Aioliski c'est une jeune équipe de cinq amis, skieurs amateurs, avec la même envie : vivre leurs rêves, voyager et skier les plus belles pentes du monde.
Clara Goléa et Céline Suzanne se sont rencontrées à l’âge de 10 ans au ski club Marseille Saint Antoine. Après des années de piquets, elles ont décidé d’aller toucher la neige hors des pistes. Clara vient d’obtenir son diplôme de pisteur et Céline continue le piquet lorsque la neige ne veut pas tomber. Céline a croisé le chemin de Valentin Barthelon et Clément Berdat dans leur école d’ingénieur à Lyon. Tous deux mordus de poudre et de montagne, ils ont vite trouvé de quoi s’occuper ensemble les week ends. Robin Deymier, ami d’enfance de Valentin, en école d’ingénieur et perchman à ses heures perdues était lui aussi toujours de la partie pour rejoindre l’équipe tous les week end.
C’est au coin du poêle du refuge du Chambeyron en Ubaye, le soir du réveillon 2016 que l’idée de partir au Chili et en Argentine. La saison n’avait pas encore commencé que la troupe appréhendait déjà l’été. « Et si on se refaisait une saison d’hiver ? ». Il n’y eu pas besoin d’argumenter que déjà les idées fusaient dans toutes les têtes.
Mardi 9 aout : Ca y est c’est enfin le départ ! Que ce soit au départ de Marseille pour les filles ou Paris pour les garçons, nous avons tous choisi avec la compagnie American Airlines. En achetant nos billets vers Avril/Mai, nous avons pu avoir de super prix avec 2 bagages en soutes compris donc idéal pour matos de ski sans avoir de frais supplémentaires !
Après 24h de vol et un petit passage aux Etats-Unis (Marseille/Paris → Londres Londres → Miami Miami → Santiago) nous sommes bien contents d’arriver au Chili mais sans les skis des filles qui sont restés bloqués à Londres !
Nous prenons de direction de "chez" Clément qui est déjà au Chili depuis 3 semaines pour un an en Erasmus. Pour notre premier jour, Clément nous fait visiter Santiago. C’est une métropole à deux mille à l’heure, ça grouille partout et puis ils sont les rois des petits boulots : le vendeur de jus de fruits dans un caddie au milieu de la rue, les cireurs de chaussures dans les rues piétonnes, les vendeurs d’empanadas aux bouches de métro (il s'agit d'une de leur spécialité, comme une mini tourte remplie le plus souvent de jambon et fromage, qui se mange sur le pouce).
Normalement de Santiago, on voit bien les Andes, mais c’est tellement pollué qu’on les aperçoit juste à travers un nuage marron.
Le soir, un ami de Robin, en stage au Chili nous amène à un concert dans une boite d’un groupe de rappeur hiphop Chilien: Portavoz. Ca nous plait plutôt bien et leur son animera nombreux de nos voyages en van par la suite.
Le lendemain, les skis manquants sont livrés à l’auberge. Nous partons ensuite récupérer notre van réservé 2 semaines auparavant depuis la France. Il est évidemment peu spacieux, mais il a de la gueule ! Il possède une tente que l’on peut déplier sur le toit et qui permet d’héberger 2 ou 3 personnes pour la nuit, les 2 ou 3 autres dormant dans le van. La compagnie s’appelle Wicked Campers. Ils louent des van ou 4x4 pouvant loger jusqu’à 6 personnes. Ils sont pas tout jeunes mais roulent super bien ! On nous avait conseillé de louer un van pour être plus autonomes. Il y a un super service de bus au Chili mais ils ne permettent pas souvent d’aller dans des endroits perdus pour faire du ski de rando.
Nous faisons un point météo pour organiser les premiers jours de notre trip et choisissons de rester à proximité de Santiago où le temps est bon pour plusieurs jours. Nous décidons de partir dans le Cajon del Maipo, une vallée connue des Chiliens pour ses mines, à l’Ouest de Santiago afin de réaliser un de nos objectifs du voyage : les couloirs du Cerros Arrenas. Après 2h de bouchons dans la périphérie de Santiago, on respire enfin l'air pur. Nous arrivons dans la nuit au-dessus de Baños de Morales, au fond du Cajon del Maipo, à 2500 m d’altitude. Nous mangeons et dormons au pied de l’immense volcan San José, avec au-dessus de nous un superbe ciel étoilé. Le trip commence pour de vrai !
Le 12 aout à l’aube, nous partons pour notre premier objectif ! Nous essayons de nous rapprocher au plus près des couloirs en van pour diminuer la marche d’approche, il y a en effet une route qui mène à la mine se trouvant dans la plaine surplombée par les couloirs. Grâce à Clément qui savait que cette route était très réglementée, nous avons pu passer. En effet la route appartient à un privé, il faut donc avertir de sa venue par mail et lui donner les numéros de nos passeports. Il suffit ensuite de montrer le mail qui prouve que le privé approuve notre venue au gardien pour qu’il nous laisse passer.
On entame alors notre marche d’approche des couloirs à partir du parking de la mine. Après 3 petites heures de montée, on trouve un endroit abrité pour construire un igloo dans lequel nous allons passer la nuit.
Le lendemain, nous partons très tôt et rejoignons la base des couloirs avant de nous engager dans celui de gauche. Néanmoins nous rebroussons chemin car une vieille coulée a gelé ce qui le rend très inconfortable à skier, et aussi parce que les nombreuses pierres au sol nous font redouter des chutes de pierre.
Nous nous attaquons donc à celui du milieu. L’inclinaison devient supérieure à 40 degrés et nous le remontons avec piolets et crampons. Parvenus à ce qui nous semble être les deux tiers du couloir nous décidons de descendre. Etre dans le couloir est réellement impressionnant, il est large de 20 m et de chaque côté d’immenses parois nous surplombent. La descente n’est pas mauvaise et à la sortie du couloir nous skions une excellente neige.
Parvenus à notre igloo pour le pic-nique nous regardons nos traces et devons nous rendre à l’évidence : nous n’avons skié que le premier tiers du couloir ! Ils sont décidément gigantesques, et nous qui ne croyions pas le topo on doit bien admettre qu’il avait raison : les couloirs seuls représentent 1000m de dénivelé, aussi énorme que cela puisse paraître. Nous finissons de descendre, rejoignons le van et repartons vers Santiago. Nous faisons néanmoins demi-tour au bout de 500 m car nous roulions avec le coffre ouvert !
Après une journée détente en périphérie de Santiago, nous nous dirigeons au nord en direction de la station de ski Portillo avec comme objectif de skier le super C, un couloir très célèbre. Néanmoins parvenus là-haut nous nous informons des conditions et comprenons que le couloir est gelé en ce moment, ce qui le rend à la fois difficile et exposé. Nous sommes obligés de faire une croix dessus, bien qu’il s’agisse d’un des gros objectifs du trip, et décidons de passer en Argentine pour aller à Las Leñas. Passer la douane nous prend du temps car la frontière n’est ouverte que de 8h à 18h et les gardes sont vigilants, ce qui crée des embouteillages.
De l’autre côté les paysages sont complètement différents, proches de ce que l’on peut trouver dans l’ouest américain. Nous voyons d’anciens bains thermaux abandonnés, taillés dans une roche aux couleurs extraordinaires. Plus bas dans la vallée nous apercevons des condors dans le ciel, ils sont réellement immenses. Nous finissons par sortir de la vallée et nous engageons dans la pampa argentine. Ici la route est rectiligne sur des kilomètres. Nous arrivons de nuit à Las Leñas, sous une pluie battante et un vent terrible, la nuit dans la tente est assez difficile !
Nous finissons par atteindre la Patagonie, région bien plus humide comme le prouvent l’herbe et les nombreux arbres que nous croisons. Nous arrivons à San Martin de los Andes sous de fortes chutes de neige le 17 Août. Sascha Gueist, représentant Zagskis sur le circuit freeride world qualifer, nous accueille dans son auberge Sherpa hostel. Il nous annonce que nous ne pourrons pas skier avec lui car il part demain pour une compétition, mais nous skierons avec l’un de ses amis guide de haute montagne. De plus il s’est débrouillé pour nous avoir des forfaits gratuits en échange de photos pour la station, on est vraiment accueillis comme des rois ! Les prix des forfaits au Chili et en Argentine sont très élevés par rapport au niveau de vie. Pour une station comptant 30 pistes, le prix est d’environ 60€.
9 Commentaires
Heureusement que ce ne fut qu'une luxation
Vivement l'épisode 2
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merci à vous, et pour la suite...
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Vivement la suite.
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