[20 mai 2016] Le dernier jour de ski

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[20 mai 2016] Le dernier jour de ski

Une histoire poétique et poudreuse avec Victor Galuchot et Kevin Guri
article Victor galuchot
Texte :
Victor Galuchot
Photos :
Sebastien Baritussio
C'est l'histoire d'un hiver qui semble ne jamais avoir vraiment commencé et qui pourtant ne veut pas finir...

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Comme si l'hiver essayait de se racheter de nous avoir donné si peu... Tout le monde mérite une seconde chance et quand on aime, on pardonne facilement. Alors Kev (ndlr : Kevin Guri) et moi même avons décidé de réunir nos dernières forces vendredi 20 mai 2016. C'est donc l'histoire de notre dernier jour de ski que nous vous rapportons aujourd'hui. Bien sûr,  les acharnés continueront et diront sûrement "on peut skier comme ça un long moment à Cham" mais je n'habite pas à Cham, je ne suis pas de cette race. À cette époque de l'année, skier n'a plus la même signification pour moi. Nous sommes à l'aube de l'été, quand les amis sont heureux de sentir la chaleur revenir et les jours se rallonger. Je suis de ceux qui veulent partager ce sentiment en buvant quelques bières autour d'un barbecue, de ceux qui veulent revoir tous ces visages laissés de coté le temps de traverser le tunnel météorologique et professionnel qu'est l'hiver pour les gens comme nous.

 C'est pris par un sursaut que nous regardons la météo et nous nous disons qu'il faut encore en prendre un petit peu. Allez, une dernière dose avant le long sevrage de l'été. Je sais que j'en ai assez là maintenant, comme je sais aussi qu'il m'en re-faudra dans moins de deux mois. Même proche de l'overdose nous irons charger encore une fois demain pour tenter de finir en beauté.

Trente nouveaux centimètres viennent de tomber sur les hauteurs de la vallée des Belleville et nous avons trop souvent pesté sur le manque pour ne pas profiter d'une telle livraison. Nous irons donc skier à Val Thorens sur la zone de la Cime Caron, parce que nous la connaissons bien et que nous voulons faire du ski facile : des grandes courbes sur une zone ouverte en profitant de la poudre et non pas des virages sautés aux accents de trompe-la-mort. Il s'agit de finir avec le sourire et sans tension.

Nous trouvons un cadreur et un photographe assez motivés pour nous accompagner : Seb et Thomas. Merci à eux de ne pas s'être laissés refroidir par le programme : une courte nuit dans la cabane du snowpark pour gagner une demi heure sur le réveil. Un réveil qui sonnera tout de même à 3h45, le prix à payer pour être en avance sur le soleil et le voir se lever depuis le sommet, faisant rosir les premiers nuages qu'il touche et toutes les pentes est au petit matin. Le spectacle est à la hauteur, tout est plus beau au commencement d'une journée. Le monde n'appartient à personne mais ceux qui se lèvent tôt en tirent beaucoup plus.

La neige aussi tient ses promesses. Bien que mal menée par le vent, la poudre est toujours là dans les couloirs, leur forme l'a préservée. Nous n'avons qu'à nous y glisser pour la trouver. Kev fera une ligne qui lui tient à cœur et je graviterai autour. C'est bon et c'est la fin, alors nous donnerons toute notre énergie pour remonter trois fois. Nous avons décidé d'utiliser le matos lourd pour privilégier la descente, nos adducteurs et nos psoas nous maudissent. Nous les faisons taire un dernier moment pour encore remonter une petite zone et faire un saut ou deux. Il est 11h. C'est parfois l'heure à laquelle je me lève et là j'ai déjà vécu une journée. Nous n'avons rien fait d'incroyable sur les skis mais nous sommes satisfaits d'avoir tout donné pour ce dernier jour.

Le soleil qui tape désormais comme en plein juillet semble sonner l'hallali d'un hiver en demi teinte, à qui nous aurons pourtant souri jusqu'au bout.

5 Commentaires

freeryan Une journée printanière comme je l'aime :)
Bravo les gars et je comprends les cadreurs dedans ;) pour trouver des gars motivés c'est pas toujours évident ... Bon aparté à tous et à dans quelques mois ...
 

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hophophopju à votre place, je pense que beaucoup d'entre nous aurait fait la même chose... profiter de cet hiver "particulier", afin de tracer encore quelques pentes dans cette poudre printanière.
Merci pour ces images qui donnent envie d’être déjà à la saison prochaine.
 

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weed A cette époque de l'année, c'est un peu plus difficile d'être au sommet au lever du soleil. Le soleil se lève bien plus tot.
Bravo les gars pour ces 3 montées !!
 

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