GO Explore #3 : Norvège

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GO Explore #3 : Norvège

En peaux de phoque dans les fjords avec le prodige de la mer, le skipper Francois Gabart 
article Mag des marques
Texte :
Nolwenn Patrigeon
Photos :
Bruno Roche
Vidéo :
Nicolas Fabbri, montage Eric Gachet
Prenons la direction le nord-est de la Norvège avec un voilier comme moyen de transport pour atteindre les pentes enneigées des montagnes d’Alesund. C'est parti pour une aventure sportive et bien ventée sur fond d’amitié entre deux passionnés. Dans ce 3ème opus de Go Explore, Aurélien livre une facette de lui plus personnelle sur ce qui l’anime et ce qu’il aime plus que tout partager.

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Le chamoniard a rencontré François Gabart il y a plus de dix ans lors du Trophée Mer-Montagne, le rendez-vous annuel incontournable des marins et des montagnards (qui ont décidément beaucoup en commun). Très vite, ces deux sportifs aussi passionnés et curieux l’un que l’autre se sont liés d’amitié ; Aurélien est très reconnaissant envers le skipper si talentueux : « François m’a énormément aidé et inspiré lorsque je me suis tourné vers la voile ; il m’a souvent emmené naviguer et nous avons notamment fait le Fastnet et l’Artemis Challenge en 2013 sur Macif juste après sa victoire sur le Vendée Globe… il m’a tellement appris ! ».

Le marin a entrainé Aurélien côté mer, celui-ci avait donc à cœur de lui rendre la pareille et de faire glisser à son tour le charentais côté montagne. Cette virée s’est naturellement orientée vers la Norvège et ses fjords où l’on navigue jusqu’aux faces enneigées… soit la définition du paradis pour Aurélien Ducroz

Évoluer en montagne c’est la même chose qu’être à la barre d’un bateau : c’est de l’anticipation, de la lecture de terrain ; le mécanisme de déplacement dans l’élément est très proche de celui que l’on a en mer

Aurélien Ducroz

Ski avec vue sur mer…. Parfois

Le peu d’enneigement au niveau de la mer a obligé les sportifs à monter une partie à pied avant de chausser les skis de randonnée. Les conditions étaient compliquées : la neige, le brouillard, le vent, mais aussi une très belle journée ensoleillée. Le duo complété par le caméraman Nicolas Fabbri et le guide Bruno Roche a donc eu droit à tout le panel météo, mais a su en profiter toujours dans la bonne humeur : « nous avons pu faire de jolies faces et de grands dénivelés… et même s’il se définit lui-même comme un débutant, François est un très bon montagnard et je confirme que le marin a également bien la caisse ! Le jour de beau temps nous avons tout de même fait 2 500 mètres de dénivelé cumulés et enchainé 4 faces… ce n’est pas avec tout le monde que tu peux faire ça, et c’était un vrai bonheur de partager ce moment » déclare Aurélien ravi.

Sur les skis, François a plongé dans l’univers montagnard avec plaisir et curiosité et a démontré très vite de belles qualités comme le confirme le chamoniard : « cette gestion de la montagne François la comprend extrêmement vite parce que c’est la même chose qu’à la barre d’un bateau : c’est de l’anticipation, de la lecture de terrain ; le mécanisme de lecture et de déplacement dans l’élément est très proche de celui que l’on a en mer. Donc avec ce genre de personne on arrive très vite à parler de choses très précises, très pointues ! »  

La montagne est en même temps dangereuse et extraordinaire, passionnante et fascinante ; Nous avons beaucoup parlé de ce fameux juste milieu à trouver -qui est transposable dans nos deux univers mer/montagne- entre le plaisir, la performance et la prise de risque…

François Gabart

Où l’on parle manteau neigeux dans le carré des marins 

Entre poudreuse et fous-rires, nuit en refuge ou à bord, brouillard et tempête de vent, les deux amis ont pu échanger à leur guise sur leurs deux passions. Comparaisons, analogies mer-montagne, gestion du risque et amour sans faille de l’eau dans tous ses états…. Ces univers sont décidément bien proches. Aurélien tenait beaucoup à partager ce trip avec son ami marin : « c’était un vrai moment d’échange sur nos deux passions, au cœur des éléments » 

« Pour moi c’était un peu une semaine de rêve ! En plus d’un moment super sympathique que j’ai partagé avec Aurélien, j’ai aussi pu apprendre beaucoup sur ce milieu montagnard qui me passionne. Moi je viens de Charentes, mais mes parents se sont rencontrés en montagne et j’avais la chance d’y aller chaque année. J’ai toujours beaucoup aimé mais je n’ai jamais pu la pratiquer de manière intense comme quelqu’un qui vit sur place évidemment.

Vivre cela en Norvège était aussi très fort pour moi car j’ai un lien particulier avec ce pays, j’ai un fils qui est Franco-norvégien que je viens voir régulièrement et j’étais très content de découvrir cette facette de ce pays qui compte beaucoup pour moi.

Ces quelques jours ont donc été très riches : Aurélien ne m’a pas juste emmené, on échangeait beaucoup et chaque seconde passée sur les skis j’ai appris quelque chose. Même si j’étais plus témoin qu’actif lors des discussions entre Aurélien et le guide Bruno, je n’en perdais pas une miette !

Je n’ai bien sûr pas pu tout intégrer mais s’il y a une chose que je retiens c’est que la gestion de la montagne est complexe et que ce n’est pas une science exacte. J’ai notamment été très étonné de voir l’influence du vent (qui pour le coup est quand même mon élément) sur l’état de la neige et l’importance qu’il peut avoir sur les conditions, de manière très rapide ! Un matin, tous les signaux étaient plutôt verts et en quelques minutes le vent est monté très fort localement, nous avons dû faire demi-tour et nous avons assisté à une belle avalanche !


Nous avions de longues discussions sur la sécurité dans nos milieux respectifs, et en restant factuel et le plus objectif possible on voit que le nombre d’accident grave et tragique en montagne est bien plus élevé. Moi je suis marin, je fais de la course au large depuis un peu plus de dix ans, je n’ai aucun ami proche qui est partit… ce n’est malheureusement pas le cas d’Aurélien dans l’univers montagnard professionnel. Cela ne veut pas dire que la mer n’est pas dangereuse, mais ce n’est pas comparable !

La montagne est en même temps dangereuse et extraordinaire, passionnante et fascinante. Nous avons beaucoup parlé de ce fameux juste milieu à trouver - qui est transposable dans nos deux univers- entre le plaisir, la performance et la prise de risque… Avec les montagnards j’apprends à mieux appréhender mon sport, la course au large, tout comme Aurélien a je pense une vision différente de la montagne suite aux expériences qu’il a pu vivre en mer. » 

Article sponsorisé, rédigé en partenariat avec Movement

3 Commentaires

Mig C'est quand même dommage de mettre ça sur Facebook et sa qualité vidéo pourrie...
Belles images malgré tout et un trip qui avait l'air sympa.
 

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Minizapi2 Il envoie bien le marin ...
Belle technique, belle caisse.
Et tout le monde prend plaisir et ça se voit.
Et ça, c'est bon. :-D
 

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