carambole (13 avr 2009) disait:
... à partir d'un certain niveau l'erreur est quasi interdite. En fait souvent le skieur "engage" beaucoup sans vraiment s'en rendre compte...
Quand on fait les comptes il y a aussi un taux de pertes assez important chez les guides dont plusieurs se tuent chaque année (pas souvent en faisant de la pente raide mais quand même). un exemple "célèbre" est doug comb qui s'est tué à la grave dans un couloir raide mais loin d'être extrême. Toujours dans les cosmiques il n'y a pas très longtemps (2-3 ans ?) un guide s'est tué aussi.
...c vrai …d’autant plus pour Doug Coombs (deux fois le champion du monde de ski extrême), qui était guide ...et s'est tué en tentant de voir ou avait chuté Chad, son pote aspirant guide, mort aussi dans cette tragique virée. Le risque de glissade/chute était très présent dans ce parcours, pas loin d'être extrême (couloir Polichinelle, 40 à 45° très engagé, rappel obligatoire parfois, glace).
carambole (13 avr 2009) disait:
Ensuite il y a un problème de confiance réciproque et de responsabilité. Prendre un guide pour faire du hors piste n'est déjà pas une assurance tout risque pour le danger d'avalanche alors que ça dépend essentiellement de l'analyse du guide.
confiance --> oui.
l'assurance tous risques n'existe pas, c'est un leurre
quelque soit le danger.
le risque de déclenchement d'avalanche ne peut être complètement analysé par le guide
...ce n'est pas un devin ni un médium !
il ne peut aucunement garantir qu'il n'y aura pas d'avalanche
...d'ailleurs il ne peut rien garantir …sauf peut être qu’il va tout mettre en œuvre pour sécuriser l’itinéraire.
il n'est pas dieu ni responsable des évènements en montagne
...mais il peut "expliquer" que d'après son analyse, sa connaissance, son expérience, les données météo & nivo ainsi les renseignements collectés auprès de ses collègues, l'itinéraire semble présenter un risque faible, moyen ou élevé par rapport au risque d'avalanche, de chute de séracs, chute en crevasse, ...
un guide a une obligation de moyen et pas de résultat.
carambole (13 avr 2009) disait:
Dans le raide c'est encore pire; sauf à faire toute la descente encordé c'est du solo et le guide sert à déterminer si les conditions sont correctes ou pas, éventuellement à tester lesdites conditions en passant en premier, à décider de l'itinéraire, à tirer des rappels etc etc. Mais pour la descente en elle même il ne peut quasiment plus rien pour son client une fois qu'il a décidé que c'était OK et que le client commence sa descente.
Je pensais un peu comme toi
…puis je me suis souvenu … j’ai descendu du raide avec un guide …il se met en aval de toi …plus la pente est forte et plus il se rapproche de toi (car en cas de chute, il pourra te retenir plus facilement)…se met dans une position pour s’accrocher durement à la paroi …te décris ce qu’il y a sous toi et se tiens prêt à te retenir ou « recueillir » si tu tombes …alors je n’ai pas simulé de chute pour tester sa retenue …mais cela prouve qu’il peut intervenir pour bloquer ta chute …intervention non garantie …bien sur (- ;
mais sur le fond, t’as quand même raison, il ne peut assurer réellement ta sécurité …il tentes avant tout de réduire les risques.
Sinon sur le Pas de chèvre, dans un goulet gelé avec rochers, un guide m’avait proposé de mettre une corde sur la paroi, pour m’y raccrocher en cas de chute …j’avais refusé …mais ça peut être une sécurité supplémentaire pour réduire le risque de s’écraser sur un rocher à bonne vitesse.
carambole (13 avr 2009) disait:
Ca suppose donc d'une part qu'il connaisse bien le niveau et les capacités de son client pour apprécier ce qui est raisonnablement possible et d'autre part que le client ait confiance dans le guide pour s'engager sereinement condition indispensable pour qu'une descente se passe bien.
Tout ça pour dire que des guides qui font du vrai raide il n'y en a pas beaucoup et qu'un guide sérieux n'amènera pas un client qu'il ne connaît pas faire directement un itinéraire sérieux. Si il y a quelques skieurs qui sous-estiment leur niveau il y en a beaucoup qui le surestiment : avoir fait un couloir de 300 m dans de bonnes conditions à plus de 45° ne veut pas dire que l'on sera capable de passer sereinement du moins de 45 béton sur 800 mètres.
D’une manière générale oui mais un guide peut t’apprécier d’après ce que tu lui dis (sans mentir) …de même il peut faire confiance à un rider x qu’il connaît bien, et cette confiance peut se reporter sur d’autres riders y & z inconnus de lui mais « cautionnés » par le rider x.
C’est ce qui m’est arrivé cette année. Inconnu du guide, j’étais « cautionné » sur mon niveau par un pote (rider x) comme 2 autres potes (donc le guide ne connaissait qu’un seul rider sur le groupe) et il a donc emmené 3 riders inconnus le matin dans Chir*** et l’AM dans la Voute …mais peut être ne classes-tu pas ces iti en raide…
…donc il faudrait définir ce qu’est le raide ?
pour moi, c’est un parcours exposé avec un déniv moyen de 40° (à partir de 50°, je le classe en « extrême »
.
Je prendrai cet élément emprunté dans le topos guide Haute Romanche de 1992 de Bruno Soleymieux (guide à la Grave). cela concerne la description du passage glacier de la Girose - col du lac : ..."si vous poursuivez sur le glacier (ce qui est tentant) vous aboutiriez sur la descente de l'Orcière : SE / Skieur Extrême : une impasse" …plus de nos jours mais je le mets en raide du fait des difficultés, de l’exposition aux rochers, barres et cascades, risque de chute car bcp de glace, dénivelé moyen entre 35° & 40° avec des pointes proches de 45°, risque d’avalanche marqué, traversée du glacier pour atteindre le haut du couloir, couloir de 1000 m de déniv et rappel souvent obligatoire (3 parcours possibles en fait: 1. sans 2. avec un rappel & 3. avec 2 rappels) ...nombreux morts & vraiment beaucoup d'hélitreuillage dans cet iti depuis 2 ans
…bref niveau Compétition.
Pour info :
Caractéristiques des itinéraires :
Classe 1 : Niveau Extrême, correspond à des itinéraires très engagés dont on sait qu'ils ont été fait au moins une fois de mémoire humaine. Ils sont extrêmement dangereux soit par leur inclinaison +50°, leurs conditions de neige, la pose de rappel nécessaire, leur exposition (chute de séracs, crevasses, rimaye importante, rochers en cas de dévissage), ou toutes ces conditions à la fois.
Classe 2 : Niveau Compétition, correspond à des itinéraires engagés destinés à des pratiquants de pente et de couloir, les inclinaisons sont supérieures à 40° et l'exposition en cas de chute est importante : LA CHUTE Y EST SOUVENT MORTELLE.
Classe 3 : Niveau Expert, s'adresse à de très bons riders habitués des hors pistes, capables de descendre en station les pistes noires les plus pentues dans les conditions les plus pourries. Ils s'initient au couloir et à la pente raide. Les itinéraires décrits sont moyennement exposés mais présentent des risques certains.
Classe 4 : Niveau Confirmé, s'adresse à de bons glisseurs, désireux de quitter les pistes noires qu'ils maîtrisent. Risque essentiellement d'avalanche ou de chute en relation avec un trou, rochers, ...
carambole (13 avr 2009) disait:
Regarde les programmes des stages "pentes raides" et tu verras que c'est au moins au début du petit niveau.
Normal, sur ce type de stage, au début le guide veut vraiment évaluer le niveau physique, technique et mental du client …donc le stage débute pépère …mais pas petit niveau quand même !
nono31 (14 avr 2009) disait:
tayo (13 avr 2009) disait:
...Il y a aussi le monde qui évolue ou maintenant les gens portent plainte comme ils changent de chemise...
rien que pour cette raison quelque soit le niveau du groupe que j'ai qd les conditions sont bonnes je ne fais que des hors piste "sécurisé" où je sais qu'il n'y a aucun risque !!
hp sécurisé oui mais un lieu ou il n'y a aucun risque n’existe pas sur la terre, sur la mer, dans le ciel, …& dans l’espace, d’après nos connaissances actuelles.
labuche1 (14 avr 2009) disait:
si tu veut faire des trucs engagés
un guide est obligé de te jauger avant
donc prend régulièrement le même guide et ça ira
parce que y’a les gens qui pensent savoir skier et des gens qui savent skier
…
je pense que la responsabilité d'un client en haute montagne c'est pas rien!!!
un guide peut te jauger d’après ce que tu dis ainsi que les dires de tes potes…
l'assurance tous risques n'existe pas, c'est un leurre
quelque soit le danger.
le risque de déclenchement d'avalanche ne peut être complètement analysé par le guide … ce qui est valable pour n’importe quel risque !
...ce n'est pas un devin ni un médium !
il ne peut aucunement garantir qu'il n'y aura pas de risques
...d'ailleurs il ne peut rien garantir …sauf peut être qu’il va tout mettre en œuvre pour sécuriser l’itinéraire….
il n'est pas dieu …un guide a une obligation de moyen et pas de résultat
sa responsabilité n’est pas illimitée …si son client se tue, il ne va pas en prison sauf faute grave et prouvée de sa part.
« donc prend régulièrement le même guide et ça ira »
bon conseil de prendre le même guide, car il te connais bien donc sera mieux à même d’anticiper ton comportement et de te proposer des parcours adaptés à ton niveau
…mais le « ça ira » est illusoire …le fait que tu sois un peu plus en sécurité grace à un guide qui te connaît bien …n’empèche pas les accidents …ça en réduit juste le risque sur le plan de sa probabilité d’occurrence et celui de la gravité des conséquences d’un accident …mais cela n’annihile le risque …et encore moins le danger !
beaucoup confondent (& les journaleux en 1er) risques et dangers !
on ne peut pas agir sur les dangers mais uniquement sur les risques.
labuche1 (14 avr 2009) disait:
ben si tu demandes a un guide de t'amener dans les pans
c'est typiquement un endroit ou ils t'emmèneront jamais !!!!
car le but d'un guide c'est de pouvoir assurer la sécurité de son client
-> faux, vu plusieurs fois depuis 3 ans, notamment pour Sam, un bon pote monoskieur qui l’a fait en 2008 …du coup, le guide s’est fait aidé par un autre rider pour mieux assurer le passage de Sam dans la traversée... en monoski.
labuche1 (14 avr 2009) disait:
et la dans la traversée si tu te la colle ben lui il te regarde car il peut rien faire
-> faux, il peut sécuriser le passage : aplatir certaines zones, les élargir, gratter la glace pour la rendre moins glissante, modifier le trajet ou en créer un autre, poser une main courante, poser une corde de retenue, te donner des consignes très précises de progression & se mettre en aval de toi, t’encorder, … (hé hé …la formation guide, c pas rien !)
LesArcsUnderground (14 avr 2009) disait:
Je rajouterai que la qualité des guides, comme bcp de choses dans la vie finalement, suit une distribution qui doit être "normale".....y'a les très bons, les bons, les moyens, les mauvais, les très mauvais......et ça prend du temps de trouver le meilleur ou de la chance ou les bonnes connections,.....
Pourquoi prendre le meilleur ? déjà que pour le trouver …bon courage !
Un guide consciencieux qui fait correctement son taf, c déjà très bien.
…& pourquoi pas un aspirant guide ?
LesArcsUnderground (14 avr 2009) disait:
Et puis au delà de la technicité du guidos, être sur la même longueur d'onde que lui est important il me semble. Même vision de la montagne, même tolérance au risque, etc.
faire confiance à un guide, c’est aussi accepter qu’il n’ait pas la même vision que toi.
A priori, du fait de son métier, le guide a une plus grande tolérance que son client au risque car il y est confronté quotidiennement.
Et puis on apprend à vraiment connaître un guide quand on le voit travailler …rarement avant de partir avec lui.
LesArcsUnderground (14 avr 2009) disait:
Dans un autre registre, il me semble indispensable que le guide soit un pédagogue et pas seulement là pour te balader....même si c'est ce que la majorité des clients en station leur demande. C'est dommage.
Et puis tous n'ont pas une approche sécuritaire je trouve....certains sont même limites.
le guide est là aussi pour t’apprendre à analyser les conditions, te perfectionner pour te rendre autonome ou plus autonome …ce qui te permettra d’être à même de pouvoir refaire le parcours sans guide.
Après le guide est là pour répondre aux attentes du client …si ce dernier ne l’interroge pas …le guide ne va pas lui imposer des infos pour le rendre autonome malgré lui…
Certains guides …comme certains de leurs clients, sont des casses-cou
Yannick (14 avr 2009) disait:
Si tu veux aller faire de la pente raide et des trucs engagés, tu dois avoir un guide depuis plusieurs années, avoir fait des choses "plus cool" avec lui (ton CV il s'en tape, tout dépend des conditions...).
C'est une relation de confiance, il doit te connaître avant de t'emmener là ou la chute est fatale, connaître tes point forts, des faiblesses, tes craintes...
Conseillé mais pas obligatoire …il peut apprendre à te connaître tout simplement via une discussion ciblée sur ce que tu as déjà fais sur ce domaine, sur un autre (donc sur ton expérience), sur tes connaissances, tes 1ères descentes avec lui, …mais de là à « connaître tes point forts, des faiblesses, tes craintes... » …avant de partir …ça me semble beaucoup.
Il aura mieux fait de t’emmener sur des parcours « progressifs » : couloirs du ***, Tr***, … si t’es fluide & à l’aise, le raide est au programme.
C vrai que les conditions seront un élément souvent plus important que ton niveau car elles dictent le niveau d’engagement et de faisabilité de l’itinéraire.
Yannick (14 avr 2009) disait:
De toute façon la demande est faible, les personnes qui ont le niveau pour faire ce type de descentes sont souvent alpinistes et AUTONOMES...
assez vrai
Yannick (14 avr 2009) disait:
A ma modeste position (je ne suis pas guide), j'ai parfois du mal à partir dans du raide avec des "débutants" (skieurs expérimentés mais qui veulent se faire une expérience engagée)... C'est super flippant de skier avec d'autres, et de se sentir "responsable" en les regardant tourner dans du 50°...
partir dans du raide avec des riders qui ne connaissent pas …c prendre un sacré risque !
du 50°, c le niveau au dessus du raide : extrême
seul un guide ou un moniteur peut se permettre de prendre ce genre de risque …car la chute en raide ou extrême est souvent mortelle.
Perso, je refuse net ou alors juste un iti avec 40° sur 200 m max mais surtout
non exposé
…en précisant bien que je ne suis pas guide/moniteur ni pro ni expert ni alpiniste …juste un rider correct qui l’a déjà fais …que les chutes sont mortelles, les sauts de barre interdits …et que je n’irai pas le chercher à pétaouchnok pour le récupérer ni mettre ma vie en danger pour lui sauver la peau …par contre j’alerterai et j’orienterai les secours, je baliserai l’aire d’accident, je tenterai de le retrouver rapidement sous une avalanche et faire les 1ers gestes du secourisme
…qu’il ne compte pas sur moi pour le reste (basta !)
s’il veut faire un tour gratos en hélico, ce sera sans moi.
…que s’il veut s’initier » au raide …qu’il prenne un guide, se fasse un stage spécifique ou aille sur des pistes de plus de 40° comme à Val d’Isère.
Voilà je lui dis ça pour le mettre en garde …dans la réalité, bien sur que je tenterai d’aider toute personne en difficulté …mais je veux que ce rider assume sa responsabilité en ne comptant que sur lui.
Déjà que des clients n’écoutent pas le guide, alors tu penses …un pote !
Bien sur au début, ils te disent : « sur, je t’écouterai et ferai tout ce que tu demandes » …mais en situation, ils n’écoutent souvent qu’eux …sauf s’ils flippent.
…ça m’est arrivé avec un petit groupe qui était sage au début …pour ne plus m’écouter ensuite …pourtant je leur avais expliqué pourquoi je préconisais tel iti plutôt que tel autre …et avec des arguments de bon sens type : reste en altitude, tu as une meilleur vision et tes possibilités de parcours sont plus nombreuses donc tu te réserves des choix plus aisés dans ta ligne, n’hésites pas à faire une latérale pour mieux voir et mieux préparer ta descente …mais tu parles ! ils n’en ont fait qu’à leur tête et j’ai du les attendre car, ne m’ayant pas écouté ils ont du désescalader une falaise de 12 m en chaussures de ski pour me rejoindre …heureusement en terrain peu exposé ! …compte sur moi pour les emmener sur glacier ceux là !!!
B@rron (15 avr 2009) disait:
Je voudrais juste faire quelques observations sur ce débat :
- mon topic provenait d'une réponse concrète d'un bureau de guide pour faire un couloir engagé, qui m'a un peu envoyé sur les roses, sans même me poser des questions complémentaires. Grosso modo : c'est dangereux, passez votre chemin. Ce que je trouve un peu court quand même comme réponse
court mais c la consigne à ne pas proposer des hp engagés à des inconnus !
après, je suis sur que tu vas sur place, en discute avec eux, …et la réponse sera différente.
B@rron (15 avr 2009) disait:
- Je ne partage pas trop la vision de Labuche et Nono, selon laquelle le guide ne peut t'emmener que dans des endroits où il y a une sécurité maximum. Il y a beaucoup d'endroit peu pentus où il existe un risque d'avalanche réel, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je sors la plupart du temps en hors piste avec un guide. Risque d'avalanche ou risque de décrochage, le résultat peut être le même;
décrochage …c pour un aéronef …ici, c dévissage.
Assez d’accord avec toi, le guide me sert essentiellement à découvrir et à me rendre autonome sur des parcours engagés voir exposés …sur le reste, mon propre guide, c’est moi …mais je n’emmène personne sur du raide car c une discipline à part, dangereuse, qui implique une prise de décision consciencieuse à celui qui s’y engage, une bonne connaissance de lui même, pas ou très peu de défaillance matérielle …et qui s’apprend.
La pente ne fait qu’accentuer le risque d’avalanche mais ce risque est bien présent sur faible dénivelé.
Je répète …un guide n’est pas une garantie ! mais est un excellent atout pour l’apprentissage du freeride et l’initiation à évoluer en zone glacière et en pente raide.
B@rron (15 avr 2009) disait:
- Carambole et Yannick : un guide a-t-il vraiment besoin de plusieurs années pour savoir s'il peut emmener ses clients sur tel ou tel spot? Une journée de test (approfondie et en conditions forcées) ne pourrait-elle suffire versus connaissance par un guide local des conditions du spot. Je peux peut être comprendre qu'il faut effectivement pas mal de temps pour avoir une certaine confiance, mais je ne pense pas qu'un guide ait besoin de beaucoup de temps pour prendre conscience des compétences de ses clients. Evolution versus évaluation.
Je suis entièrement d'accord avec Lesarcsunderground : il y a probablement des guides "très bons, les bons, les moyens, les mauvais, les très mauvais". Je me rappelle à ce propos un guide (que nous avions booké au bureau des guides la veille) qui s'est pointé avec sa fille de 10 ans à tout casser... no comment!
Assez d’accord
…sauf pour les très mauvais : soit ils sont morts soit ils sont en prison !
déjà que des bons ont du mal à rester en vie face à certaines situations …alors les très mauvais ne font pas long feu.
B@rron (15 avr 2009) disait:
- Tayo / Nono / Labuche : sur la question des plaintes, c'est une véritable question. Ya-t-il eu une évolution de la fonction de guide en raison de l'évolution de la jurisprudence? Plus largement, cela pose la question du rôle d'un guide et de ses limites, d'un point de vue éthique, mais aussi vis à vis de la loi : quelle est sa fonction? Quel est son rôle ? Je suppose qu'il a un devoir de conseil vis à vis de son client et de ses capacités. Ce devoir de conseil est-il devenu subordonné à une obligation de sécurité plus générale, une sorte d'obligation de sécurité de résultat (qui me semble incompatible avec la montagne et la notion de risque)?
il faudrait interroger un guide la dessus …ou mieux un instructeur.
Le guide …et bien c’est guider le client en terrain montagneux (donc hostile) et d’assurer une obligation de moyens en terme de sécurité. Je ne vois pas pourquoi on évoque une obligation de résultat puisqu’elle est impossible à assurer puisqu’on n’a pas la maîtrise des conditions en montagne.
Devoir d’information, de conseil, d’aide, de secours …notamment.
B@rron (15 avr 2009) disait:
Un ami m'a dit que si j'emmenais quelqu'un en hors piste, ma responsabilité pourrait être engagée du simple fait que j'avais plus d'expérience que lui, ce qui me semble pour le moins hallucinant, car je ne peux jamais exclure une faute de carre de sa part, qui peut toujours arriver, même pour un bon skieur.
si tu l’emmènes, tu es responsable de lui …mais tu peux lui faire signer une décharge …ou ne pas l’emmener ! A toi de savoir quels risques tu es prêt à prendre et à assumer.
Heureusement, même en raide, il y a des erreurs qui n’impliquent pas un accident grave …mais ‘faut éviter.
De même si tu expliques comment accéder à un ride engagé à un inconnu croisé dans une remontée et qu’il se cartonne …tu peux être jugé responsable car il est montré que tu l’as incité à rider là bas en lui donnant les « clés » pour accéder à ce parcours.
De même et sur un autre registre, tu prêtes ta tronçonneuse à ton voisin, et il se blesse
…il se retourne contre toi et tu es condamné pour lui avoir laissé un outil dangereux entre les mains sans t’assurer que cela n’était pas dans des conditions optimales de sécurité, notamment par ta présence constante auprès de lui pendant son travail de découpe.
B@rron (16 avr 2009) disait:
J'ai tendance à pense qu'un guide est avant tout là pour" guider", c'est à dire aller là où un client ne se sent pas capable d'aller seul, en l'accompagnant, en estimant quelles sont ses limites et en lui imposant une zone de marge vis à vis de celles-ci. J'ai l'impression qu'il y souvent confusion entre zone de marge et zone de sécurité, car justement, il n'y a pas de risque zéro en montagne, surtout dès lors que la pente atteint un certain degré.
Ok …mais je répète : le risque 0 n’existe pas quel que soit la pente, dont le dénivelé important constitue un facteur aggravant.
B@rron (16 avr 2009) disait:
Sur les questions posées sur la description des conditions d'un parcours expo par un guide, j'avais simplement discuté un peu avec lui quelques jours avant dans les bennes. En le rencontrant ensuite au bureau des guides, il m'a très gentiment renseigné tout en me disant qu'aucun guide n'était dispo, ce qui est déjà hyper sympa. Après, c'est à moi de savoir si j'ai le niveau ou pas...
Si y’a pas de dispo …c que c’est vrai ou que les seuls à être dispo ne font pas ce genre de parcours… après le guide ne t’a pas forcément senti apte et t’as opposé ce motif pour éviter de te dire la vérité… qui dans certains cas aurait pu t’inciter à le faire sans guide pour prouver que tu en étais capable.
B@rron (16 avr 2009) disait:
Pour le bureau des guides d'un autre spot, j'ai envoyé simplement un email pour un premier contact, en disant qu'il n'y avait aucun problème à ce que je sois testé avant. On m'a répondu qu'aucun guide ne voulait me prendre, et hop, circulez y a rien à voir Un peu décevant quand même.
Moi, ce que j'aurai bien aimé, c'est d'avoir quelqu'un qui me réponde : téléphonez à tel ou tel guide, et vous voyez directement avec lui. Après le feeling passe ou pas, complété par un test pour savoir si le client est un un gros flambi ou pas, et décision en fonction des conditions météo (tout le monde sera d'accord pour dire que niveau requis n'est quand même pas le même avec une neige douce ou du carrelage). Un peu plus d'ouverture, d'"aware" comme dirait notre ami VanDamme, guide de l'extrême
!
savoir qui se trouve derrière un email est délicat. La prudence a sans doute dicté la réponse succincte qui t’a été faite …il est facile de trouver les coordonnées directes d’un guide et de le contacter pour lui en parler (aller à la source). C’est souvent plus opportun. Après, au moment ou tu les a contacté, les conditions étaient peut être exécrables pour le réaliser.
B@rron (17 avr 2009) disait:
Sinon, tout ce que j'en retire de cette discussion sur les guides et la pente raide, c'est :
1) Peu de guides font de la pente raide ;
2) Inutile de s'adresser à un bureau de guide de but en blanc pour les parcours expo, si ce n'est pour avoir un conseil sur les conditions de parcours, ce qui n'est déjà pas si mal ;
3) Le seul moyen de faire de la pente raide, sauf pour un local qui est né dedans, consiste à arriver à connaître les rares guides qui en font, ce qui suppose de la motivation.
4) L'autre moyen, celui donc que j'avais fait à la Grave pour le pan de rideau, faute de mieux, est d'y aller sans guide, en se renseignant si possible auparavant auprès du bureau des guides. Après tout, la montagne est peut être le seul espace de liberté qui nous reste (avec la mer), et la liberté c'est aussi, et avant tout, être capable de juger seul de ses capacités...
1) oui
2) non, il est toujours bon de passer les voir …pas que pour les infos sur le parcours mais pour leur demander un guide (un non il y a 2 semaines peut être un oui demain), et puis on peut leur signaler que l’on va faire ce parcours de telle heure à telle heure.
3) On peut faire du raide avec des potes aguerris, des moniteurs (souvent plus compétents en terme de glisse mais moins en terme de connaissance & sécurité en montagne que les guides). Et puis on peut commencer le raide non exposé sur des pistes (il y en a) ou sur des hp qui « pardonnent ».
4) Le Pan n’est pas à conseiller sans guide la 1ère fois …il y a des guides qui y emmènent des clients. Après c bien sur faisable …suivant les conditions.
B@rron (17 avr 2009) disait:
J'en déduis donc que les bureaux de guides ne donnent pas spontanément les coordonnées des guides (rattachés ou non à leur bureau) qui peuvent t'initier / t'emmener dans la pente raide (car il y en a!). D'où ma question : ont-ils reçus des instructions pour ne pas donner les coordonnées de guides qui font des sorties expo ? Les bureaux de guides ne sont-ils donc que des sortes de lobbying, soumis à la loi de la majorité, qui aboutissent à censurer les quelques rares guides qui font du ski expo et qui se démarquent du rang? Où les quelques rares guides qui font de l'expo ont-ils donné des instructions pour que leurs coordonnées ne soient pas données à n'importe qui, pour privilégier les contacts établis sur le long terme?
là je ne te suis pas trop …quasiment tous les bureaux des guides fournissent les coordonnées des guides …on les trouve même sur le net …ou sur les pages jaunes …notamment ceux de
La Grave ou on te donne quasiment tout : email, téléphone port & parfois fixe + leur propre site Internet !
alors que pour certains comme celui de
Chamonix , tu n’as que leur email,
Voir …mais cela te permet quand même un contact direct.
zoom (20 avr 2009) disait:
Pour répondre au sujet de départ, je confirme qu'il existe plein de guides qui proposent des stages pente raide, voire même très raide.
Simplement, la démarche pour les trouver est juste un peu compliquée que de téléphoner à un gros bureau des guides, pas forcément réputés pour être les plus aimables, surtout en pleine saison quand le client abonde...
Il faut connaître peut être un peu le "milieu", lire les infos, les CR, traîner sur les forums et y demander des infos pour apprendre les noms de ces demi dieux de la montagne
, voire regarder les programmes des clubs, des guides indépendants... Et puis, les contacter, s'essayer un week end sur des pentes plus modestes, discuter avec eux de futurs itinéraires. Pas mal de "stars" de la pente raide sont ou seront guides, et seront contents d'emmener un client qu'ils ont jugé au niveau faire un truc bien corsé !
Simplement, on ne "réserve" pas un couloir "extrême" sur internet comme on booke une sortie héliski par exemple (huile sur le feu qui couve...
)
oui c vrai
sauf pour la démarche puisqu’ils sont facilement trouvables.
Pas besoin de demi dieux ! …ou alors pour les demi riders (- ;
Eviter la pleine saison si possible pour avoir un bureau des guides & des guides plus disposés à répondre ou à te proposer quelque chose.
« connaître peut être un peu le "milieu", lire les infos, les CR, traîner sur les forums … »
-> très bien ça !
et bien sur faire des stages pour progresser & cumuler un max de virées avec des guides (quand ils te connaissent et qu’ils sont satisfaits de ton comportement en montagne, ils te proposent de combler une équipe pour tel parcours et souvent te font des prix).
le moins cher et l’un des plus anciens stages de pente raide est celui de l’UCPA d’Argentière (un moment ils avaient même créée 2 stages freeride, le hors piste avec initiation & le freeride engagé avec pente raide) ou tu es avec un guide 4h/jour durant une semaine pour un prix restreint quand on sait 1/ le coût à la 1/2 journée d’un guide et 2/ que tout est inclus : repas, logement, forfait…
le seul pb sur ce type de stage …c’est que certains le font pour la flambe ou pour rider tranquille …alors ils ne sont pas vraiment motiver pour engager …et ils ne sont pas au point pour du raide techniquement mais aussi au niveau du réglage de l’équipement (en raide, les fix sont biens réglées …sinon on n’y va pas car on ne déchausse jamais sur du raide …ou alors c pour faire chier le guide mais là ça me dépasse).
...sinon une fois aux Grands, j'ai pu discuter avec un guide ...qui était tombé 15 m dans une crevasse ...avec ses clients qui ne savaient pas quoi faire et qui attendaient un peu affolé devant la crevasse ...donc en zone glacière tres tres pourrie ...et tres connue dans la Vallée pour cela !
donc les clients font les cons, et certains guides aussi !
perso j'adore le raide mais je me limite en général à la fin de saison pour le réaliser et le faire dans des conditions optimales ...car le but est de se faire plaisir avant tout.
inscrit le 04/06/07
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