Ubac Images au pays du soleil levant (part 2)

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Ubac Images au pays du soleil levant (part 2)

La suite des aventures de l'équipe en terre nippone
article Pierre colonge
Texte :
Julien Colonge
Photos :
Ubac Images
Vidéo :
Ubac Images

En janvier 2016, une partie de l'équipe Ubac Images composée de Pierre Colonge, Julien Colonge et Sébastien Varlet était partie sur l'île d'Hokkaïdo au Japon afin de goûter à la légendaire poudreuse japonaise. Deux semaines à varier les plaisirs entre la freerando autour de Niseko, les inévitables sessions paravalanches au bord des routes et une véritable orgie de poudreuse dans la minuscule station d'Asahidake. Ce second article retrace la deuxième semaine du voyage (vous pouvez retrouver la première partie ici).

Ce voyage est ainsi retracé au travers du film "Chroniques d'Hokkaïdo", entièrement réalisé par Pierre Colonge (rider, cadreur, monteur, réalisateur) et présenté en ouverture du Winter Film Festival le 4 novembre dernier. Pierre était extrêmement fier à l'idée de présenter son travail, ce qu'il n'aura pas pu faire avant sa disparition. Néanmoins, cette vidéo représente la production la plus aboutie d'Ubac Images. Un grand bravo Pierrot !


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Après 6 jours passés dans le sud de l'île, il est temps pour nous de prendre la route et de partir vers le fameux parc du Daisetsuzan. Quatre heures de route nous attendent pour rejoindre le téléphérique de Kurodake. Après quelques stops essence, sushis, pâtisseries japonaises (à éviter), et un demi-tour sur une autoroute pour nous retrouver encadré par 3 chasses-neige sur une voie fermée, nous tombons de haut. Le téléphérique est fermé depuis la veille pour maintenance annuelle, même pas pensable de monter en rando, tant les forêts sont inextricables et la neige digne d'une fin de mois de mars. Nous décidons donc de changer nos plans et d'arriver deux jours plus tôt que prévu à Asahidake, juste de l'autre côté du groupe de volcan du centre d'Hokkaïdo. Cela s'avérera une très bonne pioche ! Nous trouvons en urgence un hôtel à Biei, et dégotons un petit restau de ramens dont le propriétaire ne parle pas un mot d'anglais, un autre grand moment de solitude !
Le lendemain, nos ancêtres samuraïs nous ont entendu, car il a neigé presque un mètre cette nuit là. Asahidake ne comporte qu'un seul téléphérique, avec des runs assez courts, mais la quantité de neige y était tout simplement incroyable. Nous sommes restés trois jours sur place, et chaque nuit, nos traces de la veille étaient recouvertes d'au moins 80cm de fraîche grâce au vent incessant et aux précipitations. Nous avons pu également nous rendre compte du climat sibérien d'Hokkaïdo : au sommet, la température à l'abri était annoncée à -16°C, avec un vent de 20m/s (72km/h), soit du -30°C en ressenti !
Asahidake fait définitivement partie des endroits qui nous auront marqués. Des gens très accueillants, des conditions de neige phénoménales, et bien loin de la ruée vers l'or blanc de Niseko. La troisième partie de la vidéo a été entièrement réalisée sur ce spot, principalement à la GoPro, car sortir les doigts des gants pour utiliser l'appareil avec de telles températures relevait quasiment de la torture. Et puis, dans des conditions de neige comme ça, personne n'a envie de perdre du temps à filmer, il vaut mieux en profiter ! Petit conseil : placez un foulard sur votre bouche si vous ne voulez pas littéralement vous noyer au premier virage !

Après ces journées d'apnée, il était temps pour nous de rentrer sur Sapporo, après avoir bien sûr remercié les esprits qui nous avaient enfin permis de vivre le rêve japonais, et de nous arrêter manger des sushis dans l'un des meilleurs restos d'Asahikawa.

Nous avions initialement prévu de réserver notre dernier jour entier sur place pour visiter un peu Sapporo. Mais nous n'avons pas pu résister à l'appel de la neige : nous ajoutons à notre programme une grosse demi-journée à Sapporo Teine, le site des Jeux Olympiques de 1972. La fin de journée sera consacrée à la visite du Hokkaido-jingu, le plus gros sanctuaire shinto d'Hokkaïdo. L'île est tout de même assez pauvre en ouvrages shinto ou bouddhistes comparé au reste du Japon, et pour cause, pratiquement personne n'y habitait avant la fin du XIXème siècle !
Après quelques achats de fin de séjour (baguettes, kendama...) et une balade au festival annuel de la neige, il était temps pour nous de rentrer retrouver nos bonnes vieilles Alpes sans neige après cette parenthèse paradisiaque. Le Japon est une destination à recommander à tous les chasseurs de poudre qui aiment également découvrir une autre culture en parallèle du ski, et, comme partout, il ne faut pas hésiter à sortir des sentiers battus, en restant prudents ! Sayonara.

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