Lance Armstrong n'est pas un "cobaye", soutient son avocat
Lance Armstrong, champion du Tour de France.
Mercredi 6 février 2002 - PARIS, AFP - L'Américain Lance Armstrong et sept autres coureurs d'US Postal n'ont pas déféré mardi à une convocation "à titre de témoins" de la police qui enquête depuis un an et demi sur des soupçons de dopage au sein de cette équipe cycliste, apprend-on mercredi de sources proches de l'enquête.
PARIS (AP) - Lance Armstrong, triple vainqueur de Tour de France cycliste, refuse de servir de "cobaye" aux experts désignés par le juge qui enquête sur l'éventuelle utilisation de produits dopants au sein de l'équipe US Postal, a indiqué mercredi son avocat, Me Georges Kiejman.
Lance Armstrong "refuse de servir de cobaye à tel ou tel expert désireux de se faire un nom dans la médecine légale", a précisé Me Kiejman, qui confirme que son client et d'autres coureurs de l'équipe US Postal ont refusé de se rendre, mardi, à une convocation à la brigade des stupéfiants pour un complément d'expertise.
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A la demande du juge d'instruction Sophie-Hélène Chateau, les coureurs devaient confier à l'expert médical, désigné par la justice, leurs dossiers médicaux que leur a remis récemment l'Union cycliste internationale (UCI).
Les analyses des échantillons d'urine et sanguins, prélevés lors de la dernière édition du Tour sur les coureurs de l'US Postal, et saisis par la justice française au siège de l'UCI, n'ont pas mis en évidence pour l'instant l'utilisation de produits dopants. Les enquêteurs soupçonnent cependant les cyclistes d'avoir utilisé des produits masquants, indique-t-on de sources judiciaires.
L'expert souhaitait confronter les dossiers médicaux à ces analyses afin de déceler l'usage éventuel de produits masquants, poursuit-on de mêmes sources.
"Ce refus de répondre à la convocation bloque totalement l'enquête", indique une autre source judiciaire.
Armstrong avait clamé haut et fort, lors d'une conférence de presse organisée le 9 avril 2001 à Paris, que les prélèvements d'urine de son équipe ne "contenaient aucune trace d'EPO ou de toute autre substance prohibée".
Le parquet de Paris a ouvert le 22 novembre 2000 une information judiciaire contre X qui vise les infractions à la loi de 1999 relative à la prévention et à la répression de l'usage de produits dopants ainsi qu'à l'infraction sur les substances vénéneuses.
Cette information judiciaire faisait suite à une enquête préliminaire ouverte après la découverte de sacs-poubelles lors du Tour 2000 qui contenait des restes de médicaments suspects.
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