Une lumière blafarde inondait la pièce. Sur une haute table était disposé des outils aux formes étonnantes. Et puis là devant lui, le vieux monsieur, il était plutôt imposant, même de dos. Il avait quelque chose de bizarre sur les oreilles, et dans les mains, la machine si bruyante. Le garçon le regardait fixement, intensément.
Le vieux monsieur cessa son activité, se redressa et posa son bruyant appareil. Il ne pouvait pas avoir entendu l’enfant... Il enleva ses pamirs, et se retourna lentement, quand il fut bien en face du garçon, ses yeux s’illuminèrent. Un immense sourire fendit son visage à la peau brune et ridée.
à cet instant même, l’enfant brisa la muraille de timidité qui l’entourait. Il la propulsa à des années lumières de la Terre. Le vieil homme se mit à parler, parler comme jamais il ne l’avait fait avec personne.
Je t’attendais depuis longtemps, je me demandais si tu viendrais un jour me voir.
Mais c’est bien comme cela, j’avais peur de ne pas pouvoir terminer mon travail là, avant que tu viennes. Alors... C’est presque bon, je dois encore...Viens les regarder, ils sont pour toi...
Euh lala... Comme c'est émouvant!
A suivre...
Et mes petites histoires rien qu'à moi me prennent assez de temps. C'est la galère quand tu veux éditer et que tu ne lèche pas des c... ou que tu n'es pas pistonné à fond de train... Ou réciproquement...
A suivre...
Le garçon s’approcha du monsieur et de sa grande table... Mais elle était trop haute, il ne voyait rien. Après une hésitation, l’homme prit délicatement l’enfant par la taille pour le soulever à la hauteur de son établi. Dans ses énormes mains de travailleur, le gamin ressemblait à une poupée de son, légère et fragile.
Devant les yeux écarquillés du garçon, les outils du forgeron ! Ceux qu’il faut pour ciseler la neige. Pour dessiner des courbes dans l’espace, le temps d’un sourire d’enfant. - C’est pas possible !-
Comme un oiseau sur la neige
Posés sur un plateau de chêne patiné par des années de services, et jonché de copeaux, il y avait deux skis parfaitement identiques et irréels. Des skis incroyables, que nul ne pourrait imaginer, même en rêve. Et pourtant, ils étaient à cet instant devant le gamin abasourdi. Ses yeux s’équarquillèrent de façon démesurée, comme pour être certain d’avoir emprisonné l’image de ses deux objets au cas où ils viendraient à disparaître.
AAAARRRRGGGGLLLL! A suivre...
c-r
Euh.. Oui, voilà, voilà...
Le gamin observait encore, se tordant les doigts pour chasser cette envie folle qu’il avait, de les toucher encore. Quelle fantastique vision ! Rien à voir avec ses vieux skis, ni tous ceux qu’il avait déjà vu dans le village. Les spatules remontaient beaucoup, et on aurait dit que les talons, juste un peu aussi. Mais peut-être, était-ce les veines du bois qui troublaient sa vue. Et puis, ils étaient étroits sous le pied, et sensiblement plus larges aux extrémités, c’était fabuleux. Il fut prit d’ivresse en songeant aux courbes splendides et sans fin qu’il pourrait dessiner avec des outils pareils.
Mais surtout, le plus merveilleux, le plus beau, ce qui donnait vie à ces magnifiques outils de plaisir, c’était l’inscription et le dessin, peints à la main sur les deux skis. Le bleu et le rouge chatoyant faisaient danser les lettres sur le bois brillant…
Terrrriiibbble!!!! Et la suite???
A suivre. Un point c'est tout!
Epilogue
De nombreuses années ont passées depuis cette histoire. Le petit garçon timide qui aimait tant le ski, a grandi. Par ses exploits il est devenu célèbre. C’est à son tour d’observer les jeunes évoluant sur des grandes étendues blanches. Mais il en oublie pas pour autant combien il a de plaisir, de prendre encore de temps à autre, sa paire de lattes, pour faire juste une petite piste là-bas, derrière chez lui…
Comment ? Le nom de cet homme ? Ah, je suis désolé, mais je lui ai promis de ne pas dévoiler son identité. Vous le comprendrez j’en suis certain.
Et le vieux monsieur ? Il nous a quitté il y a longtemps déjà, cette histoire lui aurait fait plaisir, malgré sa modestie maladive. A propos, savez-vous que ces fameux skis existent toujours ! Ils jouissent d’un repos bien mérité dans le salon d’une vieille demeure. Là-haut dans un petit village accroché à la montagne... Ils sont toujours magnifiques. On les dirait prêts à s’envoler...
C'est fini.
Un dernier détail, cette histoire est une pure fiction, j'en suis le premier désolé. Et toute ressemblance avec des faits réels ou despersonnes ayant existés ne serait que pure coïncidence... Quoique...
Le 80% de cette histoire est vrai. Merci.
* pour flat et sa belle histoire de la semaine
c-r
inscrit le 05/06/02
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