Ubac Images : Treasure Iceland
Voici en exclusivité Treasure Iceland, l'épisode spécial d'Ubac Images tourné à la fin de l'hiver dernier lors d'un trip en Islande et qui a été diffusé au High Five Festival en septembre dernier. Ubac Images, c'est l'association de plusieurs skieurs très sympas de la vallée du Giffre qui se sont spécialisés dans le freeride et la freerando : Pierre Colonge, son frère Julien Colonge, Anthony Calvet et Sébastien Varlet. Nous avons interviewé Pierre et Anthony pour en savoir plus sur eux, et ils nous ont aussi fait parvenir quelques beaux clichés de leurs vacances en Islande.
Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?
- Pierre : Je m’appelle Pierre Colonge, j'ai 20 ans et deux jours, j’ai arrêté mes études et je suis moniteur de ski à l’ESF des Gets. Je suis également moniteur de plongée l’été, et le reste du temps je skie pour moi.
- Anthony : Moi c’est Anthony Calvet, j’ai 20 ans également, je suis étudiant en BTS Management des Unités Commerciales sur Annecy et je suis en train de passer mon monitorat de ski. Je travaille également dans un Intersport.
- Pierre : Ensuite dans l'équipe il y a mon frère Julien Colonge, il a 28 ans cette année et il ingénieur ainsi que moniteur de ski avec moi aux Gets. Et le dernier c’est Sebastien Varlet, il a 25 ans, il est aussi moniteur de ski à plein temps l’hiver, et il enseigne encore l’été en Nouvelle Zélande.
Comment vous-êtes vous connus et comment avez-vous formé Ubac Images ?
- Pierre : Avec Anthony on se connait depuis longtemps, depuis le collège. Sébastien ça fait moins longtemps, trois ans environ que je le connais par l’ESF.
- Anthony : Du coup j’ai rencontré Julien d’abord puis Sébastien grâce à Pierre.
- Pierre : Et niveau localisation, mon frère est vers Pau, dans les Pyrénées, et nous on est sur Samoëns dans la vallée du Giffre et Seb est sur Thonon-les-Bains. Ubac Images on l’a créé il y a deux ans maintenant avec Julien. A la base c’était une idée, on a sorti un logo, et on a fait quelques épisodes qui se suivaient, sans pour autant vouloir faire une websérie particulièrement à ce moment. Ensuite cet été on en a fait une association mais c’était surtout pour avoir un cadre officiel : on est juste quatre, mon frangin et moi on est vice-président et président, Antho est secrétaire et Seb trésorier… L’hiver dernier, 2014-2015, c'était la "deuxième saison", avec 5 épisodes et pour finir ce film, Treasure Iceland, mais c'était seulement la première qui adoptait vraiment le format websérie.
Les photos ont été prises dans plusieurs spots, près de Grund, vers Akureyri et dans la péninsule des Trolls (véridique) :
Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir une websérie ?
- Pierre : On a regardé tout ce qu’il se faisait sur le web à l’époque, et on peut clairement dire que c’est l’inspiration Bon Appétit. Surtout, avec les moyens que l’on a, c’est-à-dire pas de financement, du matériel qu’on achète nous-même, et pas de la grosse qualité vidéo, on s’est dit que la websérie c’était une bonne alternative comme format pour faire des épisodes courts et raconter de petits trips de quatre ou cinq jours, comme en Autriche ou bien là en Islande.
Qui s’occupe du montage ?
- Pierre : On se dispatche entre mon frère et moi pour le moment. On a bossé tous les deux sur Treasure Iceland. Sinon ça dépend, comme c'est celui qui a le plus de temps, en général c’est lui. Je l’aide pour ce qui est des introductions, les effets, les ajouts, les petits autocollants, etc.
- Anthony : Et moi je recherche des musiques ! On a commencé par utiliser Jamendo, et maintenant tout ce qu’on utilise ce sont des musiques payées pour lesquelles on a la licence.
Vos projets pour cet hiver ?
- Pierre : On a planifié cinq épisodes pour cet hiver qu’on voudrait axer freerando et montagne. On a aussi prévu deux semaines de trip au Japon à la fin du mois de janvier, dans le but d’en faire un court film un peu comme Treasure Iceland mais surtout orienté rando, pour essayer de sortir des schémas classiques des segments au Japon.
En parlant de ça, c’est quoi pour vous la freerando ?
- Anthony : Pour moi c’est d’abord un aspect plus sportif du ski à cause de la montée. N’importe qui peut se retrouver en haut d’une pente grâce à un télésiège, là c’est beaucoup plus physique et compliqué, la descente se mérite. En plus on se retrouve plus loin du monde, loin des remontées, dans la nature. On différencie ça de la rando « classique » parce qu’il y a vraiment une notion de ski dedans en terme de finalité, et on est loin des gens qui sont à fond sur la montée et le cardio et qui remontent le long des pistes par exemple. Pour nous l’intérêt c’est d’aller chercher de belles faces, de belles lignes et loin des pentes classiques ou des randos habituelles. On veut trouver quelque chose de particulier, mais comme en rando on galère bien à la montée voire bien plus que les randonneurs normaux car on notre équipement est plus lourd ! Mais au moins peut vraiment skier à la descente.
- Pierre : Pour ma part dans l’avenir ce que je souhaite c’est complètement sortir de la station, aller loin de tout le monde et au milieu de rien. Vraiment être au milieu des risques et gérer ça, apprendre à gérer ça plutôt. Et le mettre en avant, montrer aux gens que c’est beau mais qu’il y a beaucoup de choses à savoir et connaitre pour pouvoir faire ce genre de chose. J’aime aussi l’idée de mixer le ski avec la pratique de la montagne, partir avec le baudrier et la corde au cas où, être capable de passer dans des zones un peu difficiles, s’approcher de l’alpinisme mais en restant focalisé sur le ski.
- Anthony : Il y a vraiment trop de personnes qu’on voit et qu’on entend qui veulent faire des choses sans avoir l’équipement et la connaissance nécessaires. Ils sont inconscients du danger qui est réel. On voudrait essayer d’alerter et sensibiliser au travers des vidéos que l’on fait pour leur montrer comment on aborde le ski et la sécurité.
Vous vous entrainez comment pour la sécu ?
- Pierre : On commence par des recherches DVA en début de saison. Pour ce qui est de « l’aisance » dans la montagne, on utilise beaucoup l’escalade. Ca aide beaucoup pour bien savoir se servir du matériel, les manipulations de corde, etc. Ca aide aussi à savoir se mettre dans le vide et à ne pas être déséquilibré ou avoir des coups de pression inutiles. On prend aussi bien soin de notre matériel, on le vérifie, on le fait inspecter, on le met à jour notamment les DVA, les sacs airbag, etc.
Quelle est votre approche par rapport à la compétition ?
- Pierre : J’ai commencé en junior avant 17 ans, j’ai gagné le circuit européen à l’époque. Ensuite j’ai fait septième aux mondiaux aux Etats-Unis. Puis je suis rentré sur le Qualifier, et au début mon but c’était vraiment de monter suffisamment pour un jour rentrer sur le FWT. J’étais en mode compétition à fond, et puis au fur et à mesure on a commencé à faire des vidéos, et de plus en plus, et finalement le freeride ce n’est vraiment pas que la compétition, voire pas du tout… Donc je m’en suis un peu éloigné ! Je pense toujours à monter, et qui sait peut-être un jour au FWT, mais ce n’est plus mon objectif principal. Si j’y arrive c’est vraiment top, j'aimerais aller jusqu’au maximum de ce que je peux faire en compétition. Et on verra ce que ça donne !
Et les derbys vous en faites ?
- Pierre : Oui carrément, les derbys c’est trop cool. L’ambiance est complètement différente et ça n’a vraiment rien à voir avec l’organisation d’un FWQ. Quelques-uns y vont pour gagner, mais sinon ce n’est pas du tout la même mentalité. Beaucoup y vont pour pousser leurs limites, mais ils se battent plus contre eux-mêmes que contre les autres. Il y a tout un côté festif et déconne entre potes. Après la course tu débriefes et dans tous les cas t’es content, tu en rigoles avec les copains et c'est une super mentalité.
Merci les gars, à bientôt !
Vous retrouverez les épisodes d'Ubac Images tout au long de la saison cet hiver sur skipass.com et zapiks.fr.
Un commentaire
Superbe reportage ! Je suis tombée amoureuse de ce pays, j'y retourne au jour de l'an pour la 6ème fois ! http://nosislandes.weebly.com/
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