Si oui, tant mieux et pas tous à la fois,
Si non, ben tanpis, c'est pas grave...
Comme un oiseau sur la neige.
L’histoire d’un garçon qui adorait skier.
Il était souvent seul parce que très timide.
Cet enfant vouait une passion exclusive et dévorante pour la saison froide. Selon lui, une année était divisée en deux saisons : L’hiver froid est fantastique, et le reste, insignifiant. Juste une longue attente. De fait, ce qu’il aimait par dessus tout, c’était glisser sur la neige, en dessinant des courbes magiques et voluptueuses avec ses skis. Il semblait se jouer de certaines lois physiques élémentaires, domptant souvent l’attraction terrestre avec beaucoup d’impertinence.
A suivre... Si vous le désirez.
La suite...
Le chemin parcouru parmis les hommes, était encore bien modeste. Il avait débuté avec les événements tragiques de la seconde guerre mondiale, pendant laquelle l’enfant avait vu le jour. Malgré cela, et aussi peu-être grâce au fait qu’il vivait à la montagne, rien ne vint perturber la prime jeunesse du petit garçon. Dès l’âge de quatre ans, il découvrait une nouvelle façon de se mouvoir sur la neige: Le ski. La plupart des gens redoutaient l’arrivée des grands froids. Mais le petit garçon était un peu différent. Il attendait avec impatience, le seul événement digne d’éveiller quelque chose en lui. L’hiver, et ses premiers flocons. Dès lors, il n’y avait plus qu’une chose dans sa tête, glisser. Il fallait simplement une étendue blanche. Tantôt plate, il libérait son talon, et ainsi il avancait en de longues enjambées pendant des kilomètres. Tantôt inclinée, et cela devenait un parcours naturel captivant, jonché d’obstacles à contourner, de bosses à avaler. Au milieu de fantastiques et reposants paysages montagneux. C’était tout simplement chez lui.
A suivre...
Mais tout à fait!!! tout ceci est vrai.
Cependant, la recherche de son plaisir n’était pas de tout repos. Le petit garçon se mettait souvent dans des situations qu’il avait beaucoup de peine à assumer. Entre autre, rencontrer des gens qu’il ne connaissait pas. Une timidité maladive semait la pagaille dans son esprit.
Lorsque venait le moment de partir skier, il racontait à ses parents qu’il allait rejoindre des copains sur les pistes. Mais il était toujours seul. Il redoutait de prendre le remonte-pente. Il attendait loin, derrière la cabane, que les gens soient tous partis, c’était long, car il y avait sans cesse de nouveaux arrivants. Alors, il skiait trop peu à son goût, et souvent au crépuscule. Mais ainsi était sa passion. Il aimait tant cela, qu’il profitait des pistes jusqu’au moment où le monsieur avec sa curieuse luge rouge et sa veste orange descendait avec lui. Le contraste entre la carure imposante de cet homme de la nature et l’enfant était saisissant.
A suivre...
Pour le gamin, c’était déjà un grand-père, ce monsieur. Mais il en possédait toutes les qualités ; gentil, discret, il ne lui posait jamais de questions sur son étrange comportement. Il ne demandait jamais au garçon, pourquoi il attendait si longtemps avant de se décider à partir skier, espionnant chaque nouvel arrivant avec ses gros yeux effarouchés, caché derrière la cabane des bûcherons.
Quelque part, l’homme se retrouvait projeté dans son enfance, et il constatait avec un peu de mélancolie, des similitudes de comportement entre le petit d’homme et lui. Il se rappelait précisément, les difficultés de sa vie de rejeton, malgré le demi-siècle largement passé.
Pour remercier le monsieur de sa discrète compagnie, le petit garçon chaussait ses skis tous les jeudis après-midi à la fin de l’école. Et cela, quelque soit le temps qu’il faisait, par brouillard, par pluie ou dans la tempête, il partait toujours, pour faire la dernière descente, avec son ami, l’homme en orange et sa curieuse luge rouge.
Après la fermeture des pistes, ils remontaient encore une fois, passaient alors tous deux par des pistes parallèles et non officielles, traversant parfois de belles clairières où des chevreuils se laissaient surprendre. Une sorte d’école professionnelle du monde sauvage…
En réalité, il commencait très tôt, ses propres cours de skis, et en solitaire, pour savourer ces moments d’intense bonheur. Cela se passait très simplement, et de façon immuable, l’enfant préparait son plaisir dans un creshendo bien hordonné. Dès que les premiers flocons de neiges étaient tombés, et seulement après avoir terminé ses leçons, il faisait donc déjà nuit, le petit garçon sortait de sa maison.
Alors la suite, la voici:
Sur le seuil de la porte, il vérifiait que son bonnet de laine lui couvre bien les oreilles, que sa cordelette se trouvait dans sa poche droite, les moufles attachés à ses poignets il était prêt. A petits pas, il passait sous la fenêtre du couloir pour arriver à la porte de l’écurie. Là il prenait ses skis et ses bâtons. Il les observait au moins cinq minutes, comme pour s’assurer qu’ils étaient effectivement entre ses mains. Et alors seulement, il partait dans la petite forêt escarpée, derrière chez lui, grimpant à quatre pattes la pente raide et fraîchement tapissée de blanc, les skis au bout d’une ficelle, s’aidant avec ses bâtons en bambou aux rondelles de bois démesurées. Lorsque il ne voyait plus son chalet, un sourire éclairait son visage rougi par l’effort, dans le froid déjà piquant de fin novembre. Il était le plus heureux des enfants, il allait pouvoir faire une descente à skis avant tout le monde. Sans l’aide de personne.
Cet enfant était si impatient à l’idée de s’élancer bientôt avec ses skis parmis les conifères, qu’il sentait monter en lui la fièvre du plaisir, la fébrilité le gagnait peu à peu. Il perdait beaucoup de temps pour chausser ses prècieux objets dans la pénombre des mélèzes et des sapins.
En vérité, il possédait en tout et pour tout, qu’une vieille et lourde paire de skis de marque inconnue, que son père avait dû scier, pour l’adapter à la taille de son rejeton. Et les fixations à lanières de cuir, étaient bien dépassées par des nouveautés telles que les Kandhaars par exemple, véritable révolution technologique à l’époque. Voila sans doute, une des raisons de sa grande réserve, il avait un peu honte de son matériel. Mais malgré cela, ces deux morceaux de bois étaient son bien le plus cher. Ils étaient pareils au marteau et à l’enclume du forgeron, un prolongement direct de son esprit, de ses jambes. Il était le petit magicien anonyme de la montagne.
Ce soir-là, alors qu’il s’apprêtait à réaliser à nouveau sa descente nocturne, un gros nuage fatigué vint à stopper devant la lune, en s’allongeant interminablement. Il plongea tout le village dans une obscurité totale. Il avait vraiment l’air de vouloir s’installer là pour la nuit.
Non ! - se dit le petit garçon, -Pas maintenant ! J’ veux pas renoncer ! -
Une petite perle luisante naquit au coin de son oeil droit, et traversa lentement sa joue, pour disparaître, absorbée par la laine de son chandail à col roulé. Il hésita un instant, puis s’essuyant rageusement la joue, comme pour balayer ce témoin indésirable de sa peur, il s’élança. Au milieu de la forêt, dans la nuit épaisse, il recommenca une fois de plus, ce défi aux lois de l’espace et de l’équilibre. Ses petites jambes agiles, travaillant comme une suspension.
Là, je dis: A suivre...
Il se jouait des troncs apparaissant devant lui, aidé par ses grands yeux perçant le rideau de la nuit sans lune. Sautant par dessus des branches ou des grosses racines, il contourna, frôla de nombreux arbres. Mais le dernier, juste derrière le chalet, fut plus sournois que lui. On ne sort pas vainqueur à tous les coups…
Evaluant mal la distance, et malgré son agilité, il ne put éviter la collision. Dans un reflex, il ferma les yeux. Mais il entendit tout de même plusieurs craquements sinistres, secs, sans appels. Le cri de la matière blessée...
Il mit ses bras devant son visage pour se protéger. L’impact contre l’arbre fut si violent, que le petit garçon eu le souffle coupé. Son corps démantibulé s’envola, pour aller finir sa course presque sous la fenêtre de la cuisine. Terrible choc. Le temps qu’il reprenne ses esprits, sa mère accourait, affolée, alertée par un bruit sourd, malgré les doubles fenêtres fermées. Elle secoua son fils, puis, constatant qu’il n’avait rien à première vue, elle le serra contre sa poitrine. Sa peur passée, la maman s’agenouilla pour mieux voir le visage de son fils maculé de neige et baigné de larmes.
Alors là...Je suis vraiment heureux! ça stop pil poil au pire moment. Terrible hein?
Donc, à suivre évidemment...
Continue...
Ses skis, si vieux, étaient cassés, réduits en morceaux de bois juste bon pour allumer un feu. Ses affreux skis qu’il aimait tant. Ils étaient ses outils, lui permettant de faire presque n’importe quoi sur la neige, lui donnant des ailes pour voler, pour partir dans sa tête.
Il venait de détruire ce qu’il avait de plus précieux, ses outils de forgeron... Sa famille possédait bien peu de choses. Il était certain qu’il n’aurait plus de skis avant longtemps... Après l’école, il ne sortit plus, pas même le jeudi après-midi. Et ses devoirs, il les fit de moins en moins bien. Ses parents étaient inquiets, leur fils devenait triste et sombre.
Mince alors. A suivre...
La visite
Un jour, des mois plus tard, alors que l’hiver n’était plus qu’un lointain souvenir, que le printemps avait bien vécu, et que l’été débutait chaudement, annonçant les grandes vacances, quelqu’un frappa à la porte du chalet.
La maman alla ouvrir. Un vieux monsieur, à la peau tannée par le soleil, et des années de travail aux champs, se tenait devant elle, il avait un chapeau de feutre dans les mains, qu’il tordait et pétrissait, alors qu’il n’avait rien fait qui justifiait un pareil traitement.
oui, bonsoir monsieur, que désirez-vous ?
Je... Bonsoir madame, je voudrais simplement savoir... Je voudrais savoir.
Comment va votre fils...
Mais, veuillez m’excuser. Vous le connaissez ?
Oui...euh, c’est-à-dire. Je me présente : Je suis paysan, mais en hiver, je suis patrouilleur sur les pistes de la station, Le soir je ferme les pistes . Vous comprenez ?...
Et généralement... Souvent l’hiver, un petit garçon, votre fils je crois, venait avec moi pour la dernière descente... Pour la fermeture, vous voyez... Enfin...
Ce vieux monsieur, qui avait l’air si fort, était très maladroit pour s’exprimer, et se sentait bien ridicule devant cette mère qui habitait la même localité, et qu’il n’avait jamais croisée. Il ne venait que trop rarement au village. Il appréciait seulement ses bêtes et la montagne. Il voulu s’en aller, mais la dame le reteint. Elle trouva quelque chose de touchant, quelque chose entre ce vieil homme et son fils, peut-être pourrait-il ...
Monsieur, je suis désolée de ne pas comprendre, votre histoire, vous savez, mon fils parle très
peu, et depuis cet hiver...
Mais elle ne put achever sa phrase, une grosse boule obstruait sa gorge.
C’est moi qui suis maladroit madame. Je... J’aurai voulu passer il y a bien longtemps déjà, mais je suis paysan aussi, alors avec les bêtes, cela prend beaucoup de temps...
Ce que je voulais dire, c’est que depuis le dernier jour où il est venu skier avec moi, en janvier je crois, je ne l’ai plus revu.. Et, je me demandais s’il ne lui était arrivé quelque chose... Enfin... Voila.
La maman du petit garçon resta silencieuse.
Le monsieur se sentait tellement gêné, mais il put quand même terminer
Madame, je dois partir, mais avant, j’aurais voulu savoir.. Pour votre fils ?
Monsieur, c’est un peu compliqué... Je vis seule et puis...
Mais il ne voulait pas entendre, la vie privée des autres c’était pas pour lui.
Oui, il faut que je parte, à cause des bêtes... Mais dites à votre fils, dès qu’il ira mieux, qu’il passe me voir, cela me ferait vraiment plaisir... Et puis, enfin, j’habite la ferme qui est au départ de la piste rouge... Vous lui direz ?... Merci, excusez-moi pour le dérangement...
Le viel homme disparu rapidement. Dans sa chambre, le petit garçon s’était redressé dans son lit. Peut-être avait-il reconnu la voix du monsieur à la luge rouge. Ses yeux s’illuminèrent un instant, mais ce fut court.
Et passèrent les semaines, y compris les grandes vacances, sans que le petit garçon ne refasse surface, perdu dans une autre galaxie... Maintenant, il avait huit ans. Mais cela n’avait pas d’importance pour lui, le temps s’échappait de sa tête en lui faisant de l’ombre. L’automne, avec son cortège de feuilles mortes, ses décors sombres et humides, ses jours qui cèdent un peu de leur temps à la nuit envahissante, où le ciel gris traîne sa mélancolie jusque parterre, déversant sur les montagnes de grandes écharpes grises et sombres gorgées d’eau froide.
>Madame, je dois partir, mais avant, j’aurais voulu savoir.. Pour votre fils ?
>Monsieur, c’est un peu compliqué... Je vis seule et puis...
>Mais il ne voulait pas entendre, la vie privée des autres c’était pas pour lui.
Pourquoi il demande s'il veut pas entendre la réponse???
j'vais mal dormir maintenant avec ça!!
Pour la marmotte voici encore un bout de la petite histoire.
Ce soir-là, tombait le déluge, malgré cela, le petit garçon avait besoin de sortir. Alors il enfila un vieux manteau en toile cirée, des bottes en caoutchouc, et parti dans l’averse. Le temps pleurait, il aima cela. Il aima cette eau qui dégoulinait sur son visage tout rond et plus tout-à-fait fermé. Il y avait comme un gant de toilette dans sa tête...
Il se promena longtemps, se rinçant abondamment l’esprit. Quand la nuit fut tombée, il passa derrière son chalet, grimpa le talus jusqu’au premier sapin et s’arrêta. Par terre il y avait quelque chose sous la mousse et les aiguilles de mélèze, les débris de ses skis, la clé d’une blanche galaxie. Cela faisait dix mois déjà...
En contrebas, à la fenêtre de la cuisine, sa mère l’observait, anxieuse, mais elle ne vit pas tout. Elle ne vit pas les larmes jaillir des yeux de son fils, exprimant enfin quelque chose de violent et intense, qui aurait dû sortir depuis longtemps. Puis, soudain, ce fut derrière. Il commença à gravir le pente raide de ses souvenirs.
Lorsqu’il arriva au somment de la crête, il ne voyait plus les lumières de sa maison, comme autrefois. Alors il bifurqua à gauche, et se mit à courir sous la pluie, avec ses bottes en caoutchouc. Il courrait vite, sautant les cailloux, traversant les bosquets, tel un cabri. Il arriva à pleine vitesse, face à une clôture de fils de fer barbelés. Surpris par cette dernière, il ne pouvait éviter le contact, ses pieds glissant sur l’herbe détrempée.
Réunissant ses souvenirs d’un plaisir pas si lointain, il trouva l’énergie de sauter la clôture. Dans un formidable élan, il retrouva sa mobilité depuis quelque temps ignorée, et en prenant appuis avec ses mains, sur le fil hérissé de pointes agressives , il fit un périlleux par-dessus l’obstacle. Retomba sur le dos et se mit à glisser sur le manteau en toile cirée. Prenant rapidement de la vitesse, il se demandait comment il allait s’arrèter. Il n’eut pas longtemps à réflèchir, le champs fit soudain place à de la terre mouillée.
Le garçon stoppa sa course dans la boue, les pieds contre un abreuvoir métallique. Il était arrivé dans la cour d’une ferme, juste à côté de l’étable.
A suivre, et voilà...
aller je veux savoir la suite
c-r
L’enfant entendit des pas, il plongea derrière l’écurie. Mais quant même, il eu le courage de regarder qui arrivait. Un monsieur avec un grand manteau de pluie, et un chapeau en feutre s’approcha du bassin, se grattant la tête, il regarda parterre, scruta la nuit, puis après quelques instants, enfin il reparti en direction de la ferme. Mais, au lieu de retourner d’où il était venu, il contourna le chalet, et entra par une petite porte sous la galerie, alluma et referma derrière lui.
lorsqu’il entendit un bruit aigu et strident, un peu comme chez le dentiste, le petit garçon, timide devint curieux, il fallait qu’il sache. Alors sans doute, quelque chose se passa dans sa petite tête ronde. Une petite porte s’était ouverte, laissant passer un message : - Tu peux y aller ! -
Le petit garçon mouillé, avança assez prudemment, jusqu’à la vieille porte de bois, sous la galerie. Il y avait une fenêtre au milieu de cette porte, malheureusement, elle était couverte de buée ! C’était normal avec le temps qu’il faisait. Mais il devait savoir. Il ouvrit son manteau, puis retira le pull de son pantalon, une partie sèche si possible, pour essuyer le carreau. Le problème, c’est qu’il était trempe jusqu’au caleçon !
La buée était à l’intérieur. Déçu, il allait se retirer, quand à nouveau le bruit étrange retentit, plus aigu et plus plaintif encore. Il décida donc, que maintenant il voulait savoir, même eut-il fallu mourir pour cela. Il s’approcha si près de la porte, que sa respiration saccadée provoquait de la condensation sur le bois vermoulu. Il hésita longtemps, avant de poser délicatement, sa petite main humide sur le fer du loquet. Le métal était froid. Il pressa avec précaution, et malgré la vétusté de la serrure, aucun grincement ne se fit entendre. Il lâcha la poignée et la porte s’ouvrit lentement en un mouvement majestueux.
Ca en fait un bon bout hein?
Alors à suivre...
moi je dirais dynastar
c-r
Sur le dessus, et malgré le cintre, ils étaient plats en leur milieu. Cela délimitait l’emplacement pour les chaussures. Devant et derrière, courrait une nervure centrale, qui allait en s’évanouissant sur les bords. Le bois était si lisse, si doux au toucher, pareil à une étoffe dont on habille les rois. On pouvait voir le dessous, car ils étaient cambrés et ne touchaient la table qu’aux extrémités, ils avaient une forme vraiment inhabituelle. Le petit garçon avait beaucoup de peine à ne pas cligner des yeux. Des éclairs de lumière vive traversaient son regard. Même si il ne laissait rien paraître, cela comblait l’homme bouru.
Siouplaît msieur flat! La suiiiite viiiiite!
Nan! Nan! D'abord à suivre!
inscrit le 05/06/02
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