Photo de couverture

Cliquez ici pour ajouter une photo de couverture, ou déposez la photo dans ce cadre. Si les dimensions sont supérieures à 2000x1045 pixels, la photo sera automatiquement redimensionnée.

L'image d'en tête sera affichée derrière le titre de votre article.
Cliquez ici pour remplacer la photo de couverture (2000x1045 pixels), ou déposez la photo dans le cadre pointillé.

Trip freeride Argentine

Tamiflu, barre de fer, vague de chaleur, cailloux : récit d'un trip maudit qui finit bien.

article Ski

Ca commence mal, voilà à peine quelques minutes que j’ai atterri et déjà les douaniers Argentins se payent ma tête. Il faut dire qu’avec la poignée de masques pour me protéger de la grippe A  ainsi que les boites de tamiflu, je ressemble à un touriste japonais apeuré. Comme d’habitude la télévision nous a bien mené en bateau et je suis donc la risée de tout l’aéroport, il y a des jours comme ça. Je passe sur la nuit de galère à Buenos Aires, la journée de galère pour rejoindre la gare des bus (qu’est ce qu’on en a fait marrer des chauffeurs de taxi avec nos housses à ski) et les 14 heures de bus qui s’en sont suivies.


Las Leñas, Argentine 2009


Et nous voilà enfin près à commencer ce voyage. Je suis donc accompagné de Thibaud Duchosal, Karl Josephine et Jéremy Berger (AKA Rérémiaou), direction Los Penitentes. A quelques encablures de Penitentes l’heure est grave : il n’y a pas une once de ce qui pourrait ressembler à de la neige (ni à quoi que se soit d’ailleurs, il n’y a rien à Penitentes). La responsable de l’hôtel veut nous convaincre de rester en prétextant une grosse chute de neige imminente mais on commence à les connaitre ces Argentins, toujours en train d’essayer de vous la mettre à l’envers (ils doivent nous confondre avec des Américains). On quitte donc Los Penitentes après n’y avoir passé qu’une seule nuit mais un sentiment persiste toutefois : Si Penitentes n’est pas le bout du monde, sûr que celui-ci n’est pas bien loin. nous sommes donc de retour à St Raphael pour quelques jours, histoire de faire un peu la fête et de se gaver de bidoche argentine.

Malheureusement la fatigue accumulée lors du voyage nous pousse dans les bras de Morphée et nous prive des fastes de la nuit argentine (caliente, caliente…) Au moment de monter dans le bus, les rumeurs vont bon train : paraît que ça neige très fort sur les contreforts des Andes. En effet la neige commence à tomber en quantité dès notre arrivée dans les montagnes, ce qui est exceptionnel. Les trente derniers kilomètres avant l’arrivée à Las Leñas sont un véritable carnage, les Argentins n’ont pas l’habitude de la conduite sur neige et ça part dans tous les sens : voitures en travers, bus arrêtés sur le bas-côté, conducteurs qui s’embrouillent à coup de barre de fer… Mieux vaut prendre son mal en patience. Finalement on arrive à bon port et nous trainons donc nos housses à ski chez Fabien, guide français habitant en Argentine depuis bien des années maintenant. Les jours et même semaines qui suivent sont assez moroses : il neige mais le télésiège mythique de Leñas, le fameux Marte, est fermé car un pylône a bougé suite à une avalanche. Ensuite le vent se met à souffler pendant plusieurs jours avant qu’une vague de chaleur ne vienne achever la neige restante.

Karl passe le temps en trouvant des rails à skier et Mati imbert nous rejoint pour participer à la première édition du Freeride Citi Contest. Matti imbert nous rejoint pour participer à la première édition du Freeride Citi Contest. La neige n’est  toujours pas au rendez-vous. L’organisation du contest, dont c’est la première édition, est quelque peu dépassée par les événements et la face choisie n’est pas à la hauteur du plateau de riders présent. En effet certains top freeriders ont répondu à l’appel et se mélangent aux moniteurs de ski de la station qui souhaitent juste se faire plaisir. De là vient la principale différence entre un contest argentin et un contest se déroulant dans nos contrées : si les meilleurs assurent le spectacle, derrière le niveau est clairement mauvais et la chaîne de télé argentine qui a fait le déplacement doit se demander se qu’elle fait là. Le jugement final sème l’incompréhension parmi les riders : le vainqueur n’est autre qu’un guide local argentin qui est tombé durant son run et nombreux sont ceux qui manifestent avec raison leur mécontentement mais soyons magnanimes et laissons à ce contest le temps de s’étoffer au cours des ans. Au final Mati ne sera resté qu’une semaine chez nous et repart vers le Chili en emmenant Karl que nous retrouverons à Buenos aires au moment du départ. On sympathise avec Franck Bigourdan, Pyrénéen venu passer la saison en Argentine, et on essaye de skier un maximum même si les conditions ne sont pas au rendez-vous. Nous attendons des jours meilleurs.

Comme on a de la chance, les jours meilleurs finissent par arriver et à quelques jours de notre départ, ça se met à tomber velu. Vraiment velu, et cette fois-ci tous les télésièges sont ouverts et on en profite pour se gaver comme des cochons. La guerre est ouverte entre Américains, Canadiens, Argentins… tous bataillent pour les premières traces. Filmer est particulièrement difficile mais heureusement il reste encore quelques personnes compréhensives qui acceptent d’attendre quelques minutes avant de se lancer dans les pentes, merci à eux. Nous quittons donc Las Leñas avec le sentiment du devoir accompli, direction Mendoza pour fêter la fin de la saison. Sur place on retrouve Seb Michaud, Rich Permin, Lolo Favre… quelle meilleure façon de finir un voyage dédié au ski et à l’amitié que de rencontrer des potes et de faire la fête tous ensemble ?

portfolio

Thibaud Duchosal dans la combe sans nom.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

Le massif de Torecillas, à 3 heures de marche.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

Jeremy profite de chaque seconde après avoir marché 3h pour atteindre Torecillas.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

Jeremy retient sa respiration.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

Karl Josephine appuie son turn.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

Le briefing.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

La machine qui dépose les riders du contest en haut de la face.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

Des conditions loin d'être optimales durant le contest.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

Drew Stocklein prêt à s'envoler.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

Les pisteurs préparent les barquettes.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

Tato, l'un des meilleurs freeriders argentins.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

Franck Bigourdan sur un rail à deux pas de la maison.

Photo Laurent Jamet, Joséphine Bigo

20 Commentaires

Cl3m Très beau.

/si je ski pas dans les deux jours qui viennent je meurs.
 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

Mig Très belles images, ça fait envie et ça augmente la frustration de ne pas avoir pu chausser samedi...
 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

max_the_rider Reportage très sympa! Le film fait baver, la seule petite critique négative va aux commentaires et musiques d'inspiration un peu trop Koh-lanta à mon goût et elle tourne un peu en rond... Sinon, bravo tout plein!
 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

alexis_1 Ca serait bien d'arrêter de se plaindre deux minutes, ils ont juste une chance inouie de vivre des instants comme ca. Alors tâchez d'en profiter les gars au lieu d'aller tout le temps chercher la ptite bête.
 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

jacob1 Moi je dis Lolo tu te gave franchement!! beau reportage comme tu en as le secret... Et bravo aux riders pour leurs belle prestation!

+++
 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

max31 Quand tu fais 14h d'avion, 13h de bus et que tu tombes sur une saison merdique ce qui arrive tous les 10ans il y a de quoi "chercher la petite bete "
sinon ca reflete bien la réalité ce reportage et encore ils ont été gentil envers la station j'en connais qui aurait été plus méchants
 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

kéké 3.6 heureusement que le film est là, parce qu'à en croire le récit l'Argentine vous a pas enchantée! bizarre tout ça...
 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

bam24 Les couleurs sont toujours aussi hallucinantes là bas!!
Bon après ils ont eut des galères que certains, présents ici, ont partagés et il y a de quoi être un peu frustré!
 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

clemride les deux trois couloirs n'ont pas l'air degeux, j'aimerai bien y trainer mes spatules.
 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

 

Connectez-vous pour laisser un commentaire

.