L’idée est de faire découvrir, en mode estival, un pays qui aurait plutôt tendance à nous attirer l’hiver.
Le pays fait à peu près 2,5 fois la taille de la Suisse, et est peuplé d’environ 350.000 habitants, dont pratiquement les 2/3 vivent à, ou autour de Reykjavík, la capitale. Toute la population se concentre sur les côtes.
L’intérieur de l’île est occupé par une vaste zone désertique, les Hauts plateaux. Les régions le long des côtes sont un peu plus vertes. Le pays est parsemé de :
C’est une langue que je n’ai vraiment pas trouvée évidente, surtout à l’oral. Mais ce n’est pas un problème, car tout le monde parle très bien l’anglais.
Particularité qu’on retrouve dans d’autres langues du nord de l’Europe, les noms de lieux se composent d’un toponyme.
L’île jouit d’un climat tempéré. En été, il ne fait jamais très chaud, à cause des courants polaires qui descendent du Groenland. Ni très froid en hiver, le thermomètre descend rarement en dessous de -10°, merci au Gulf Stream. Par contre, on n’est pas dépaysé, c’est comme à la montagne, on peut avoir les 4 saisons en une journée.
Même en été, un coupe-vent de type Gore-tex, une petite polaire, et un bonnet sont les biens venus. Certains jours quand le vent vient du nord, la veste est indispensable.
Le vent est un élément incontournable de la météo islandaise. Pas spécialement très fort, mais souvent présent.
La meilleure période pour observer les aurores boréales, c’est au milieu de l'hiver avec une période qui s’étend de septembre à mars.
Sur terre pas grand-chose :
Côté mer, c’est beaucoup mieux. Là, on a un peu de tout. Ce qui attire les touristes, c’est l’observation des baleines, et aussi plus rarement des orgues. Les meilleurs endroits se trouvent sur la côte nord comme à Húsavik.
Ce n’est pas qu’on y mange mal, la mer leur offre de très beaux produits, mais rien qui va vous faire décoller de votre chaise.
La cuisine est principalement à base d’agneau et de poisson. Du côté des plats typiques, pas grand-chose. J’ai déjà parlé du macareux. Une autre spécialité est le requin fermenté - Hákarl. Ça a une odeur de pisse, et en plus c’est infect, j’ai dû recracher le morceau qu’on m’avait donné. Pour la texture, c’est un peu comme un morceau de caoutchouc. Si vous voulez essayer, cela s’achète au supermarché et se mange d’habitude en apéro.
Si vous êtes fan de ce genre de truc bizarre, ils en ont d’autres, comme les testicules saurs de bélier, les yeux d’agneau… Après çà, manger des insectes va vous sembler une simple formalité.
Boissons locales
L’eau du robinet est potable, mais elle a souvent une drôle d’odeur à cause du soufre. Une bonne excuse pour essayer quelque chose d’un peu plus typique. Le breuvage le plus connu est le Brennivín, surnommé la mort noire. C’est un alcool fort à base de pomme de terre. Ils ont aussi quelques bières et vodkas. La vodka la plus connue est la Reyka.
Les prix et les règles sur les boissons alcoolisées sont assez similaires à ce qu’on a dans les autres pays scandinaves.
Pas de vrai forêt, même les arbres sont rares. On dit qu’il a plus de chutes d’eau que d’arbre. Avant l’arrivée des premiers Vikings on estime que 40% du pays était couvert de forêts. Ils ont essayé à plusieurs reprises de replanter, mais sans succès jusqu’ici.
Ici à Ásbyrgi canyon, une rare zone boisée. Si vous avez déjà fait Sequoia National Park, vous allez être, comment dire… déçu.
Strætó est la compagnie publique de transport islandaise. Elle assure un service de bus entre les villes et régions du pays. Plusieurs compagnies organisent des transferts et excursions vers certains sites touristiques et points de départ de randonnée. Certaines compagnies proposent des passes. Cela peut être intéressant si l’on prévoit de faire un tour par exemple.
Reykjavík Excursions à un service de navettes (Flybus) entre l’aéroport et Reykjavík (50 km – 45 min). Gray Line Iceland propose aussi ce service.
Pour les plus sportifs, le vélo c’est aussi très bien. Si je devais caractériser les routes, je dirais que c’est très souvent plat avec quelques passages vallonnés. C’est plus du côté de la météo que cela pose problème, il faut aimer rouler par tous les temps. Par contre, pas beaucoup de trafic.
L’auto-stop est aussi une option valable et sans risque en Islande. Si vous avez un budget serré, éviter le taxi, ici encore plus que dans les autres pays.
Mais la voiture reste le moyen le plus pratique pour se déplacer. Si vous voulez venir avec votre véhicule, il y a des ferries qui partent du Danemark.
On peut résumer le système routier du pays à deux routes goudronnées. Une qui relie l’aéroport à Reykjavík, et une autre qui fait le tour de l’île. Pour le reste ce sont des pistes recouvertes de gravillons (Gravel road), dont entre autres celles qui passent au centre de l’île. La plupart des ces pistes ne sont ouvertes qu’en été.
Elles sont en bonnes état, donc en théorie pas besoin d’un 4x4, une voiture normale devrait faire l’affaire dans la plupart des cas, cela risque juste d’être un peut tape-cul. Mais dans la pratique il faut rajouter les passages à gué. Ce n’est jamais très large, mais il a toujours un peu de courant. En temps normal si vous connaissez la technique cela passe tout seul, le plus difficile c’est d’estimer la profondeur. Donc, soit vous relevez le bas du pantalon et vous vous sacrifiez, l’eau est généralement froide car elle vient des glaciers, soit vous attendez que quelqu’un d’autre passe. Finalement, c’est cette profondeur des passages à gué qui va limiter très fortement le nombre de pistes accessibles en voiture normal.
Pour éviter que les véhicules ne soulèvent des nuages de poussière, certaines pistes sont salées. Ne vous étonnez donc pas de voir des moutons lécher la piste.
Vous verrez très certainement ce genre de véhicule. Sur la majorité des pistes cela n’a aucun intérêt, sauf de consommer énormément et de montrer que c’est vous qui avez la plus grosse.
Point à vérifier si vous comptez louer un véhicule. L’assurance ne permet pas toujours de sortir des routes goudronnées. Avec certaines agences de location c’est même formellement interdit.
En ville, vous trouverez tous les types d’hébergement. En dehors des villes pas beaucoup d’hôtel, c’est soit des petites pensions, soit chez l’habitant. En été les écoles se reconvertissent en auberge. On est plus dans le style auberge de jeunesse, avec accès libre à la cuisine.
En dehors des zones habitées, il y a des refuges, comme ici à Nýidalur.
Il y aussi des campings. Vu la météo, j’hésiterai quand même à faire un voyage uniquement sous tente. J’alternerai, ou alors en camping-car.
Les Islandais, eux ils vivent là-dedans.
Enfin, çà s’était avant, aujourd’hui leurs habitations ressemblent à ceci. Désoler là je n’ai pas de photo de l’intérieur, aucune Islandaise n’a voulu me faire visiter sa chambre.
Les activités principales sont la randonnée, le VTT, les balades à cheval, le kayak. L'Islande est aussi une destination réputée pour la pêche en rivière.
En hiver il y a bien sûr le ski de rando et le ski de fond, mais le pays possède aussi une dizaine de petites stations de ski. Dont deux à 25 minutes de Reykjavík: Bláfjöll et Skálafell. Mais c’est au nord qu'il y a la plus grande concentration de station.
La meilleure période pour le ski de rando va de mars (voir février) à mi-avril. Avant les journées sont trop courte. Et après c'est uniquement du ski de printemps, mais on peut skier jusqu'en juin les bonnes années.
En été comme en hiver une multitude d'agences/guides se bousculent pour vous accompagner.
Élément incontournable de l’Islande, il y en a pour tous les goûts.
La plus connue, c’est Gulfoss. C’est vrai qu’elle est impressionnante, et elle est aussi facilement accessible depuis Reykjavík. Dans le style impressionnant il y a aussi Skógafoss et Detifoss.
Mes préférées, c’est Svartifoss et Aldeyjarfoss, surtout pour le cadre. J’aime bien aussi la très photogénique Seljalandsfoss.
Comparer aux glaciers des Alpes, on n’est pas dans la même catégorie, on est plus dans la catégorie XXL comme avec le Vatnajökull.
Vue sur une des langues glaciaires du Vatnajökull.
Comme souvent divers types d’activités en relation avec les glaciers sont proposées : visite de grotte de glace, randonnée sur le glacier…
L’activité la plus courue est le tour en bateau, entre les icebergs, sur la lagune glaciaire de Jökulsárson. C’est aussi un des meilleurs endroits pour voir des phoques, surtout en hiver. Le lac donne directement sur la plage, qu’on appelle la plage des diamants.
Vous vous en doutez pas de plage sable blanc et cocotier, mais malgré tout de très belles plages. Par contre la température de l’eau ne permet pas de se baigner.
Le centre de l’île est occupé par des déserts agrémenté de glaciers, rivières et canyons. Rien à voir avec les déserts africains, mais des paysages lunaires ou fin du monde. On dit aussi que certains sont hantés par des créatures maléfiques.
Les esprits malins et petites créatures maléfiques sont encore très présents dans la culture islandaise. Bienvenue au pays des elfes et des trolls.
Au centre du pays, elles sont assez pelées. Le long des côtes, c’est un rien plus vert, comme à Thórsmörk ci-dessous. Un coin prisé des randonneurs.
Accessible par ferry ou des petits avions de tourisme.
Les plus connues et les seules qui valent le détour sont les îles Vestmann. C’est un haut lieu de l’observation des macareux.
Un des points forts du pays. Je pense que dans ce domaine c’est le pays qui présente la panoplie la plus complète. Il faut dire que le pays se trouve sur la dorsale médio-atlantique, et on estime que plus de 99% de la surface du pays est d’origine volcanique.
Cratères et coulés de lave de toutes les tailles.
À certains endroits on peut littéralement voir la roche qui s’est déchirée. Comme à Þingvellir où les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine se séparent de 1 à 2 cm par an. Où comme dans la fissure éruptive de Eldgjá.
Dans la panoplie on a aussi les traditionnels bains bulles, les orgues basaltiques, les fumerolles, et lacs à l’acidité élevée.
Il y a moyen de dormir sur place. Bien que la plupart des touristes campent sous tente, le site possède aussi un petit refuge. Il y a des douches avec de l’eau chaude, mais le point fort du site, c’est la rivière avec sa source d’eau chaude.
Ce n’est pas le seul endroit où on peut se baigner dans des sources d’eau chaude, mais c’est beaucoup moins courant qu’au Japon par exemple. Autre différence avec le Japon, en Islande on ne se baigne pas le cul à l’air, donc n’oubliez pas votre maillot de bain.
Le site est aussi accessible en hiver. En véhicule, c’est un peu plus compliqué, mais il y a moyen de rejoindre le site en ski de fond. C’est le genre de ballade à laquelle je ne dirais pas non.
Pas grand-chose à voir. Comme dans les autres localités, quelques maisons colorées. Un beau point de vue depuis les réservoirs Perlan.
Si vous êtes là le week-end, aller voir comment les Islandais font la fête (Friday night fever/rúntur). Cela se passe dans la rue principale. Rien d’extraordinaire, mais c’est spécial.
Une excursion très prisée à 50 km de la capitale, est le Blue Lagoon. Même si les photos pourraient le laisser penser, il ne s’agit pas d’une piscine naturelle. Mais le décor est sympa.
J’ai déjà parlé de la végétation qui est limitée à sa plus simple expression. Les autres parents pauvres sont : monuments, musées, et sites historiques. Pour les musées, si vous devez n’en faire qu’un, faite le musée folklorique de Skógar. À ne pas manquer, ce sont les reconstitutions de l’habitat des premiers colons, visibles à Skógar, à la ferme viking Stöng, à la ferme Glaumbaer…
Les 2 points forts sont :
Avantages
Inconvénients
Je dirai minimum 2 semaines pour avoir un bel aperçu.
Pour des informations générales, les 3 sites ci-dessous sont des très bons points de départ.
Les sites de l’office tourisme pour les différentes régions :
https://en.verdur.is : Tout ce qui a trait à la météo, avec même une page dédiée à la prévision des aurores boréales. Il y a aussi une section dédiée à l'activité des volcans. C’est un peu le BERA islandais mais pour les volcans, à consulter avant toute ascension.
www.northiceland.is/ski-iceland
www.east.is/en/what-to-see-and-do/recreation/winter-paradise
www.westfjords.is/en/what-to-see-and-do/top-10-winter
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