Les Alpes suisses offrent de belles expéditions de ski de randonnée, comme par exemple le Bishorn.
Ce récit raconte mon propre ressenti de notre aventure, qui pourrait être vécu différemment par une autre personne ou par des conditions différentes.
Dates : du 16 au 18 avril
Départ : Parking de Zinal (https://maps.app.goo.gl/fSbUf5pWd38YGCdUA), accessible en voiture ou bien en train puis bus (Arrêt Zinal, Les Plats de la Lé)
Dénivelé positif total : 1716 m (jour 1), 1310 m (jour 2)
Cabanes : Tracuit (altitude 3'300 m) et Arpittetaz (altitude 2'786m).
Matériel : Tout le matériel de sécurité en avalanches (DVA, pelle, sonde) + sur glacier (matériel pour s'encorder, piolets, crampons)
Aussi appelé "Le 4'000m des dames", ce sommet emblématique propose une expérience exigeante physiquement en terme de dénivelé, et techniquement "facile" selon l'échelle de classification selon le CAS.
Une super aventure entourés de paysages sublimes et de moments inoubliables.
Nous avons commencé notre aventure depuis Zinal, où nous avons pu chausser les skis directement depuis l'arrêt de bus. Nous avons parcouru une première portion de terrain relativement plate, en glissant sur l'unique bande de glace restante (qui avait disparu 3 jours plus tard à notre retour!).
Dès que la pente a commencé à s'accentuer, nous avons passé notre temps à chausser et déchausser, en raison des zones déneigées. Il faisait relativement chaud, ce qui rendait l'ascension fastidieuse!
Le dernier tronçon avant la cabane du Tracuit s'est révélée être la partie la plus technique : les skis sur le dos, nous avons escaladé quelques mètres de paroi rocheuse sécurisée à l'aide de chaînes.
Arrivés à la cabane du Tracuit (3300 m) après 7h15 de montée (pauses comprises), le panorama magnifique fait presque oublier le manque d'hydratation de la journée en plein soleil.
La soirée était dans une ambiance conviviale, mais la "nuit" dans le dortoir n'a pas été très réparatrice pour la plupart du groupe..!
Classification selon Echelle CAS pour courses à ski
Degré : F (+)
Pente : Jusqu’à 30°
Degré d'exposition : Pas de risque de glissade
Forme du terrain : Terrain doux, vallonné, sol égal
Passages étroits à la descente : Pas de passages étroits
Notre réveil sonne à 4h du matin, et le refuge commence à s'agiter. Après avoir avalé une petite barre, nous voilà prêts à partir de nuit avec nos frontales, malgré quelques difficultés à chausser nos skis : les fixations avaient gelé dans le local de stockage!
Rapidement, nous nous sommes encordés. En dépit des conditions glaciaires, la montée s’est déroulée de manière fluide, grâce à un rythme lent mais constant. La pente est régulière et n'est jamais très raide. Nous avons chaussés les crampons à la moitié de la montée car c'était trop gelé et le fort vent nous déstabilisait facilement.
L’arrivée au sommet du Bishorn nous a offert une récompense à la hauteur de l'effort : une vue panoramique à couper le souffle, avec le majestueux Weisshorn en toile de fond. Ce moment de contemplation a marqué l'aboutissement de notre ascension, avant que nous ne redescendions vers la cabane du Tracuit pour un petit en-cas bien mérité!
L’après-midi, nous avons poursuivi notre périple jusqu’à la cabane d'Arpitettaz, en passant par le col de Milon. Cette section s'est révélée être l'une des plus délicates, nécessitant un rappel pour descendre en toute sécurité. Avec la chaleur de la journée, des chutes de pierres étaient fréquentes, rendant ce passage plus dangereux.
Après un réveil à 4h et environ 10h30 d'effort, nous avons enfin atteint la cabane d'Arpitettaz, où une bière bien fraîche et un repas copieux et chaleureux nous attendaient.
Le dernier jour de notre aventure a été plus tranquille. Nous sommes retournés à Zinal, tandis que certains membres du groupe ont fait un détour par l’arête du blanc de Moming (Ascension techniquement plus exigeante et engagée).
L'ascension du Bishorn en trois jours restera gravée dans nos mémoires.
Cette aventure nécessitait un niveau technique de ski de quelqu'un "qui passe partout sans difficulté" et comme cela reste un glacier avec des risques de crevasses, cette ascension nécessite tout le matériel et la formation adéquat.
4 Commentaires
Merci pour ce report bien séduisant.
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Ça donne envie d'y être 😉
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