Je voudrais juste faire quelques observations ce débat :
- mon topic provenait d'une réponse concrète d'un bureau de guide pour faire un couloir engagé, qui m'a un peu envoyé sur les roses, sans même me poser des questions complémentaires. Grosso modo : c'est dangereux, passez votre chemin. Ce que je trouve un peu court quand même comme réponse (ex : le fameux Fred Bernard sur Chamonix m'avait testé il y a deux ans, pour me donner d'ailleurs un bilan calamiteux, ce qui m'a fait du bien!, super guide en passant que j'adorerai reprendre si je peux retourner à Chamonix, mais compliqué de Paris);
- Je ne partage pas trop la vision de Labuche et Nono, selon laquelle le guide ne peut t'emmener que dans des endroits où il y a une sécurité maximum. Il y a beaucoup d'endroit peut pentus où il existe un risque d'avalanche réel, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je sors la plupart du temps en hors piste avec un guide. Risque d'avalanche ou risque de décrochage, le résultat peut être le même;
- Carambole et Yannick : un guide a-t-il vraiment besoin de plusieurs années pour savoir s'il peut emmener ses clients sur tel ou tel spot? Une journée de test (approndie et en conditions forcées) ne pourrait-elle suffire versus connaissance par un guide local des conditions du spot. Je peux peut être comprendre qu'il faut effectivement pas mal de temps pour avoir une certaine confiance, mais je ne pense pas qu'un guide ait besoin de beaucoup de temps pour prendre conscience des compétences de ses clients. Evolution versus évaluation.
Je suis entièrement d'accord avec Lesarcsunderground (que j'ai peut être croisé d'ailleurs) : il y a probablement des guides "très bons, les bons, les moyens, les mauvais, les très mauvais". Je me rappelle à ce propos un guide (que nous avions booké au bureau des guides la veille) qui s'est pointé avec sa fille de 10 ans à tout casser... no comment!
Cela rejoins la question de la compétence des guides en matière de ski, qu'à posée Kaarnag et Yannick : alpinisme, goulotte, cascade... j'ai l'impression que de nombreux guides sont beaucoup plus chevronés sur ce type d'activité (pour le moins dangereuses par ailleurs, j'ai du moins l'impression) que sur le ski de pente raide.
- Tayo / Nono / Labuche : sur la question des plaintes, c'est une véritable question. Ya-t-il eu une évolution de la fonction de guide en raison de l'évolution de la jurisprudence? Plus largement, cela pose la question du rôle d'un guide et de ses limites, d'un point de vue éthique, mais aussi vis à vis de la loi : quelle est sa fonction? Quel est son rôle ? Je suppose qu'il a un devoir de conseil vis à vis de son client et de ses capacités. Ce devoir de conseil est-il devenu subordonné à une obligation de sécurité plus générale, une sorte d'obligation de sécurité de résultat (qui me semble incompatible avec la montagne et la notion de risque)?
Un ami m'a dit que si j'emmenais quelqu'un en hors piste, ma responsabilité pourrait être engagée du simple fait que j'avais plus d'expérience que lui, ce qui me semble pour le moins hallucinant, car je ne peux jamais exclure une faute de carre de sa part, qui peut toujours arriver, même pour un bon skieur.
Voili, voilou... sinon, je pense partir ce week end avec un ami faire quelques runs dans la poudreuse / couloirs (mais ça s'annonce difficile) ce week end. Any idea
?
inscrit le 19/09/07
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