ak (22 sept. 2016) disait:
ThomasDGS (22 sept. 2016) disait:
combien d'entre nous font du "freeride" sans sac par exemple, tout en ayant conscience qu'en avoir un ce serait super top, mais qui ne peuvent juste pas se permettre d'en acheter un ?
je pense que plein de monde à les moyens de s'en acheter un, mais plein de monde met ses priorités ailleurs.. (2eme ou 3eme paires de ski, textile plus cher que du decath, remontées mécaniques plutôt que rando, etc etc etc) la vie c'est des choix... mettre 400 euros dans un airbag c'est un choix... sortir des pistes sans, en est un aussi...
Désolé Thomas, je suis assez d'accord avec ak pour ce coup...
Si c'était si facile de produire un sac airbag à bas prix il y aurait déjà eu un concurrent qui serait venu casser le marché. ABS descend pas mal ses prix cette année d'ailleurs (grosso modo pour le prix d'une base avant maintenant on a un sac complet, base+bouteille+volume). D'autres marques s'alignent, d'autres préfèrent monter en gamme en offrant des trucs en plus (Arc'teryx... ouille le prix).
Dans le même temps de nouvelles normes encore plus contraignantes arrivent bientôt, ça demande quand même pas mal de R&D, pour un produit sécu et durable. Et d'occaz' dans les 300-500 ça se trouve facile, et comme justement c'est un produit sécurisé et surveillé ça ne pose pas de problème à acheter d'occasion (avec facture et bons de révisions). Bref il y a moyen de s'équiper pour le prix d'une bonne caméra embarquée ou d'un DVA haut de gamme ou d'une paire en promo...
C'est le même débat à propos de ceux qui skient sans DVA en dehors des pistes mais qui ont une GoPro, à un moment, il faut choisir ses priorités
Dommage qu'il faille souvent une grosse frayeur à la plupart d'entre nous pour revoir l'ordre de ces dernières...
Quand aux propos d'Enak, pour le coup je ne le suis pas complètement : déjà les proriders qui se plaignent du prix du matos, bon, c'est un peu cracher dans la soupe, mais ensuite, et surtout pour moi, le ski reste un loisir, et de luxe, les fabricants ne sont pas des associations reconnues d'utilité publique (pas comme l'ANENA), donc si on commence à s'orienter dans une pratique hors-piste bah on essaie de faire les choses bien :
- On se renseigne, on se forme, on s'informe déjà, on renonce s'il le faut, comme la plupart d'entre nous le faisait déjà avant et depuis longtemps,
- Et si on pense que ça vaut le coup, mais là c'est personnel, on revoit ses priorités et on met en tête de liste un sac airbag pour l'hiver suivant plutôt qu'une nouvelle paire de skis...
Alors qu'est-ce qui oriente ce genre de décision ? Beaucoup de choses... Evidemment son budget d'abord, mais ce n'est qu'une donnée de l'équation. La plus importante pour moi est la conscience du danger. Tant qu'on en a pas vraiment conscience, la motivation pour effectuer les actions chiantes qu'on devrait faire avant/pendant la pratique du HP (formations, achat, entretien et révision du matos, entrainements réguliers, mise en place de tout ça en pratique, tout ce qu'on ne voit pas dans les vidéos, les films, les photos, etc.) n'est pas assez forte. Il faut souvent un déclic, qui peut parfois être fatal hélas. Ensuite il y a sa pratique évidemment, même si je suis le premier à dire que le risque zéro n'existe pas et qu'il faut porter son DVA tout le temps quoiqu'on fasse, il y a des gens qui prennent moins de risques que les autres en dehors des pistes. Tous ceux qui prennent le moins de risque, ne s'écartent pas trop, restent dans les HP de proximité régulièrement tracés et toujours sécurisés, etc. Quelqu'un qui va systématiquement à la recherche de la première trace, qui se tape des traversées sous les Gazex pour ouvrir des pentes, lui je pense qu'il en aura plus besoin !
Bref à la fin de cette réflexion, on pèse dans la balance la prise de risque que l'on a l'hiver par rapport au coût financier et organisationnel de toutes ces choses (pas que l'achat de matos, je parle évidemment des formations et entrainements et blahblahblah) et chacun tire ses conclusions !
D'ailleurs à ce sujet mon avis va peut-être en prendre certains à rebrousse-poil : je pense que c'est bien d'avoir ces réflexions et ces décisions avant de s'engager en hors-piste et que le prix les permette, au final, je ne trouve pas ça si mal. Un sac airbag de chez Decath à 300€ ? Eh bien encore plus de monde va croire qu'il peut s'élancer à la conquête du HP, et probablement, comme pour les DVA, sans les connaissances, les formations et les entrainements qui vont avec. Et à ce moment là, les stats de survie risquent de changer... Un mal pour un bien, ce n'est peut-être pas si mal que ce genre d'équipement ne soit pas accessible si facilement mais demande investissement (financier comme temporel dans la réflexion).
Bon si on résume : les airbags fonctionnent en pratique (dans leur fonctionnement général, dans l'utilisation, dans le principe avec la ségrégation inverse), mais ne rendent pas immortels (89% de chances de survie, d'ailleurs l'étude postée plus haut servait à reprendre les chiffres de la première étude qui avait donné le fameux 97% des pubs ABS). Sachant que sans sac, on a tout de même 78% de chances de survie dans le cadre d'avalanches de taille conséquente (classe 2).
Je dirais que c'est un instrument qui permet de mettre des chances de son côté, mais qui vient s'ajouter à une personne déjà formée et consciente des dangers du hors-piste, et qui arrivera ou du moins essaiera de l'exclure de son processus de décision lorsqu'elle aura affaire à une pente enneigée.
Pour répondre à la question initiale : toutes les marques fonctionnent, les différents systèmes ont chacun leur fonctionnement mais tous sont efficaces. A toi de voir lequel te semble le plus intéressant ou logique, ensuite c'est surtout une question de choix du volume par rapport à ton utilisation (sorties journées stations, ou journée rando, ou plusieurs jours, etc.). Si tu as les moyens et que tu randonnes, les dernières générations misent pas mal sur le poids.
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