Un Hiver au Quebec

    Salut à tous, me voilà rentré d'un long périple d'un an et demi à traverser les Amériques à la recherche d'aventure et de paysages de malade. Un an que je sillonne les nouveaux continents et durant lequel j'ai eu la chance de skier dans des spots incroyables. Je vais donc vous faire part dans cette suite d'article, de mon retour d'expérience sur ces différents endroits tous plus dingues les uns que les autres. 

Deuxième étape après le printemps en Alaska, ce fut l'hiver au Quebec. 

     Une Aventure inattendu qui m'aura été rendu possible grâce aux rencontres incroyables que j'ai fait la-bas. L'occasion de vous décrire quelques endroits incontournables de ce "pays" à l'accents chantant ou simplicité et convivialité vous donnent le goût de bouffer de la poutine et danser la country pour le restant de vos jours.

Arrivée autour du 16 novembre sur la ville de Montréal, j'ai eu la chance de voyager avec tout mon stock de ski. Le but était de profiter de l'hiver québécois pour me mettre en jambe et préparer le ski trip des rocheuses Canadiennes qui s'en venais le printemps suivant.

À mon arrivée, quelle chance je découvre que les stations du Québec ouvrent leur portes fin novembre grâce aux équipements d'enneigement qui préparent les pistes avant l'arrivée des première neiges de l'hiver comme en France.

Montréal, c'est aussi l'opportunité de te mettre au patin à glace et de visiter la ville. Manger une poutine, des beignes chez Tim Hortons, ou juste te balader dans les ruelles illuminées par les décorations de Noël, dans les quartiers authentiques de la ville.

Autour de la ville, de nombreuses petites stations de ski pointent le bout de leur nez : 

     - La station de Saint Bruno à seulement 50 min à l'Est du centre-ville : Mais équipée de seulement deux télésièges sur un dénivelé de moins de 300 m positif, sa proximité avec la ville et ces 4 pistes débutantes en font le repaire des mauvais skieurs et un lieu sur-fréquenté. 

Avec un prix d'environ 80 $ la journée, c'est également un des domaines les moins rentable.

      - La Station de Saint-Sauveur à un peu plus d'1h30 au Nord : C'est un tout petit domaine de ski, mais qui s'insère dans un regroupement de plusieurs petites stations (LES SOMMETS). Cinq petits domaines pour se divertir le temps d'une journée ou une après-midi. Un dénivelé faible de 300m maximum environ une fois au sommet des télésièges qui ne permettent pas de faire plus de quelques longs virages du haut en bas. 

Par contre j'ai été incroyablement surpris du niveau des skieurs qui m'a semblé très élevé si l'on compare aux stations françaises.

La journée de ski s'élève ici à environ 80 $ la journée et 60 $ la demie journée 

Tous les premier mardi du mois, la station organise des soirées nocturnes du ski. L'occasion pour moi de découvrir une autre manière de skier, de nuit. 

Une idée qui peut paraître loufoque et complètement stupide et pour cause, elle l'est, puisque le domaine est équipé de lampadaire sur sa totalité. Il reste allumé toute la nuit jusqu'à deux heures du matin. 

Ecologiquement, on y est donc pas du tout, mais en même temps, pourquoi économiser l'électricité dans un pays où elle ne coûte presque rien et est quasi entièrement produite par les barrages des cours d'eau du Nord.

Mais sinon pour le coté fun, on y est totalement. Ça reste quand même une expérience unique dans une ambiance presque festive. On ne parlera pas du fait que c'est tout de même très fréquenté et que lorsque la nuit tombe le froid se réinstalle et regèle la neige radoucie dans la journée. Avec les pistes de ski usées par le passage de tous les skieurs de la journée, je peux vous assurer que c'est parfois assez dangereux avec d'énormes plaques de verglas. 

De nuit, l'expérience est vraiment différente. C'est vraiment cool et on passe un super moment. Une Poutine dans le restaurant au sommet du mont et la soirée est parfaite. 

Retour à la voiture autour de 00:00 pour un départ à 19H00, on en aura bien profiter. 

Les choses à savoir et à penser :

- Le coût du pass nuit est d'environ 70 $ Canadien. 

- Il est bon de réserver avant de venir et même, un peu en avance, car le nombre de pass est limité et ils partent comme des petits pains suivant les dates et l'enneigement.

Plus on s'éloigne et plus les stations deviennent intéressantes et à des prix qui valent la qualité des domaines et des remontées.

Petite station développée sur les pentes du mont Howl's head, c'est le repaire des Francs Maçon. Une  superbe petite station où l'on découvre enfin un dénivelé plus important permettant de s'amuser davantage avec des pistes de tout niveau et surtout des petits sous bois bien sympas les lendemains de chute de neige. La proximité de l'immense Lac Memphremagog donne encore plus de charme à ce lieu et l'impression de skier en bord de mer. 

L'humidité ambiante cristallise souvent les arbres du sommet et crée une atmosphère vraiment féerique. 

Deux belles journées dans une station qui m'aura régalé de 10 pass de ski gratuit en échange de quelques clichés de drone. 

Pour une journée qui avoisine les 70 $, on se trouve dans la station, que j'aurais trouvé la plus rentable niveau qualité/plaisir, de tout le Québec. Les remontées mécaniques bien que vieillissant et ultra-lentes font la job et c'est bien ce qui compte le plus. De plus une salle hors-sac gigantesque vous accueil au chaud pour profiter du pique-nique et se protéger du froid. Un équipement présent dans la quas-totalité des centres de ski québécois et Canadien plus largement. On y trouve également une cafétéria ou la spécialité est aussi étrange que stupide : la poutine inversée, comprenez le fromage, la sauce et les frites en dernier on arrête pas le progrès.

   Journée de ski de randonnée en perspective pour cette belle journée de janvier au Mont Sutton. Situé à quelques kilomètres de la frontière avec les US et l'état du Vermont. Direction le sud du Pays avec un ami Français et notre équipement de touring.  Le but et d'aller se balader dans les sous-bois du domaine et de redescendre par les pistes. 

Arrivé sur place, nous nous équipons au pied d'un sentier de randonnée raquette pour faire une boucle passant par des lacs gelés et termine au sommet de la montagne. 

Malheureusement, nous avons eu la mauvaise surprise de nous confronter ce-jour là à la nature "grosse poucave" des Québécois. Nous nous sommes fait dire par deux groupes de randonneurs que les sentier de randonnée raquette étaient interdit aux skis car : "ça abime la nature". Effectivement le ski de randonnée est une pratique récente au Quebec et les vieille génération en on une mauvaise image. 

Sans réelle raison apparente mais en tout cas ON NE DEROGE PAS À LA RÈGLE. 

La mentalité québécoise c'est : "si j'ai pas le droit de le faire tu ne le fera pas non plus"

Nous avons donc remballer nos affaires pour nous diriger vers le domaine skiable et monter par la piste balisée (payante, 25$ la journée). Pour justifier ce prix on vous offre avec ce pass la possibilité également de prendre deux remontées mécanique. 

Il faut savoir également qu'en Amérique (CANADA/US), la notion de liberté en nature n'existe pas puisque tous les terrains sont strictement privé. Il est donc difficile de sortir des sentier balisés sans se le faire reprocher. La pratique du ski de randonnée est donc clairement limité surtout au Quebec ou la forêt recouvre la quasi-totalité des zones avec du relief.

Nous. sommes donc aller nous promener sur la piste de montée balisée qui mène jusqu'au sommet du domaine skiable. Pour accéder au sommet de la montagne nous avons enfreint la loi et sommes passé par une zone hors piste. Malgré les difficultés du matin nous aurons pu profiter d'un jour exceptionnel dans les sapins recouverts de neige tel une armée de fantôme. Des décors que l'on ne connait pas en France. 

Une fois arrivé en haut de la montagne nous avons également put admirer la vu sur le Vermont. état du nord des États Unis situé juste en contre-bas à quelques kilomètres.

Nous sommes ensuite rédescendu par le domaine skiable dans la forêt dans un secteur hors piste balisé.

 Effectivement la station de Sutton est essentiellement occupée par des secteurs hors piste ce qui en fait une station s'adressant davantage aux bons skieurs, équipés de skis adaptés pour ce genre de terrain.

Une superbe journée entre Savoyard pour conclure.

Début du mois de mars une belle journée en perspective nous décidons de bouger en direction de la station de JAY PEAK dans le Vermont Américain.

Une journée qui nécessite quelques vérifications administratives pour assurer le bon passage de la frontière (passeport/Visa de Travail/Esta). Sans cela, vous risqueriez de vous retrouver coincé et ça transformerait la journée en un mauvais moment à passer.

Une fois le passage à la frontière franchi, la traversée des 100 autres kilomètres vers la station est un vrai choc. La région est ultra pauvre et je ne compte plus les taudis et bungalows en piteux état que nous croisons et qui sont pourtant bien habités. On ressent comme si la région était complètement abandonnée. C'est le décor typique des films d'horreurs du groupe l'adolescent qui part se perdre au fond de la forêt.

J'aurais la chance de faire une sortie randonnée le premier jour dans le domaine de Smuggler un petit 500 m de D+ dans la forêt qui me permettra d'atteindre la station de Stow, car les deux stations communiquent par leurs sommets. Le Courchevel du Vermont, Stow est un village resort luxueux et dénote vraiment du reste de la région. Les remontées y sont sommaires, mais fonctionnent bien et me seront même offertes pour un retour gratuit après une brève négociation.

Le lendemain direction la station de Jay Peak, un super beau domaine avec une belle montagne et pour accéder à son sommet un gros télécabine comme je n'en ai pas vu beaucoup de l'autre côté de l'Atlantique.

Un domaine aux nombreuses possibilités comme celle de faire aussi un peu de ski de randonnée et quelques belles lignes hors piste depuis le sommet. Une superbe petite station qui coûte quand même la maudite somme de 140 $ américain la journée, que l'on peut régler également en cash canadien pour économiser un joli 30 % facile. Une petite astuce connue trop tard pour ma part et dont je vous fais part ici pour les expatriés qui compteraient s'y rendre.

À 2 h de Montréal à l'ouest en direction d'Ottawa, je vous conseille aussi d'aller vous balader le temps d'une journée au Parc Omega. Un endroit magique où on peut admirer la faune du Canada en quasi-liberté depuis son auto.

Petit conseil, y aller un lendemain de chute de neige pour vivre l'expérience la plus magique possible et revenir avec des clichés au top.

Prix env 45$

Départ vers le Massif de Charlevoix pour la deuxième partie de l'hiver. La station la plus haute avec le plus grand dénivelé du Québec. Cela s'annonce vraiment "incroyable" si l'on en croit les dires des locaux. J'ai essayé de pas trop leur parler des alpes pour ne pas les vexer trop, le Québécois est susceptible.

Au passage, petite visite de la ville de Québec (Capitale du Québec), et oui ils ne se sont pas fait chi...

Une ville avec un charme à la Française comme ils aiment le dire là-bas, car le Chateau Frontenac et l'ancienne ville sont fait de murs de pierre ce qui n'est pas sans rappeler les villes médiévales Françaises.

Elle regorge de petits coins très sympas et de musés racontant l'histoire des premiers conquérants et des premières nations. Pour c'était moi aussi l'occasion de passer voir les chutes d'eau de Montmorency, impressionnantes cascades gelées l'hiver.

Situé à seulement 1H30 de route de Québec, cette station borde le Fleuve du Saint Laurent. Un bras d'océan qui rentre dans les terres, jusqu'à la ville de Montréal. 

Cette station est la plus haute en dénivelé de tout le Québec. C'est une petite montagne, mais tout en longueur. Cela en fait un domaine assez vaste si l'on compare aux autres stations du Québec. La vue sur le Saint-Laurent donne l'impression de skier au-dessus de la mer et la vue du sommet en descendant sur les pistes est à couper le souffle. 

Le prix de la journée est par contre exorbitant : env 160 $. 

Autant vous dire que j'ai pas souvent pris ma pass journée 

Habitant d'une petite auberge (Le domaine à Ligori) située au pied de la montagne dans le village de Petite rivière St François. J'ai eu la chance de me trouver au pied des sentiers de randonnée et du domaine hors piste de la station.

Une aubaine pour moi, car pendant les deux mois et demi qui ont suivi, j'ai donc put profiter de cette proximité à mon aise et faire tout le ski que je voulais dans ce secteur. Il est normalement recommandé de payer un forfait de ski de randonnée pour pouvoir bénéficier des secours en montagne en cas d'accident. Je n'ai pour ma part jamais croisé de patrouilleur et je n'ai eu aucun problème pour profiter de cette activité gratuitement.

Le secteur hors piste du Massif se trouve exclusivement en sous-bois, et est divisé en plusieurs parties qui donnent toutes accès à des zones différentes. Il est parfois nécessaire de remonter un peu à pied pour pouvoir enchaîner les secteurs des zones 5 / 4 et 3. Pour un total d'environ 750 m de D+, on atteint ici un record au Québec.

Au Sommet de la montagne, se trouve également le petit refuge à Ligori, ouvert au public pour pouvoir se réchauffer se changer et casser la croûte, il est normalement interdit d'y dormir. Mais en arrivant tard le soir et en repartant tôt le matin, je peux vous assurer que vous serez bien tranquille. En plus, la présence d'un poêle et d'une réserve de bois à l'extérieur permet même de se faire partir une belle flambée soir. Pensez tout de même à ramener matelas et sacs de couchage pour la nuit.

J'ai eu la chance d'explorer ce Parc National durant l'été, j'avais vraiment envi d'y revenir l'hiver. Situé à seulement 50 minutes du Massif et 30 min de Baie st Paul, je voulais voir ce qu'il y avait d'intéressant à y faire en ski. Malheureusement l'année 2024 fut pauvre en neige et les lignes de ski n'étaient clairement pas appétissantes. 

De plus et comme dans tous les parcs nationaux du Quebec il est interdit d'y pratiquer le ski de randonnée pour des raisons que j'ai encore beaucoup de mal à comprendre. On dirait clairement un boycott  de la pratique sans raison apparente, si ce n'est une méconnaissance de la pratique. Il m'aura donc fallu trouver le moyen de rester discret sur mon itinéraire pour ne pas éveiller ma présence sur zone. Le but était de me rendre sur le point de vue mythique du Mont du dôme pour explorer depuis là haut les possibilités qui s'ouvraient à moi.

J'ai donc profiter d'une belle journée du mois de mars pour réaliser une belle boucle et redescendre par une ligne esthétique mais bien trop sèche, où j'ai clairement dû faire trop attention à ne pas scraper mes skis et donc le plaisir à la descente n'y était pas vraiment.

Un endroit qui reste vraiment très naturel et préservé avec une belle ambiance. Par jour de chance vous pourriez même croiser un orignal très présent dans cette zone

En fouillant un peu les zones avec le plus de dénivelé positif au Québec ce lieu me paraissait incontournable à explorer. Néanmoins, l'hiver ultra-sec de 2024 ne m'a vraiment pas facilité la tâche. Je pars donc un matin à même pas 6 h pour me rendre là-bas au lever du soleil, sur la route après 1h et à seulement 30 minutes de l'arrivé, "je cabosse un mag et paff", un flat a 6 km du dernier village (merci les routes du Québec). J'me retrouve alors bloqué à faire demi-tour, car il me reste encore un peu d'air dans le pneu, et reviens sur mes pas jusqu'au garage le plus proche. Après 2 H d'attente a -8° dans mon auto, je repars ma roue réparée et me voilà en direction des Gorges.

Arrivé sur place une belle couche nuageuse me cache encore les belles faces granitiques et difficiles d'imaginer que je vais pouvoir skier aujourd'hui. Finalement, après une dizaine de minutes, une ligne se découvre et semble être le fun à. skier. Parfait pour ce jour-ci !!

 Il y a vraiment peu de neige, mais je décide quand même de partir pour grimper au sommet de ces faces escarpées au pied d'une grande faille.

Je traverse le pont pour me rendre en face, puis commence la progression dans une forêt dense où il est vraiment difficile de trouver ma voie. Finalement, je rejoins enfin la faille repairée depuis le bas et attaque à enchaîner les conversions.

La couche de neige n'est vraiment pas épaisse et je touche beaucoup la roche sous mes skis. Je remarque néanmoins que le vent a formé comme une sur-épaisseur de neige sur une congère linéaire et c'est bien là-dessus qu'il faudra skier à la descente.

Arrivée à 300 m du sommet. La progression ski au pied se fait de plus en plus difficile alors je décide de mettre les skis sur le dos pour finir à pied. Effectivement l'immense plaque de granite sur laquelle j'espère que la neige est bien stable.

Finalement après 2 h 30 de galère me voilà au sommet de cette ligne, qui sera sans aucun doute ma plus belle ligne Freeride du Québec.

La descente se passe sans accroche dans des conditions de neige inespérées.

Retour à la voiture et retour à Baie Saint Paul pour un petit Time Hortons, le temps de déguster un frappé à l'érable est un bègne au sinnamon.

Fin mars me voilà sur le départ du Massif pour m'en retourner sur Montréal. Mais je ne pouvais pas partir du Québec sans passer par la Mecque du ski Touring Québécois, la place du ski haute route comme ils aiment le dire, LA GASPESIE.

Je remonte alors en direction de Baie-Comeau en passant par la ville des baleines Tadoussac. Des paysages grandioses tout au long de la route agrémenté par l'odeur de l'air marin en plein hiver, c'est étrange mais super agréable.

Arrivée à Baie-commeau, je prends le traversier qui se rend à Matane pour remonter en suite vers le village de Saint-Anne-des-Monts entrée du Parc National de la Gaspesie. Ce parc accepte ou tolère le ski de randonnée dans des secteurs très précis. Il est bon de se renseigner en amont, car des places sont strictement interdites en hiver pour préserver les espaces dédiés à la préservation du Caribou en voie d'extinction dans le parc.

Pour cela, il vous faudra tout d'abord payer votre droit d'accès en ligne su le site du parc ou à l'accueil du Parc puis demander une carte des secteurs de ski autorisés. De plus, vous pouvez également télécharger l'application (SKI HAUTE GASPESIE). Elle répertorie les zones de ski et donne également une prévision des risques avalanche et des postes où vous pourrez trouver du matériel de secours.

De plus, il vous sera bon d'être en possession d'un appareil de communication satellite, car le parc est en zone blanche sur sa quasi-totalité.

Je me stationne donc dans le secteur du Mont Albert pour me rendre sur les hauts plateaux et aller chercher des combes où la neige aurais put se stocker, car les conditions d'enneigement sont super faibles pour un mois de mars. Je chausse les skis une fois de plus sans être certain de savoir si je vais pouvoir me rendre à mon objectif et j'aviserais sur la montée. Je me retrouve alors à monté au bout d'une heure dans une combe où la neige s'est transformée en glace et ne recouvre qu'à peine les roches. Au centre de la combe, il semble y avoir une accumulation suffisante pour ne pas toucher, mais cela sera quand même périlleux. Arrivée au sommet la vue est dégagée et on dirait que les montagnes ont été rasées. C'est un peu le cas, car la chaîne des Appalaches, dont font partie ces montagnes, sont les plus anciennes de notre planète et ont depuis des millions d'années, été rasées par l'érosion (le vent, l'eau et la glace). Je profite alors allègrement de la vue et chausse les skis pour entamer une descente bien médiocre, mais qui aura eu le mérite de me donner un aperçu de ce dont regorge ce lieu si mythique pour tous les aficionados du ski haute-route Québécois.

Je reprends alors la route en direction de Montréal pour prendre mon avion direction Calgary et les rocheuse pour un nouveau chapitre de cette folle année en Amérique.