A la française en Islande

L'hiver dernier, à cheval entre Mars et Avril, l'équipe de "A la française" est partie chasser la poudreuse au nord, du côté de l'Islande. Vous aviez déjà eu un avant goût de la beauté des paysages avec Ubac Images, alors continuons sur notre lancée en compagnie cette fois-ci de Bertrand Clair, Guillaume Harleaux, Fabrice Dompnier et Jérôme Chanal. Ils nous livrent aujourd'hui les images de leur voyage placé sous le signe de la tempête...

Nous arrivons à Reykjavik, 9h, heure locale, nous sommes tous un peu dans le gaz après une courte nuit dans l'avion. Nous récupérons un véhicule, 4x4 "the best car for Iceland" d'après le loueur et prenons la route au Nord direction Akureyri au Nord de l'ile.

Dès le premier jour nous nous rendons compte que filmer en Islande va être plus compliqué que prévu. La météo change très (trop?) vite et lorsqu'il neige durant une journée, le vent balaye tout derrière. Pas très emballés par le coin, nous décidons de remonter encore plus vers le nord, en direction d'Olafsfjordur. C'est ici que nous resterons jusqu'à la fin du trip.

L'Islande est, parait-il, le pays le plus cher du monde. C'est vrai que la nourriture n'est pas donnée mais nous avons réussi à nous loger pour un prix raisonnable dans un bungalow grand luxe avec bain chaud sur la terrasse issu tout droit des sources naturelles. En un mot : le rêve !

Le reste de la semaine la gérante nous a gentiment proposés de passer le reste du voyage dans sa maison familiale à 3km d'Olafsfjordur dans un hameau appelé Kleifar. Elle nous indique cependant avant de partir : "la route n'est pas dégagée pour rejoindre Kleifar, je ne sais pas quand elle le sera, peut-être demain ou la semaine prochaine". Ce n'est pas les 30cm de neige de la veille qui vont nous arrêter, même si la route est invisible à l'oeil nu et qu'une la falaise se dresse à droite, à pic sur un Fjord...

Nous ouvrons donc la route à pieds pour être sûrs que le 4x4 suive et nous débarquons enfin à Kleifar, village fantôme, composé seulement d'une dizaine de maisons. Il fait jour blanc, impossible de savoir quelle maison est la nôtre… Au même moment, on bloque la voiture dans un talus, sans pouvoir en ressortir. Heureusement, le village n'est pas si désert et l'entraide en Islande est une coutume. Après quelques tentatives, on réussit à se désembourber grâce au voisin qui passait par là avec une corde et un 4x4 équipé de vrais pneus neige.

Le lendemain, il fait grand beau pendant 5 minutes, juste le temps de se rendre compte que nous sommes au pied d'un spot monstrueux : le paradis de la rando, mais la tempête se lève à nouveau... Nous faisons donc un peu de tourisme en attendant que le ciel se dégage, toujours les skis dans le coffre au cas où. C'est important pour le moral.

Il faudra attendre l'avant dernier jour pour avoir une journée parfaite. Après 2 jours de tempête le soleil brille enfin et le seul endroit protégé du vent se trouve exactement là où nous sommes. On ne pouvait pas rêver mieux. Enfin si, nous aurions aimé 10 jours parfaits comme ce dernier mais c'est l'Islande.