Bof, à moitié convaincu.
Le diplôme que tu imagines existait avant. C’était le monitorat jeunes enfants. Je connais même un directeur d’ESF qui a ce diplôme. Mais, c’est une montagne de problème. D’abord parce que ça créée de la frustration de moniteurs qui aimerait bien à un moment voir autre chose. Cette frustration génère des envies de dérogations et la le merdier commence…
Ensuite quand tu es directeur d’ESF, tu dois gérer des compétences que tu dois mettre en face de demande de clients… Avec déjà un seul diplôme ce n’est pas facile, alors avec une myriade de diplôme je ne te dis pas le merdier. Parce que pendant les vacances c’est simple 80% des cours c’est du classe 2 et inférieure en collectif. Mais après faut rajouter les problèmes de langues (monit bilingues, trilingues, etc), de disciplines (surf, télémark, &hellip
de disponibilité (ne travaille pas le dimanche, entraîne le club le mercredi&hellip
, les demandes spécifiques (handisport, colonies, engagement à la journée..). Bref c’est déjà pas simple comme ça.
Avant 1976 le monitorat c’était tout le ski : alpin, fond, et saut. Les fondeurs ont voulu leur propre BEES. Bilan de l’affaire pour qu’ils puissent bouffer, il a fallu leur faire une dérogation en alpin.
Tu imagines un gars qui serait uniquement monit surf enfant débutant ne parlant que le russe et ne faisant que du handisport. Le mec travaille une fois par siècle lol. L’avantage actuellement c’est qu’un moniteur reste polyvalent grâce à un haut niveau au départ.
Moi, j’ai une autre idée. Il faudrait faire comme dans la plupart des fédérations. Pour accéder au BEES, il faut sortir du système fédéral. Obligeons tous les futurs moniteurs à avoir au moins trois ans de pratique en club. Déjà, il saurait avant de commencer le BEES s’ils aiment ou non enseigner. Ensuite ça redonnerait un peu de dynamique aux clubs. Et pour finir, en tant que MF1 en club, ils pourraient s’entraîner pour le cursus BEES…
En Autriche on différencie très fortement enseignement loisir et entraînement. Le système des levels au Canada segmente beaucoup le système d’enseignement. Je pense que ça reproduit le système tayloriste de la rationalisation industrielle avec toutes ces limites. Les monits sont des indépendants pas des ouvriers sur une chaîne de montage.
Je serais d’accord pour un système à palier mais à une condition : l’obligation de monter dans les paliers. C’est-à-dire tu es niveau 1 (par exemple) pendant 2 ans. Si tu rates le niveau 2 tu dégages définitivement…
Et puis je vais la faire un peu vieux con, mais il y a des moments où il faut avoir un peu de fierté. J’en ai ras le bol de voir des fumistes de pseudo sportif pleurnicher parce qu’il n’était pas bien placé sur le mur et qu’ils ratent leur TT d’une seconde, quand la veille mon gamin remontait à pied 4 portes de géants pour rechausser et finir sur une jambe tellement il c’était fait mal. Merde, nos gamins à dix ans ont plus de volonté et de « gnacs » que les mecs qui veulent devenir profs. Mon gamin en connaît plus sur l’affutage, le fartage, l’utilisation de fluor et de graphit, sur sa nourriture et sa prépa physique que toute une bande d’étudiant gnagnan qui pleurnichent que le TT est trop dur. Y’a pas un problème par hasard ???
inscrit le 01/08/05
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