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Skipass en Valais : présentation | Val d'Hérens (première partie) | Val d'Hérens (seconde partie) | Lötschental (première partie) | Lötschental (seconde partie)
Tànke Arolla, salui Lötschental … Zum Umlaut.
On traverse le Rhône, et nous voilà de nouveau aspirés par les hauteurs dans une série de lacets tournoyants surplombant le village de Gampel. On traverse Goppenstein point d’entrée du tunnel du Lötschberg en se disant que ça a l’air facile le ferroutage.
Passé ce paysage urbain en pleine montagne, notre route s’incurve vers l’est et la vallée s’élargit et s’illumine. On dépasse plusieurs villages, Ferden, Kippel, Wiler aussi mignonnets les uns que les autres pour stopper à Blatten, terminus de la route en hiver et camp de base pour notre expérience du Lötschental. Nous sommes accueillis à l’hôtel Breithorn par les sœurs Hasler.
Que les montagnards restent ce qu’ils sont et le Lötschental restera toujours une merveille
Un téléphérique, une télécabine, deux télésièges et on passe de Wiler à 1 419 mètres au sommet du Hockenhorngrat à 3 111 mètres, point culminant du domaine skiable de Lauchernalp.
Il y a foule pour emprunter la première benne de la journée. Des familles, un guide et ses clients, du ski de pistes et des skis larges. La diversité du domaine et de ses alentours en offre pour tous les goûts.
1 700 mètres ascensionnels et un changement radical de paysage s’opère. Alors que la vallée s’installe doucement dans le printemps, le sommet des remontées mécaniques nous offre une magnifique plongée dans l’hiver. Face à nous, se dispose la plus importante concentration de sommets de 4 000 mètres des Alpes. Les grands diamants d’une magnifique couronne en arc de cercle. On se chauffe les jambes sur la piste noire du Petersgrat avant de mettre les peaux de phoque direction le vallon d’Im Tellin. Les jeunes pousses du club de ski local nous dépassent à mach 2. De futurs Beat Feuz ou Wendy Holdener en puissance.
De la base de notre randonnée, on s’élève vers la longue crête du Sackhorn qui fait office de frontière entre les cantons de Berne et du Valais, entre le Gasterntal au nord et le Lötschental au sud. Le regel marqué de la nuit fait crisser la neige et demande un peu d’attention dans les parties raides.
Notre route progresse ensuite vers le nord-est sous forme de procession. Sous nos pieds, des entailles dans la montagne et autant de magnifiques lignes de ski. « Im Tellin » est l’une de ces échancrures, un grand classique du coin. Le vallon plutôt raide à son départ s’ouvre petit à petit offrant une pente régulière. Nous sommes plein sud mais à nos altitudes et dans une ambiance fraîche, la neige est restée relativement froide. Du bon ski de haut en bas, avec encore de bonnes sections en poudre dans les pentes à l'ombre.
« Im Tellin » nous a offert du grand ski de proximité. Une ligne droite géologique tirée à travers l’espace glaciaire et les rochers. Une magnifique descente accessible sans trop d’effort dans un environnement préservé.
Une halte déjeuner s’improvise au hameau de Tellialp abandonné à la solitude de l’hiver. Les bancs installés sous les fenêtres des chalets fermés nous offrent un déjeuner en terrasse sous l’œil bienveillant du Bietschhorn qui nous domine à la verticale.
Notre route se poursuit enfin dans le hameau de Eisten pour terminer skis aux pieds au creux du village de Blatten près de l’ancienne scierie bercée par le bruit de la rivière.
Le Lötschental est une découverte totale. Je n’y avais jamais posé mes spatules. « Im Tellin », c’était la randonnée idéale pour s’initier au lieu : un itinéraire en circuit, de la belle neige jusqu’en bas, de grosses montagnes autour de nous. On finit au-dessus de Blatten en surplombant des maisons traditionnelles et cette église moderne en forme de diamant. On pénètre ski aux pieds dans ce village de traditions où rien n’est folklore. Une journée magique et panoramique
2 Commentaires
Magnifique!
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