La Der mon frère.
On ne savait pas vraiment en partant pour ce trip que ce serait le dernier voyage estampillé Bon App. Comme un mec qui passe la porte d'une maison de retraite, on se doutait bien qu'il y en avait plus derrière que devant, mais on se disait que deux trois monstres épisodes supplémentaires seraient passés comme une bonne poire William avec le café... Mais le destin et nos longues discussions automnales en ont décidés autrement. Voici donc mes amis ce qui restera, surement, le dernier ultime last of the death de la mort épisode de Bon App.
Heureusement, ce dernier film vient avec tous les ingrédients qui font un bon app. Une destination au top, un invité haut en couleurs, deux ou trois bonnes galères et pas mal de chance...
Nous voilà donc parti pour un Eldorado du ski encore peu connu, le Kazakhstan. Asie Centrale, le genre de pays dont t'as déjà entendu le nom et que tu situes quelque part dans les pays en « Stan », vers la Chine, mais vers l'Europe quand même, et vers la Russie en même temps. Ben c'est ça.
On est dans l'ancienne capitale du pays, Almaty, en plein sur la route de la soie. Du coup, il y a une énorme mixité dans la ville. Des mecs avec des têtes de Russes, des femmes avec des têtes de Chinoises, des familles typées Mongoles... Et comme tout ce beau monde à l'habitude de vivre ensemble depuis des siècles, il ne semble pas y avoir un abruti de raciste. La France si tu nous regardes...
Almaty est une ville cool, et surtout pour des passionnés de ski comme nous elle est très bien placée. Á 800 m d'altitude au pied de la chaine de montagne du Tian Shan. De là, on peut voir un paquet de sommets avoisinants les 4000 m et le Pic Talgar qui chatouille les 5000 m. Bref, avec un bus qui met 15/20 min à t'emmener à la première remontée mécanique direction Shymbulak, la station de ski du coin, c'est juste parfait.
Nous avions donc tout d'un point de vue terrain pour que ça se passe bien, de la chance avec la météo. Et pour nous guider, Yannick Besançon, un français qui parle russe et qui connait le coin comme sa poche. Le genre de carte joker qui change bien la donne dans un pays comme ça.
Enfin, nous avions même LE guide absolu, celui-là c'est celui que tu prends pour d'autres raisons. Celui qui t'aide à avancer dans la vie, celui qui t'aide à ne pas oublier tes pompes de skis n'importe où, qui t'apprend à rester sage et ne jamais t’énerver... Un guide spirituel avant tout, le Grand Cedric Mister Good Guide. Puis nos compères intermittents du spectacle Nico Favre à la cam, Boon favre au drone et Jeremy Bernard aka golum aka strauss khan à la photo. Ça c'est ce qu'on appelle une équipe à faire ripper le soleil.
Quelques bouilles que l'on ne devrait plus présenter, Nico, Cédric, Fab, Victor :
Donc le terrain est bien, la station est top, de la bonne neige et que des bons gars... Que voulez vous que je vous dise, quand ça roule ça déroule.
Trashage de station Kazakh :
Quand même, parce qu'un trip Bon App' ne se passe pas sans qu'on en bave un bon coup, nous partons pour Tuyuk Su. Une base scientifique à 3000 m d'altitude entourée de belles faces.
Sur le papier :
- On achète toute la bouffe, dont une tonne de saucisson et de fromage, et on fait des gros sac pour 3 jours d'éxpé,
- On prend des taxis 4X4 qui nous amènent au bout de la route à la limite de la neige,
- On pose les gros sacs plein de bouffe sur des luges fabriquées pour l'occase qui nous permettent de tous monter sans en baver,
- On marche 2/3 heures tranquille,
- On arrive sur le spot magnifique frais comme des gardons et on se fait un bon combo sauce/fromage pour savourer ce beau moment,
- On se couche dans des lits bien confort pour attaquer le ski pimpants à 8h du mat le lendemain.
La théorie :
Ce qu'il s'est passé dans la vraie vie :
- On achète toute la bouffe dont une tonne de sauce et de fromage et on fait des gros sac pour 3 jours d'éxpé (jusque-là ça va),
- On prend des taxis 4X4 qui nous amènent à 2 km de la neige et qui nous disent pour aller jusqu'à la neige faut repayer la moitié du prix en plus. S'en suivra une demi-heure de négoce et le payement de la somme,
- On pose les gros sacs plein de bouffe sur des luges fabriquées pour l'occase qui nous permettent de tous monter en en chiant notre race parce que les luges marchent pas, et qu'il y a de la terre tous les 500 m donc il faut tout porter,
- On marche 7h sans manger, pas tranquille du tout,
- On arrive sur le spot magnifique frais comme Carlos dans les escaliers de la tour Eiffel un jour de canicule. Et on ouvre les sacs pour se rendre compte que Jerem a oublié le sauce et le fromage à Almaty. On a donc pas notre récompense pour en avoir bavé toute la journée sans manger. Ni aucun repas de midi pour les 3 jours à venir...
- On se couche dans des lits Made in Goulag dans un tonneau d'acier où il fait 2 degrés. On claque des dents toute la nuit pour attaquer le ski à 6h du mat avec une monstre tête dans le cul...
La pratique :
Mais tout ça ne saurait entamer notre moral. Le terrain est trop beau, la neige est super bonne et malgré le manque de sauce on arrive à se trainer sur les sommets du coin. Le manteau neigeux semble assez stable mais nous nous méfions. Un guide qui était sur place la semaine d'avant a vu des avalanches monstrueuses sur le secteur et c'est pas le genre d'endroit où t'as le droit d'avoir un souci. On skie donc de belles pente en en gardant un peu sous le pied. Le plaisir est là. Cedric nous gratifie bien sûr d'une prestation de ballet à ski de toute beauté dans ce camp de scientifiques aux allures lunaires, un spectacle aussi agréable qu'improbable.
Nous resterons juste sur notre faim, pas à cause du sauce, mais à cause du dernier 4000 que nous avons gravit. Une pente magnifique dans les 45° sur 800 m D-. Un bijoux. Malheureusement, tous les voyants n'étaient pas au vert, la face ne présente aucuns échappatoires, si ça part là-dedans c'est la mort assurée. Après une bonne discussion au sommet nous décidons de mettre la flèche et descendons sur le bord de la face qui présente des options moins radicales. Dur de laisser une merveille pareille sans traces... Mais une petite amertume vaut mieux que le plus grand regret d'une vie. On a toute la vie pour faire plein d'autres des belles pentes comme ça.
Voilà mes amis, c'est tout ce que j'avais à dire sur le dernier épisode Bon App. C'était un trip dingue, comme tous les autres voyage que nous avons pu faire. Avec du bon ski, des copains en or, et juste ce qu'il faut de galère pour avoir de sacrés souvenirs.
En fait, Bon App tout entier a été un trip dingue avec du bon ski, des copains en or, et pleins de sacrés souvenirs. J'espère que vous apprécierez ce dernier opus et que tous vous avez la chance de vivre votre Bon App à vous dans vos aventures de passionnés de ski.
L'équipe Bon App vous remercie pour votre soutien pendant toutes ces années.
Vive la vie.
Allez Ciao !
11 Commentaires
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Vous aurez sans doute pas mal contribué à ma désaffection croissante pour les pistes damées et pour ça, mes frustrations ne vous disent pas que merci ????????
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bonnes chances, bonnes aventures, bonnes continuations à vous!!!!
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Merci!
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Vous m'avez été un super de choix pour motiver les copains, votre ski engagés mais pas que je l'attendais à chaque nouvelle sortie d'épisode , vous avez répandu nombre d'expressions sur les skis que l'on entend régulièrement et qui font de Bon appétit une WebSerie qui dans les têtes va rester ..
Merci pour ces années de franches rigolades
Chaque saison arrivant j'attendais votre retour et vos idées avec une certaine impatience , même plus de jeux du coup ..?
En tout cas M E R C i
Aller ciao ????
Et je parlais de support de choix ^^
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