Il faut croire que le dieu de la neige nous avait à la bonne, car deux jours avant notre départ pour l'Allemagne, les conditions printanières de début mars ont disparues et un mètre de neige est tombé sur les hauteurs de Garmisch-Partenkirchen. Les skieurs Nicolas Kachelhoffer (casaque jaune) et Nicolas Boidevezi (casaque bleue) ont pris la direction de cette station allemande, hôte des JO d'hiver de 1936. Depuis les freestylers se sont appropriés le terrain, mais quand les conditions sont présentes, le spot s'avère être un petit paradis de freeride. Les runs ne sont pas très engagés, mais le relief regorge de petits runs sympathiques, surtout en fin de saison, lorsque le parking de la télécabine est rempli de voitures de papis et mamies venus admirer la vue depuis l'unique glacier allemand, le Zugspitze (2964 mètres).
Nous arrivons tard dans la nuit de vendredi dans le petit village germanique de Mittenwald recouvert de neige fraîchement tombée. Il flottait dans l'air une ambiance des contes de Grimm. Le lendemain matin, la fantaisie et les contes de fée avaient disparu, il ne restait que les peintures murales des maisons et 40 vrais centimètres de neige dans les rues. Après un petit déjeuner à l'allemande à base de céréales, d'oeufs fris, de jus d'orange, de tartines de confitures et de charcuterie locale, nous sommes fins près pour nous lancer dans la poudre bavaroise.
Si le bas des pistes est un peu boueux, le reste du domaine est correctement servi mais les nuages qui entourent le Zugspitze ne nous permettent pas de rider les pentes du glacier. Nous passons donc passé la journée sur le domaine de l'Alpspitze à enchaîner les turns dans la profonde. Le temps variable nous accorde quelques d'éclaircies pour que les photos ne soient pas toutes en noir et blanc. La météo annonce encore du blanc pour demain et le bon mètre de neige, même légère, de la journée nous a suffisamment fatigué : deux raisons de ne pas faire exploser le bièromètre. Nous allons nous coucher de bonne heure.
Au réveil, on ne voit que du blanc au travers de la fenêtre. Il y a donc deux cas de figure : soit c'est une masse de brouillard qui se transforme en mer de brume en arrivant en altitude soit, second cas plus réaliste, nous allons nous taper un vilain jour blanc et une visibilité déplorable. Comme le dis le dicton : "on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre" (du moins pas tout le temps) et ce dimanche de Pâques sera sans beurre. La neige fraîche et l'envie de rider à toute épreuve nous conduisent dans la forêt de sapins située entre Kreuzeck et Hausberg. Pillows, arbres morts, petites barres rocheuses, goulets, tout était naturellement disposé sur un lit de profonde. La neige qui tombe non-stop rend le photoshoot difficile, mais c'est tellement bon de retrouver une vraie sensation d'hiver...
Notre séjour en Allemagne aurait pu durer plus longtemps si le temps n'avait pas continué de se dégrader les jours suivants. Les prévisions pour le lundi de Pâques sont encore plus mauvaises que la veille, c'est pourquoi, après mûres réflexions et longues tergiversations, nous décidons de quitter le pays enchanté d'Hansel et Gretel pour nous offrir quelques jours de ride pour notre pomme dans notre Alsace natale...
Texte et photos : Fabrice Wittner
9 Commentaires
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On n'en attendait pas moins de la part d'un futur grand comme Fab Wittner qui, pour avoir un peu débriefé avec lui autour d'une mauvaise Krombacher, a encore de belles pépites dans sa besace.
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Comme quoi, le ballon d'Alsace, ça mène à tout..
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