Un double portfolio d'Adam Clark avec les photos en couleur et leur version en noir & blanc (à moins que ce ne soit l'inverse..). A vous de juger...
le photographe Adam Clark est un habitué des meilleurs tournages en Alaska. Il suit depuis des années Ian McIntosh, Sage Cattabriga, Dana Flahr et Seth Morrison. Dans sa dernière moisson picturale, il a laissé aux soins de l'éditeur de choisir entre les photos couleur (telles que fournies par son capteur et retravaillées par lui) et leur version noir & blanc.
Mais plutôt que de choisir, j'ai décidé de laisser les deux. Parfois parce qu'aucune des deux images ne surpassait l'autre et qu'il était dommage de se priver de l'ambiance de l'une au profit de l'autre. Parfois, au contraire, parce que la version noir & blanc était bien supérieure à la version couleur et qu'il était intéressant de pouvoir comparer (on ne donne à voir habituellement au lecteur qu'une seule version).
Le noir & blanc fonctionne mieux sur les photos graphiques, avec des éléments forts qui rythment la photo. Parfois, au contraire, les nuances de couleurs originales donnent tout leur intérêt à l'image. Parfois, il est impossible de décider entre les deux. Ce bi-portfolio un peu spécial vous laisse le choix d'apprécier la version qui vous plaît.
Au-delà de la beauté de l'action ski (ici, on n'est pas loin de ce qui se fait de mieux en image freeride), la question qui se pose est celle de l'utilisation du noir & blanc : non pas à tort et à travers pour tenter de magnifier artificiellement une image faible, mais comme une écriture à part. Car le monochrome n'est jamais monotone : absence de couleur (noir) et addition de toutes (blanc) se combinent pour offrir une palette infinie.
Pour l'expliquer, je fais appel à un maitre calligraphe chinois (cité dans “Passagère du silence” de Fabienne Verdier) :"dans le monochrome, dans les variations infinies de l’encre de Chine, tu peux interpréter les mille et une lumières de l’univers. Le noir possède l’infini des couleurs, c’est la matrice de toutes. Avec les ressources du noir et le vide du papier blanc, tu peux tout créer, comme la nature, à l’origine, a tout créée avec deux éléments opposés et complémentaires, le yin et le yang, qui se fondent en une unité. Toutes les transformations en sont issues. Le noir est le révélateur premier de la lumière dans la matière”.
15 Commentaires
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Je suis daccord, ses clichés numériques sont au top de ce qui se fait, mais je préfère tout de même quand il shootait du fuji velvia!
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Je suis daccord, ses clichés numériques sont au top de ce qui se fait, mais je préfère tout de même quand il shootait du fuji velvia!
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quel est l'intérêt de ce genre de portfolios comparatifs?
Pour moi, la photo est une question de choix, de A à Z. Qu'est-ce qu'on veut souligner, qu'est-ce qu'on veut accentuer, quelle émotion veut-on véhiculer par un cliché. Faire ces choix, c'est avant tout une question de préparation, de savoir à quoi va ressembler l'image finale avant même de déclencher.
Ca veut dire: choix éditorial du photographe, choix dans la composition, choix dans le traitement. Tout ceci pour arriver au résultat final qu'on avait en tête.
Les photos -entre autres- de Sage Cattabriga-Alosa (43 et 44) prises au fisheye avec un champ de neige au premier plan sont juste une différence de traitement. Le cliché est pris une bonne fois pour toutes (en couleurs) et on cherche à en tirer un rendu radicalement différent de l'original juste en jouant sur des paramètres techniques a posteriori.
Idem pour les photos d'Ingrid Backström (29 et 30): sur le cliché couleur, ce qui attire le regard, c'est le bâton fluo. Les volumes et la texture de la photo retraitée en N&B sont superbes, mais il manque ce point d'accroche, le regard n'a nulle part où aller, il ne se passe plus grand chose.
Et pour moi, ce genre de test devant son écran revient à se dire: "tiens, voyons voir en mettant la saturation à 0; ha ouais c'est pas mal, je garde". Et ca va complètement à l'encontre de la préparation de la photo, et des choix ci-dessus.
Si ce portfolio n'a qu'un but comparatif, passe encore; mais alors j'attends les commentaires d'Adam Clark pour savoir ses choix pour telle ou telle photo: quelles sont ses attentes, ses contraintes, ses démarches. En un mot, quels sont ses choix.
Attention, qu'on ne se méprenne pas: je suis un grand admirateur d'Adam Clark: les nombreux portfolios présentés ici-même, ainsi que son site, nous montres des images splendides, où on sent une vraie démarche. Mais la manière dont est présentée ce portfolio (au-delà de la qualité intrisèque des images) me donne l'effet d'une démonstration de presse-bouton, et d'images qui ne sont par conséquent pas abouties. Et c'est assez décevant.
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La coté super comparatif du portfolio est pas si mal je trouve, après t'aime ou pas quoi
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jeanski : "nettoyage de fonds de tiroir"... C'est vrai qu'il ne s'agit que d'Adam Clark (bof), en Alaska (mouais) avec des riders comme Sage ou Seth (déjà vu...).
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je préfère largement cet adam clark là:
skipass.com
skipass.com
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Ce que je ne comprends paaaaaas du tout par contre, ce sont les traitements N/B. J'approuve totalement l'usage du N/B pour accentuer le caractère de la photo dans certains cas particuliers mais là sur le 80% des photos, le NB n'apporte vraiment rien du tout!
Mettre la 31, 37 ou 45 en NB alors que le point fort de l'image c'est justement la couleur ou la lumière, ca rime à quoi?
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et que sur les photos noir et blanc beaucoup de travail post-production a été produit ( recadrage, contraste ect).
Il aurait été plus intéressant de voir la nb et la couleur sur le même cadrage et un travail au moins équivalent.
Cela ne reste que mon avis
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