prises avec un X-T2, un X100F et les optiques qui vont bien.
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