La cordillère des Andes... Après plusieurs heures de minibus, puis de 4x4 et enfin de motoneige nous arrivons à Cajon Grande. Ce refuge loin de tout, niché au pied du Campanario, sera notre lieu de vie pour la semaine.
Genève-Madrid, Madrid-Buenos Aires, Buenos Aires-Mendoza, un long voyage de plus de 16 heures d’avion pour arriver à Mendoza sans aucun bagage. Embêtant pour un trip ski d'arriver sans planches ! Après une journée à attendre, les sacs sont arrivés et nous avons pris la direction de San Rafael. Nous profitons de ce voyage pour s’acclimater en goûtant aux fameux Asado, ou l'art du barbecue avec les meilleures pièces de viande de boeuf du monde !
Le lendemain, nous prenons la route de Las Loicas, dernier village dans la région de Malargüe avant de s’enfoncer dans la cordillère des Andes. Après plusieurs heures de minibus, puis de 4x4 et enfin de motoneige nous arrivons à Cajon Grande. Ce refuge loin de tout, niché au pied du Campanario, sera notre lieu de vie pour la semaine.
Ceux qui suivent un peu les péripéties du freeride en Amérique du Sud connaissent Cajon Grande, cette charmante bicoque tenue par le snowboarder Serge Cornillat et sa femme accompagnés de leurs enfants, de sa soeur, ses enfants... avec nous, cela faisait une sacré belle équipe ! Sans oublier le légendaire Serge Vitelli venu donner un coup de main (ou un coup de spatule plutôt).
L'inimitable, l'inégalable Serge Vitelli.
Dès notre arrivée, le manque de neige autour du refuge ne présageait rien de bon. Après une première rando confirmant nos craintes sur l'état du manteau neigeux, nous décidons de monter en altitude chercher de la vraie bonne neige qui tient sous les semelles. Le Cerro Campanario, 4 042 mètres d'altitude, la montagne mythique de la région, devrait sauver notre trip. Ce sommet se mérite cependant, avec un départ à 3h30 du refuge afin d'arriver au petit matin et profiter des splendides couleurs de l'aube. La montée est longue, éprouvante, pourtant arrivée dans le dernier couloir, nous assistons à un magnifique lever de soleil sur les Andes qui s'étalent à perte de vue.
Á notre grand bonheur le sommet du couloir est gavé de poudreuse et il nous faut encore deux bonnes heures pour arriver au sommet, galérant dans presque un mètre de neige. La descente est un florilège de types de neige, avec de la poudreuse dans les premiers virages puis de la croutée, de la soufflée...
Le retour au refuge est une bénédiction pour nos muscles fatigués avec les thermes d’eau chaude : pas moins de six piscines d'eau ferrugineuse à différentes températures. Parfait pour les moments de détente et accessoirement pour l’hygiène. Et oui le seul moyen de se débarbouiller un peu c’est la rivière ou les thermes. Une rivière qui ne dépasse pas les 2°C...
La grande spécialité de Serge Cornillat ce sont les motoneiges. En début de semaine, nous ne pensions pas les utiliser mais vu les conditions il fallait aller explorer le fond de vallée en espérant y trouver de la meilleure neige ! Et effectivement près de la frontière chilienne nous avons pu trouver quelques faces non soufflées où les flocons étaient restés poudreux.
Après Cajon Grande, nous partons tôt pour la « Mona », une montagne mythique qui n’a jamais été ridée, avec un petit pincement au cœur déjà nostalgique.
Une grosse journée nous attend dans cette vallée. Nous avons rendez-vous chez Watcha Mora, LE Gaucho de la vallée, capable de déplacer des troupeaux de plus de 1000 bêtes à lui tout seul. Il nous a préparé quelques chevaux pour nous faciliter l'approche de la Mona. Quelques conseils et c’est parti : traversés de rivières, montée vertigineuse, glissade dans la neige, bref si c’était pas du rodéo, ce fut bien rock’n roll. A la neige nous troquons les chevaux contre les peaux de phoque, à nous de cavaler !
Deux heures plus tard nous sommes au sommet, le paysage aride tranche avec la neige immaculée des sommets, nous sommes bien dans les Andes, pas de doute. Le vent est aussi là pour nous les rappeler : il souffle non-stop depuis le petit matin, les conditions de neige sont donc difficiles. La dernière descente bien carton se termine par un retour à cheval, le premier moyen de transport parmi tous ceux que nous allons emprunter pour rentrer en France.
9 Commentaires
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Et je rejoint Loic, encore plus que le ride c'est les tranches de vie de la vidéo qui donnent toute la valeur à cette prod.
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire