Les sommets blanchissent de nouveau, et vous trouvez que ça commence à sentir le ski ? Alors laissez-nous vous aider à passer en mode hiver : on vous raconte la belle journée de freeride que nous avons passée fin mars 2023 en bonne compagnie aux Arcs !
L'équipe Salomon nous avait alors convié à découvrir le tout nouveau QST Echo 106 qui vient étoffer sa gamme freeride, et cela en bonne compagnie, puisque les visages emblématiques du team étaient présents : Tony Lamiche, Timy Théaux, Gaëtan Gaudissard, mais pas seulement ! Les plus jeunes athlètes Salomon formés à la Freeski Academy étaient également de la partie puisque nous avons pu compter sur Leo Drouet, Nemo Plagne, et Ugo Troubat pour nous faire visiter leur terrain de jeu ! Kelly Berthon issue de la Freeski des Bellevilles était également présente pour compléter la jeune garde du team Salomon. Et pour finaliser la composition du groupe, une dizaine de skieurs chanceux tirés au sort étaient présents.
Le but de la journée était de skier tous ensemble, de découvrir la gamme freeride et tout particulièrement le QST Echo 106, en ayant l'opportunité d'échanger avec le team Salomon. Et si la météo ne s'est pas révélée ensoleillée, c'est dans une belle ambiance hivernale que nous avons pu évoluer en cette fin mars sur les pentes des Arcs. Nous aurons pu grâce à ça profiter de beaux virages dans de la neige douce.
Lorsque nous nous retrouvons ce matin là sur le parking du funiculaire, nous devinons effectivement que la crème solaire devrait rester au fond du sac en ce début de journée : les sommets de la station semblent bien accrochés par les nuages, et la météo n'annonce pas d'éclaircie. Pour autant, les jeunes de la Freeski Academy qui s'entraînent aux Arcs semblent optimistes : l'enneigement est encore bon là-haut, et ils connaissent des coins sympa à exploiter par visibilité réduite entre zones d'arbres et de rochers. Nous scrutons les webcams depuis le parking : il neige à petit flocons là-haut, dans le doute mieux vaut ne pas descendre trop bas en patin pour cette journée, il est temps d'aller faire notre choix parmi le beau parc test déployé par les équipes Salomon au bas du funiculaire.
Pour cette journée, nous avons la possiblité de tester l'ensemble de la gamme QST, dédiée au freeride s'il est besoin de la présenter.
Si pour les QST 92, QST 98, QST 106 et QST Blank, seul le topsheet se trouve renouvelé pour l'hiver à venir, la gamme se trouve enrichie par l'arrivée d'un petit nouveau : le QST Echo 106. Nous avions déjà eu l'occasion de vous le faire découvrir durant la saison dernière lors de son dévoilement, et avions même eu le privilège de le tester au cours d'une journée fort poudreuse et bien ensoleillée. Autant dire que la prise de contact s'était passée dans les meilleurs circonstances possibles, et que nous avions grandement apprécié ce ski large et maniable dans pareilles conditions. C'est donc avec plaisir que nous le retrouvons ce printemps, et que les conditions du jour vont nous permettre de nous faire un avis plus étayé sur ce ski.
Pour vous donner, une idée de ce que nous avions sous le pied ce jour là, il faut savoir que le QST Echo 106 est conçu dans le même moule que le QST 106. Il s'agit donc d'un ski qui présente exactement les mêmes lignes de côtes que son aîné.
C'est en revanche côté construction que toute la différence se fait : si le QST est constitué d'un noyau de peuplier, celui du QST Echo est mélangé avec du karuba, un bois généralement utilisé dans la construction des skis de randonnée, car plus léger. Le ski est également composé d'une fibre de basalte tressée avec de la fibre de verre, afin de conserver un ski vivant et énergique, qui soit capable de filtrer le terrain, contrairement à une construction typique rando en carbone. Enfin, des inserts en liège se trouvent au niveau des rockers spatules et talons, afin de leur permettre de jouer également un rôle d'absorbeur sur les reliefs. On obtient ainsi un ensemble à 1530g par ski sur la balance : un résultat très raisonnable pour une telle largeur.
Le postulat de départ était de créer un ski de rando qui soit fait pour se faire plaisir à la descente avant tout
Le ski a été développé en collaboration avec des têtes bien connues de la marque : sur la partie Nord-Américaine, c'est Cody Townsend qui a contribué au développement, et côté français, c'est Fab Maierhofer qui a étroitement collaboré avec les chefs de produit. Autant dire que le profil des deux riders résume assez bien le profil du QST Echo 106 : un ski fait pour s'éloigner des sentiers battus en s'attaquant à de beaux dénivelés, mais en permettant de se faire plaisir à la descente en recherchant une certaine esthétique de la ligne.
En termes de montage, libre à vous de l'adapter selon votre pratique. Dans tous les cas, mieux vaut le monter sur une fixation à inserts, car si votre programme est 100% freeride, autant opter pour le QST 106 qui vous permettra de profiter des descentes sans concessions. Mais en fonction des dénivelés envisagés, il est tout à fait possible de monter le QST Echo 106 aussi bien en fixation hybride type Shift, qu'en fixation à inserts comme la MTN Tour.
Les QST Echo 106 que nous avons l'occasion de tester ce jour sont montés en Shift : comme il n'est pas prévu de les tester en montée pour cette occasion, pas de compromis à faire sur le poids ! Les QST classiques sont eux montés en Shift, ou en Strive, la fixation multinorme de Salomon qui accueille tous types de chaussures et propose un large choix de couleurs afin de pouvoir se faire plaisir sur le côté esthétique de son futur montage.
C'est l'un des énormes avantages des Arcs : si le domaine est situé en altitude, pas besoin de s'infliger une trop longue montée pour venir skier à la journée, en voiture, en bus ou même en train grâce au funiculaire qui permet de se hisser là-haut au pied des pistes en quelques minutes de 800m à 1600m d'altitude. Nous empruntons quelques télésièges pour prendre de l'altitude, et essayer de rejoindre les altitudes où les températures sont moins printannières afin de bénéficier de la meilleure neige possible. Le haut du domaine est ce jour-là fermé en raison de la météo, et vue les rafales de vent qui y sévissent, il est peu probable que nous ayons eu envie de nous y attarder.
Nous profitons de la montée pour échanger avec Tony Lamiche à propos de sa paire de QST Echo 106 qu'il tient à la main. Si le modèle qu'il skie aujourd'hui est monté en Shift, le programme de la journée étant résolument alpin, le modèle qu'il utilise au quotidien est monté en MTN Tour, afin de tirer le maximum de ce ski dans sa pratique. Si celle-ci fait la part belle à la rando et justifie un montage en fixations en inserts, le chronomètre n'est pas pour lui un paramètre essentiel à la montée, et c'est plus l'esthétique de la ligne à la descente qui constitue l'objectif de la sortie. D'où l'intérêt d'avoir sous les pieds un ski au shape plus alpin que rando pour pouvoir appréhender tous types de terrains, de la neige poudreuse à la boulette verglacée de bas de couloir.
A l'arrivée des remontées, nous voilà accueillis par une belle ambiance hivernale entre vent et flocons. Si sommet de la station n'est aujourd'hui pas accessible, Nemo, Ugo, et Leo, ont en tête une multitude de spots à exploiter par ces conditions. Malgré la visibilité limitée, la station offre des runs pleins d'ambiance au milieu des sapins et accessibles depuis les pistes, ce qui permet d'évoluer en conservant nos repères.
Après quelques descentes de chauffe, nous nous séparons en deux groupes histoire de pouvoir profiter un maximum sans inertie, et c'est ainsi que nous rejoignons le groupe supervisé par Romain et Tony, accompagnés des pensionnaires de la Freeski Academy Ugo et Nemo. Nous suivons les locaux à travers les sapins pour rejoindre les belles pentes convoitées. La prudence est cependant de mise : les conditions étant bien hivernales ce jour-là, nous suivons les directives de nos guides d'un jour, et respectons les règles de sécurité de base en nous engageant prudemment à tour de rôle dans les pentes.
Pour les skieurs invités du jour, il ne nous est pas facile de trouver nos repères sur les premiers runs : la mince couche de neige fraîche du jour recouvre une fine couche printanière qui se révèle déstabilisante sur certains appuis. En revanche pour les jeunes athlètes, pas besoin de temps d'adaptation, croûte ou poudre, même combat, et ils ne se font pas prier pour attaquer de belles lignes et sauter quelques barres pour le plaisir des spectateurs que nous devenons au bas des runs.
Au fil des descentes, nous apprécions les orientations les plus agréables, celles où la neige fraîche s'est suffisamment accumulée pour nous permettre d'y effectuer nos appuis en évitant de nous faire piéger par la vieille couche de neige au-dessous. Nous prenons confiance et les courbes s'allongent, même si parfois, il y a tout de même quelques surprises, aussi bien pour nous que pour les jeunes, dont l'enthousiasme sera parfois tempéré par quelques jolies roulades raffaîchissantes dans la pente.
Si de notre côté, nous apprécions la maniabilité du QST Echo 106 dans cette neige changeante, tantôt douce tantôt piégeuse, les jeunes athlètes Salomon de la Freeski Academy restent adeptes de la gamme QST classique. Ugo, Nemo et Leo skient de leur côté avec le Blank et ses 112 de largeur, un bel engin dont ils nous vantent les qualités, mais avec un tel patin et plus de 2kg par skis sur la balance, mieux vaut avoir la technique nécéssaire pour les manier. Kelly de son côté privilégie l'utilisation du QST 106 dans sa version classique. Tous les quatre évoluent sur le Freeride World Qualifier, et ont besoin d'un ski puissant et stable pour dévaler dans les faces des compétitions. De plus, étant donné qu'ils évoluent la plupart des temps sur des terrains accessibles via les remontées mécaniques, le poids du matériel n'est pour eux pas une réelle contrainte, pas besoin de faire de compromis de ce côté là !
Après quelques runs supplémentaires, voilà que les jambes faiblissent et que les estomacs frémissent. Les troupes se rassemblent pour prendre la direction du Bois de l'Ours, établissement dont les habitués de la station nous vantent les burgers : la proposition met rapidement tout le monde d'accord.
Le plan de table du déjeuner nous donne l'occasion de déjeuner non loin des jeunes athlètes de la Freeski Academy, Nemo, Ugo, et Leo qui nous détaillent leur quotidien au sein de la Freeski Academy où ils s'entrainent. La structure existe depuis 2014 aux Arcs, créée par Laurent Niol et Xavier Troubat, anciens riders professionnels (Laurent a entre autres participé aux JO de Salt Lake City en ski de bosses). D’autres anciens athlètes de renom comme Guilbaut Colas (gros globe de la coupe du monde de bosse en 2011) complètent l’équipe des coachs. A l'époque la structure s'était donnée pour mission d'organiser la formation et l'encadrement des athlètes freeride en devenir, en accueillant des skieurs de 8 à 20 ans et plus. Presque dix ans plus tard, on peut dire que la réussite du projet parle d'elle-même : 70 jeunes s'entraînent désormais aux Arcs, tandis une structure a été monté à Bozel et accueille autant de jeunes, et qu'une troisième antenne, plus petite, est établie à Val d'Isère. La structure permet aux jeunes qui s'intéressent au freeride d'intégrer directement une structure dédiée, plutôt que de devoir suivre le même chemin que les générations précédentes, et ainsi de s'affranchir du cursus classique de la migration de la race vers le freeride.
Pour intégrer la Freeski Academy, les jeunes athlètes en herbe doivent passer un test qui leur permet de valider leur entrée. Une fois rentrés au sein de la structure, ils sont suivis par quatre coachs tout au long de leur parcours qui les accompagnent au cours de leur progression, entre entraînements aux Arcs et compétition sur les différents circuits. Les jeunes s'entraînent par ailleurs toute l'année, car lorsqu'ils ne sont pas sur les skis, le travail continue, que ce soit à la salle de sport, sur le trampoline, ou bien sur le big air bag.
Plusieurs marques sont partenaires de la Freeski Academy, à l'instar de l'engagement de Salomon aux côté des jeunes depuis 2017. Tous les jeunes athlètes de la structure ont ainsi accès à des réductions sur le matériel pour pouvoir s'équiper tout au long de leur progression, et certains riders sont partenaires Salomon, voire sous contrat avec la marque française, comme c'est le cas de Nemo, Ugo, et Leo. A travers son soutien, Salomon construit ainsi une relation privilégiée avec les jeunes riders, en accompagnant l'éclosion de la nouvelle génération freeride à différents niveaux, et en offrant la possibilité aux plus talentueux d'accompagner encore davantage leur projet professionnel en leur permettant d'intégrer le team de la marque.
Salomon entretient par ailleurs une collaboration privilégiée avec la station des Arcs depuis de nombreuses années maintenant, à travers de nombreuses actions mises en place sur le domaine, et un partenariat avec les écoles ESF des trois sites (Arcs 1600, 1800 et 2000), ainsi qu'avec le ski club local qui regroupe 140 adhérents. L'engagement de Salomon aux côtés de la Freeski Academy s'inscrit ainsi dans cette belle dynamique de développement des liens que la marque entretient avec les Arcs et ses structures.
Et la formule fonctionne, puisque nos trois compagnons de tablée sont tous engagés sur le Freeride World Qualifier, et ont déjà réussi la saison dernière à taper aux portes de l'échelon supérieur. En effet, tous les trois sont parvenus la saison passée à se qualifier sur le Freeride World Tour Challenger, qui représente l'antichambre du Freeride World Tour. Les riders les mieux classés du Challenger sont ensuite qualifiés sur le World Tour la saison suivante. Ugo et Léo sont tous deux des purs produits de la Freeski Academy, puisqu'ils font partie de l'aventure de la structure depuis le début. Pour Ugo, la notoriété de la Freeski Academy n'a pas eu besoin de beaucoup se développer pour qu'il en entende parler, puisque son père Xavier Troubat est l'un des cofondateurs de la structure. De son côté Léo avait commencé à skier avec Ugo depuis plusieurs saisons, à mesure qu'il s'intéressait de plus en plus au freestyle et délaissait les piquets, et le choix de rejoindre la Freeski Academy s'était fait assez naturellement à l'époque.
Quand j'ai commencé à m'entraîner en freestyle, on m'a présenté Ugo dont le père allait ouvrir une nouvelle structure l'année suivante
Autre réussite notable à mettre sur le compte de la Freeski Academy : celle-ci accueille en effet Max Palm. Son nom vous est sûrement familier, car l'an dernier, tout juste âgé de 19 ans, il a fait une entrée fracassante sur le Freeride World Tour lors de la première étape à Baqueira, en s'adjugeant la première place grâce à une ligne marquée par le premier double backlfip replaqué de l'histoire du World Tour, s'il vous plaît.
Notre burger englouti, nous voilà bien rassasiés, et le retour sur les skis n'est pas forcément des plus évidents après un bon repas. Malgré la météo toujours sibérienne au dehors. On décide de se remettre quelques petites rotations dans les jambes histoire de digérer et profiter de la station.
Si les remontées du haut de la station restent fermées cet après midi également, on comprend aux explications des pensionnaires de la Freeski Academy qu'il nous faudra revenir un jour de meilleures conditions pour explorer tout le potentiel des Arcs. La station propose en effet une piste de 2000m de dénivelé, située entre le sommet de l'Aiguille Rouge à 3200m et Villaroger à 1200m, baptisée "des glaciers aux pommiers". Voilà de quoi profiter du panorama sur les sommets environnants, ou faire chauffer les cuisses en mode Derby avec les potes selon l'humeur du jour.
Les quatre compères de la Freeski nous décrivent également la station comme un terrain d'entraînement privilégié de par la variété des profils rencontrés. En effet, grâce à ses altitudes variées, entre 3200 et 1200m d'altitude, le domaine présente un étagement montagnard important, et on peut aussi bien trouver des faces raides rayées par des barres rocheuses, que des forêts tranquilles pour cruiser et profiter de l'ambiance. Enfin, les plus gros itinéraires de la station sont accessibles depuis le sommet des remontées mécanique : pratique pour enchaîner les runs et garder un maximum de jus pour la descente.
Pour cet après-midi, au vue de la visibilité, nous resterons sagement sur les pistes, la fatigue de la matinée commençant à se faire sentir, et la neige réchauffée par l'après midi devenant plus exigeante à skier hors des jalons. Vers le milieu d'après midi, une bonne partie du groupe dont nous faisons partie admet que ses cuisses commencent à être sérieusement entamées, et nous mettons donc le clignonant en direction du funi. Une rapide redescente vers le bas, et nous voilà attablés autour d'une bière pour un nouveau moment d'échange convivial entre invités et team Salomon, avant que chacun ne regagne ses contrées.
Pour continuer de suivre les aventures à venir de cette belle équipe, on vous donne rendez-vous sur les pages instagram de Salomon, des Arcs, et de la Freeski Academy qui ont tous plein de beaux projets à venir à vous partager.
Merci aux 10 invités sélectionnés parmi les 600 inscrits d'avoir relevé le défi de suivre les énervés du team Salomon tout au long de la journée. Nous espérons que vous avez pris autant de plaisir que nous en testant les nouveaux QST aux côtés des équipes Salomon ce jour-là.
Merci à Romain pour l'organisation, à Timy, Tony et Gaëtan pour la vigilance de tous les instants et la supervision de cette belle journée. Merci à Kelly, Nemo, Leo, et Ugo d'avoir montré l'exemple au cours des runs de la journée, et d'avoir ainsi été les représentants de la jeune garde du team Salomon. Merci à Quentin de nous avoir parlé avec passion du QST Echo 106. Enfin, merci à la station des Arcs de nous avoir accueilli tout au long de la journée et à Gaël pour les renseignements concernant le domaine !
Et pour aller plus loin dans la découverte de la Freeski Academy, on vous invite à visionner Wings, qui permet de découvrir les différentes facettes de la structure en se mettant des images de beau ski plein les yeux. Vous y retrouverez entre autres Ugo, Nemo et Léo avec qui nous avions eu l'occasion de skier lors de notre journée !
Un commentaire
PS: on a pas parle du TchouTchou?
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