Samedi 21 février au matin, nous bravons les conseils de Bison Futé pour entreprendre une traversée bien plus difficile que la mythique Chamonix - Zermatt : la Grenoble - Zermatt par journée noire de triple chassé croisé neigeux. Finalement, un timing parfait nous fera éviter à la fois bouchons et flocons : c’en est presque trop facile.
Cette cinquième édition de la Swatch Skiers Cup, la troisième ici à Zermatt, aura cette année une teinte particulière, celle de la commémoration de JP Auclair, capitaine de l’équipe Amériques, disparu tragiquement cet été au Chili. JP est présent dans tous les esprits, dans tous les sourires.
Julien a offert à tous les riders un petit recueil de photos et de poésie, en souvenir de JP.
2 épreuves sont prévues cette semaine et seront programmées en fonction des conditions météo: un slopestyle Backcountry (pensez Linecatcher) et une épreuve classique de Freeride. Le jugement est simple : 3 juges déterminent le vainqueur de chaque duel, qui rapporte alors un point à son équipe. L'équipe avec le plus de points au terme des 2 épreuves remporte la Skiers Cup. A égalité après 4 éditions, nouveau et ancien continents seront donc départagés cette semaine!
Les conditions d'enneigement sont bonnes (sans être exceptionnelles) et devraient permettre un spectacle top niveau, surtout avec les petites chutes prévues cette semaine.
Julien, capitaine de l'équipe Europe, revient avec nous sur cette édition qui commence, le processus de sélection des riders et sur la stratégie qui préside aux duels.
La compétition est un prétexte : les skieurs sont là pour s’amuser, pour se tirer la bourre certes mais pour sans pression excessive, dans un esprit de franche camaraderie. Bref, la Skiers Cup est sans doute la compétition la plus proche des valeurs originelles qu’on aime dans le Freeski. Et quel plateau! La perspective de voir ces 18 gars là s’affronter a de quoi faire rêver n’importe quel amateur de beau ski, nous les premiers…
Photo Jérémy Bernard
Alors que Zermatt se réveille sous les flocons, le ciel se déchire rapidement et à la neige succède une tempête de ciel bleu. Les riders ne laissent pas passer l’occasion (contrairement à certains journalistes un peu lents à la détente) et crayonnent consciencieusement le terrain de jeu à leur disposition. Du stoked et best day ever en veux tu en voilà. Même Fab Maierhofer sourit, si c’est pas un signe ça…
Puis en plus ce qui est bien, c'est que ça ne trace pas trop dans le coin (photo prise à 11h)
Au pied du Toblerone géant, la face du slopestyle Backcountry a été fermée pour la compétition, et l’interdiction a été respectée. Bon il faut dire qu'elle n'est accessible qu'au prix de 40 minutes de crapahut par endroits assez vertigineux. Les passerelles ne sont pas toujours là, la chute est interdite.
On arrive enfin en haut d’une magnifique face, dans laquelle Arnaud Kugener, « shaper extraordinaire », a fait un sacré boulot avec son équipe, truffant le site d’une dizaine de modules (step down, hip, kickers classiques...), comme autant de baleines échouées aujourd'hui au milieu d’un désert de neige vierge (oui, les baleines s'échouent régulièrement dans le désert).
Seuls les kickers et les transitions seront shapés. Pour le reste, c'est chacun sa trace.
La configuration laisse présager de gros tirs, le tout sur plus de 400 mètres de dénivelé et 800 mètres de long. Il va falloir avoir les jambes solides.
La reconnaissance se fait à distance, Il n’est évidemment pas question de tracer dans la face mais les guides nous offrent en pâture un pan entier, en marge du parcours : 30 cm de fraiche sur une face qui n'a pas été touchée depuis des semaines, un peu comme de l'héliski sans hélico. Comme le disait Dom Daher, photographe officiel de la Skiers Cup et du Freeride World Tour : « ma meilleure reco de la saison ». On ne va pas le contredire, il y avait des courbes qui valaient de l’or aujourd’hui.
Un traditionnel Roesti pour le gouter vient mettre un terme roboratif à cette journée, Roesti qui nous revient quand même 2 euros plus cher que l'an passé suite aux récents bouleversements monétaires! Mais bon on ne laisse pas tomber un voisin dans le besoin, la Suisse a besoin de notre soutien et de nos euros en ces temps difficiles.
Bref, ça va voler, il ne reste plus qu’à attendre la prochaine fenêtre météo. Ce ne sera pas aujourd’hui lundi (jour blanc puis neige attendue dans la journée), peut être mardi?
3 Commentaires
Par contre l'année dernière Kaj Zackrisson avait du annuler pour "raisons personnelles" mais avait promis d'être là en 2015. Or je vois qu'il n'y est toujours pas malheureusement.
Il a arrêté sa carrière ou quoi ?! =/
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il presente les AAA
swatchskierscup.com
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Pression hein ?
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