à Marc et Chiffon:
je comprends tout à fait qu'on ne puisse pas adhérer à des pratiques mais faut tout de même relativiser un peu les choses.
Je m'explique simplement: le boom de l'héliski a eu lieu dans les Alpes fin 70 début 80 alors qu'aucune réglementation ne permettait de cadrer les choses. Sur la vallée de Cham et la Haute Tarentaise/Maurienne, les déposes se faisaient dans tout les sens sans horaire ni procédure clairement définies pour aboutir à une interdiction dès 81 dans le massif du Mont Blanc puis dès 85 sur l'ensemble du territoire national (la fameuse loi 76). Les suisses avaient quelques années auparavant déjà revu le nombre places d'atterissage. Les italiens ont été les plus intelligents et le Val d'Aoste a commencé à réfléchir pour sortir dès 1986 une loi régionale (aucun texte officiel national) qui cadre l'activité héliski du 10 janvier au 15 mai et seulement sur certains points clairement définis avec une concession exclusive de l'activité pour chacune des 5 bases: contrairement à la Suisse qui autorise n'importe quel hélico à poser par ex. au Trient pour peu que le pilote ait la qualif montagne. Alors je suis très étonné de lire systématiquement sur les forums que beaucoup s'inquiètent (certainement à juste titre) d'avoir vu des rotations ici et là.
En France on ne sait cultiver que la politique du "tout noir" ou "tout blanc" mais jamais de compromis. Pour en revenir à l'origine de ce sujet, oui la reprise est autorisée en France et ne va pas contre le sens originel de la loi, puisqu'il s'agissait à l'époque de faire subsister tout de même une activité pour les compagnies concernées. Maintenant une question peut se poser: pourquoi ne pas interdire les reprises mais réfléchir à un héliski concerté et contrôlé sur seulement quelques points, comme les italiens voire à une échelle plus réduite? J'imagine déjà certains frémir à cette idée mais au nom de quoi, devrait-on empêcher une compagnie de pouvoir bosser?
Pour en revenir à des détails plus techniques et confirmés par un pilote, les hélicos qui tournent sur les Portes du Soleil sont principalement mobilisés pour les secours et oui il y a un médecin en permanence dans l'équipe. Leur efficacité ainsi que leur réactivité a d'ailleurs sauvé des vies cet hiver. En ce qui concerne le fait que ce soit des moyens privés qui sont engagés (Portes du Soleil, Grand Massif, Tarentaise), il s'agit de conventions passées avec les collectivités locales, les moyens traditionnels ne pouvant suffir (gendarmerie etc..), ce qui d'une façon logique entraîne des coùts moindre pour les contribuables, car env. 80 % des interventions sur domaines skiables sont couvertes par des assurances privées (genre carte neige). Concernant les 550 rotations au Mont Rose, il s'agit en effet de la moyenne soit 10 roations pour 55 jours volables sur une période allant de mi-décembre à mi-mais soit 5 mois donc env. 11 jours par mois: il ne me semble pas que celà soit énorme. Surtout qu'une rotation fait 8 minutes en moyenne donc 1h20 de vol effectif pour une matinée à 3 litres/minute (confirmé également par un pilote)= 240 litres pour 50 personnes transportées. On est très loin des 1000 litres annoncés plus haut.
Bref il s'agissait juste de quelques précisions pour recadrer le débat et aussi dire que ceux qui pratiquent l'héliski (comme moi) sont aussi capables de se bouger par leur propre moyen et apprécier le goùt de l'effort en pratiquant de la grimpe, du vélo, de la marche, du fond, etc...et ne sont pas forcément des rentiers à parachute doré mais plus simplement des montagnards ou sportifs qui regardent un peu plus loin que le bout de leur nez.
je comprends tout à fait qu'on ne puisse pas adhérer à des pratiques mais faut tout de même relativiser un peu les choses.
Je m'explique simplement: le boom de l'héliski a eu lieu dans les Alpes fin 70 début 80 alors qu'aucune réglementation ne permettait de cadrer les choses. Sur la vallée de Cham et la Haute Tarentaise/Maurienne, les déposes se faisaient dans tout les sens sans horaire ni procédure clairement définies pour aboutir à une interdiction dès 81 dans le massif du Mont Blanc puis dès 85 sur l'ensemble du territoire national (la fameuse loi 76). Les suisses avaient quelques années auparavant déjà revu le nombre places d'atterissage. Les italiens ont été les plus intelligents et le Val d'Aoste a commencé à réfléchir pour sortir dès 1986 une loi régionale (aucun texte officiel national) qui cadre l'activité héliski du 10 janvier au 15 mai et seulement sur certains points clairement définis avec une concession exclusive de l'activité pour chacune des 5 bases: contrairement à la Suisse qui autorise n'importe quel hélico à poser par ex. au Trient pour peu que le pilote ait la qualif montagne. Alors je suis très étonné de lire systématiquement sur les forums que beaucoup s'inquiètent (certainement à juste titre) d'avoir vu des rotations ici et là.
En France on ne sait cultiver que la politique du "tout noir" ou "tout blanc" mais jamais de compromis. Pour en revenir à l'origine de ce sujet, oui la reprise est autorisée en France et ne va pas contre le sens originel de la loi, puisqu'il s'agissait à l'époque de faire subsister tout de même une activité pour les compagnies concernées. Maintenant une question peut se poser: pourquoi ne pas interdire les reprises mais réfléchir à un héliski concerté et contrôlé sur seulement quelques points, comme les italiens voire à une échelle plus réduite? J'imagine déjà certains frémir à cette idée mais au nom de quoi, devrait-on empêcher une compagnie de pouvoir bosser?
Pour en revenir à des détails plus techniques et confirmés par un pilote, les hélicos qui tournent sur les Portes du Soleil sont principalement mobilisés pour les secours et oui il y a un médecin en permanence dans l'équipe. Leur efficacité ainsi que leur réactivité a d'ailleurs sauvé des vies cet hiver. En ce qui concerne le fait que ce soit des moyens privés qui sont engagés (Portes du Soleil, Grand Massif, Tarentaise), il s'agit de conventions passées avec les collectivités locales, les moyens traditionnels ne pouvant suffir (gendarmerie etc..), ce qui d'une façon logique entraîne des coùts moindre pour les contribuables, car env. 80 % des interventions sur domaines skiables sont couvertes par des assurances privées (genre carte neige). Concernant les 550 rotations au Mont Rose, il s'agit en effet de la moyenne soit 10 roations pour 55 jours volables sur une période allant de mi-décembre à mi-mais soit 5 mois donc env. 11 jours par mois: il ne me semble pas que celà soit énorme. Surtout qu'une rotation fait 8 minutes en moyenne donc 1h20 de vol effectif pour une matinée à 3 litres/minute (confirmé également par un pilote)= 240 litres pour 50 personnes transportées. On est très loin des 1000 litres annoncés plus haut.
Bref il s'agissait juste de quelques précisions pour recadrer le débat et aussi dire que ceux qui pratiquent l'héliski (comme moi) sont aussi capables de se bouger par leur propre moyen et apprécier le goùt de l'effort en pratiquant de la grimpe, du vélo, de la marche, du fond, etc...et ne sont pas forcément des rentiers à parachute doré mais plus simplement des montagnards ou sportifs qui regardent un peu plus loin que le bout de leur nez.
inscrit le 03/01/03
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